tag:blogger.com,1999:blog-37361737837991836182024-03-06T02:24:48.486+01:00Pr Marc HENRYProfesseur des Universités, Strasbourg.Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.comBlogger131125tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-62606195083766984962016-11-16T11:38:00.002+01:002016-11-16T11:38:35.152+01:00Contreverses scientifiques et représentations sociales<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizGDQFmgIFPUtO_Pl0TBNl7A5ARtYtDozvxv5nu2xFILw3nop6wUvrycedqS9oYnGpFuoxCGpfeLPT7-RCg_1RfyYbCLSjqgFNFN3wXlm5zvqD_6lMlU5SFD3lAnGyV-JH_X0fAR3dZ0Y/s1600/image.tif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizGDQFmgIFPUtO_Pl0TBNl7A5ARtYtDozvxv5nu2xFILw3nop6wUvrycedqS9oYnGpFuoxCGpfeLPT7-RCg_1RfyYbCLSjqgFNFN3wXlm5zvqD_6lMlU5SFD3lAnGyV-JH_X0fAR3dZ0Y/s1600/image.tif" /></a></div>
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On trouvera ici un lien vers une conférence faite dans le cadre de la première 1ère journée de la recherche à l'ESPE de Bourgogne. Le thème était <a href="http://espe.u-bourgogne.fr/manifestations-espe.html" target="_blank">« Les hautes dilutions : mythe ou réalité ? »</a>. Un livre est en préparation qui résumera ce colloque. Parution prévue au printemps 2017.<br />
<br />Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-40934720296718594532016-02-02T18:29:00.000+01:002016-02-02T18:29:13.115+01:00Catastrophe d'Aliso Canyon<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLSomE7zfO3fye1wA6PWzOPxPLvYN4sYkAUEs2ymgLb4GSd5zEeVmjDuiFyMZ81oR5i-ewrigylN-aHXW-U9-nNSQfvldKgW82ND9h1tpeaYgamy5vmBDHUOtiOBx8IqyPU6_MB54FYjU/s1600/aliso_canyon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLSomE7zfO3fye1wA6PWzOPxPLvYN4sYkAUEs2ymgLb4GSd5zEeVmjDuiFyMZ81oR5i-ewrigylN-aHXW-U9-nNSQfvldKgW82ND9h1tpeaYgamy5vmBDHUOtiOBx8IqyPU6_MB54FYjU/s320/aliso_canyon.jpg" width="320" /></a></div>
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Le 23 octobre 2015 une fuite majeure de méthane s'est produite à Aliso Canyon localisée à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Los Angeles, dans une installation de stockage souterraine de gaz naturel de la compagnie Southern California Gas Company (SoCalGas) . L'installation de stockage d'Aliso Canyon qui possède 115 puits, est le deuxième plus grand champ de stockage de gaz naturel en terme de capacité dans l'ouest des États-Unis. Le compteur ci-dessous permet de se faire une idée de l'ampleur du désastre en terme de pollution de l'air par le méthane et les composés organiques volatils relâchés par la fuite.<br />
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<iframe height="515" src="https://www.edf.org/embed/methane-counters" style="border: none; height: 515px; width: 100%;" width="100%"></iframe>
Certains officiels américains parlent d'un mini-Chernobyl américain. Le 6 janvier 2016 le gouverneur de l'état de Californie a décrété un état d'urgence. La cause de ce drame semble être un manque d'entretien du matériel et un désintérêt complet de la compagnie SoCalGas pour le problème. En effet des signes évidents de fuites ont été trouvés dès 1992. Plutôt que de prendre toutes les précautions nécessaires, SoCalGas n'a rien fait alors que les microphones de l'installation montraient clairement les fuites de gaz. Autrement dit, une fuite vieille de 25 ans a été simplement ignorée et les puits exploités jusqu'à une rupture majeure en octobre 2015. Aujourd'hui le sifflement du gaz peut être entendu jusqu'à 600 m des puits fuyards... Pour fixer les idées, en terme de réchauffement climatique, le taux d'émission actuel du méthane est équivalent à la circulation permanente de 7 à 8 millions d'automobiles.<br />
Silence radio dans les médias français sur ce grave problème écologique.<br />
