dimanche 28 juin 2015

Corinne Gouget (1)


Suite au décès brutal et inattendu de mon amie Corinne Gouget, ce lundi 22 juin 2015, je me permets de publier ici une lettre que j'ai écrite en décembre 2007 pour la soutenir dans son combat visant à récupérer la garde de ses deux filles, actuellement domicilié chez leur père en Grande-Bretagne. Je fais cela pour relativiser le discours de la meute haineuse qui s'est déchaînée contre elle durant toutes ces années et ayant abouti à ce véritable gâchis humain. On trouvera ici une autre lettre de soutien adressée aux pouvoirs publics en janvier 2012.

Marc HENRY                                                           A l’attention de Mme Elisabeth CHAUVET
Professeur  des Universités                                       Juge pour enfants du TGI de Montpellier.
Adresse                                                                      Nouveau palais de justice
Strasbourg                                                                 Place Pierre Flotte
Tél : xx.xx.xx.xx.xx                                                 34040 Montpellier Cedex 1


Strasbourg, le 17 décembre 2007,


Lette de soutien à Mme Corinne GOUGET

            Madame,

            Corinne Gouget vient de me transmettre copie d’un FAX qu’elle vous a envoyé, il y a trois jours, au sujet d’une révision urgente du dossier concernant la garde de ses deux filles Melody et Coralie. Si je n’ai bien évidemment aucune compétence en matière pénale sur cette affaire, je ne puis en revanche qu’être atterré par les insinuations concernant la santé mentale de Mme Gouget. Lors des discussions que j’ai eues avec elle, elle a toujours eu un discours clair logique et cohérent concernant sa volonté de revoir ses filles et je ne vois là qu’une demande légitime qui mérite un examen attentif de votre part. Concernant son combat contre les additifs alimentaires comme l’aspartame (E951) ou le glutamate (E621-625) elle ne fait que relayer l’opinion de nombreux scientifiques de par le monde qui militent pour l’interdiction de ces excitotoxines. Le problème est ici la mise sur le marché de produits bourrés d’additifs variés en l’absence totale d’études à long terme sur leurs effets concernant la santé humaine. En gros l’industrie alimentaire se basant sur des études à très court terme (quelques mois) concernant essentiellement des rats, décrète que tous ces additifs sont parfaitement inoffensifs pour toute une population humaine allant du nourrisson à la personne âgée. Sur la base d’études scientifiques réalisées en général par des laboratoires sous dépendance financière directe du groupe souhaitant commercialiser de tels produits, le législateur donne, en toute bonne foi, son aval. De telles pratiques sont régulièrement dénoncées par bon nombre de chercheurs de par le monde entier qui refusent en tant que consommateurs d’être assimilés à de simples rats et qui surtout s’inquiètent des conséquences à long terme sur la santé de nos enfants et petits-enfants qui sont grands consommateurs de ces produits industriels. Il faut que vous sachiez que pour chaque expert scientifique qui vous démontrera l’innocuité de l’aspartame ou du glutamate, vous en trouverez un qui vous démontrera le contraire. Des dizaines de livres et des centaines d’articles scientifiques écrits par des personnes extrêmement compétentes ont été publiés de par le monde sur le sujet et Corinne Gouget a tout simplement au nom du principe de précaution préféré adopter une attitude sage et raisonnable en classant pour le grand public les additifs alimentaires en trois catégories aisément identifiables par le consommateur lambda. En tant que scientifique reconnu possédant une bonne expertise en chimie, j’ai eu l’occasion de lire le livre de Corinne Gouget traitant de ce problème. Le travail réalisé par Corinne Gouget à cette occasion m’est apparu tout à fait conforme à ce que l’on peut lire dans la littérature scientifique. Sa position est simple et non-ambiguë puisque toute publication scientifique mettant en doute l’innocuité de tel additif entraîne irrémédiablement le classement du produit en substance potentiellement dangereuse pour la santé humaine. J’attire ici votre attention sur le fait qu’il ne s’agit ici en aucun cas de pratique illégale de la médecine, puisque aucun de ces additifs ne sont des médicaments au sens légal du terme. La plupart d’entre eux n’ont de plus aucune valeur nutritive étant ajoutés simplement pour que la couleur ou la texture du produit soit plus attrayante ou pour rehausser le goût d’un produit tellement transformé chimiquement qu’il serait autrement immangeable. On peut très bien se passer de tous ces additifs en achetant et consommant des produits sains et naturels, et si c’est pour cette raison que les opposants de Corinne Gouget invoquent la folie, il va vous falloir mettre une bonne partie du peuple de France (y compris moi-même) dans la catégorie des fous furieux. Non, Madame le juge, Corinne Gouget est parfaitement lucide et elle possède toute sa raison. Elle ne fait que relayer auprès du grand public un débat très technique qui agitera pendant encore un bon bout de temps tous les scientifiques concernés par les problèmes de nutrition et de santé humaine. Elle demande tout simplement que son activité militante soit respectée et complètement dissociée de l’affaire qui l’oppose à son ex-mari. Dans ce pays chaque citoyen a encore le droit de choisir ce qu’il met dans son assiette et tout ce débat autour des additifs alimentaires n’a absolument rien à voir avec le désarroi de deux enfants séparées de leur mère depuis de longs mois.

            En me tenant à votre entière disposition pour toute précision complémentaire concernant la pertinence scientifique du classement établi par Corinne Gouget dans son livre « Additifs alimentaires » publié aux éditions Chariot d’Or, je vous prie de croire, Madame le juge, à l’expression de mes sentiments distingués.


                                                                                             Prof. Marc HENRY

3 commentaires:

  1. Mais je suppose que la juge s'en fichait comme de l'an 40...

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  2. Merci de l'avoir soutenu dans son combat. Je n'imaginai même pas qu'elle puisse être décédée. Je l'ai découverte hier dans des vidéos très explicatives, dont une avec vous. Je comptai la contacter. Les précurseurs sont toujours persécutés, tel que l'a été Jacques Benvéniste.

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