<br />Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-34648761331521580052015-06-28T19:57:00.001+02:002015-06-29T22:02:58.563+02:00Corinne Gouget (2)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcQOx0jd-yWER2ylvRrZ3HHVvVukgEmlVYPHxP-9c13PiXr51xcwf8h8H8k-KKZzi-dy8EvCPyHDHuI12ceC5y7g5kL5vCfV6aLPW833kwwg298YmBw9KN_RlmdqC46GCMHKC5VpXgqyk/s1600/gouget.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcQOx0jd-yWER2ylvRrZ3HHVvVukgEmlVYPHxP-9c13PiXr51xcwf8h8H8k-KKZzi-dy8EvCPyHDHuI12ceC5y7g5kL5vCfV6aLPW833kwwg298YmBw9KN_RlmdqC46GCMHKC5VpXgqyk/s320/gouget.jpg" width="221" /></a></div>
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<span class="s1"><span style="text-align: justify;">Suite au décès brutal et inattendu de mon amie Corinne Gouget, ce lundi 22 juin 2015, je me permets de publier ici </span>un mail envoyé le 3 janvier 2012 à Madame Arila Pochet (Chef du bureau des aliments, direction générale de la Santé au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé)<span style="text-align: justify;">. Je fais cela pour relativiser le discours de la meute haineuse qui s'est déchaînée contre elle durant toutes ces années et ayant abouti à ce véritable gâchis humain. On trouvera ici </span><a href="http://prmarchenry.blogspot.com/2015/06/corinne-gouget-2.html" style="text-align: justify;" target="_blank">une autre lettre de soutien </a><span style="text-align: justify;">adressée aux pouvoirs publics en janvier 2012.</span></span><br />
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<span class="s1">Chère Madame Pochet,</span></div>
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<span class="s1"> J'ai appris par Corinne Gouget qui m'informe de manière régulière de ses actions contre l'additif alimentaire E951 (aspartame ) et E621 (glutamate monosodique) que suite à une manifestation à Paris sur les additifs, elle a été reçue avec deux lecteurs au ministère de la santé pendant 1h15. Je me permets donc de vous adresser cet e-mail pour vous donner une information saine sur la légitimité du combat permanent mené par Corinne contre les additifs alimentaires de toute sorte. Tout d'abord permettez moi de me présenter. Je suis professeur des universités et mon métier consiste à enseigner la chimie à tous les niveaux (licence, master, doctorat). Bien que je ne sois pas médecin, il est néanmoins dans mes fonctions de donner aux futurs médecins et chercheurs en biologie les compétences nécessaires en chimie pour comprendre ce qui se passe à l'échelle moléculaire lorsqu'une substance chimique se trouve introduite de manière fortuite (poison) ou délibérée (médicament) dans un organisme vivant. J'exerce mon métier à Strasbourg, pôle reconnu d'excellence mondial en chimie moléculaire et supramoléculaire. A ce titre, je tiens à vous fournir quelques éléments factuels qui vous permettront peut-être de mieux déchiffrer le débat très technique concernant les dangers des additifs alimentaires pour la santé humaine. Pour comprendre les dangers de l'aspartame il faut en effet accepter de lire un énorme pavé rédigé en Anglais de plus de 1000 pages coûtant environ $75 et disponible uniquement aux États-Unis. Ce traité intitulé "Aspartame Disease, An Ignored Epidemic" est écrit par un médecin H.J. Roberts et fait le point sur toutes les maladies liées à une consommation d'aspartame. Face à un "expert" qui affirme de manière péremptoire que l'aspartame est sans danger, il est bon et légitime de lui demander avant tout débat s'il a lu cet ouvrage. Étant moi-même un scientifique de haut niveau, la première chose que j'apprends aux étudiants est que face à une affirmation donnée, il est bon de lire TOUTE la littérature scientifique concernant le sujet abordé. La science admet en effet la contradiction et ce n'est qu'après avoir lu les pour et les contres qu'il est possible de se faire une opinion objective. Pour ce qui me concerne, j'ai acheté le livre de Mr Roberts sur Amazon et lu avec attention le millier de pages concernant cette maladie qui fait des ravages aux USA. J'ai aussi acheté et lu tous les livres du neurologue Russel L. Blaylock un autre universitaire adversaire farouche de l'aspartame. J'ai aussi lu toutes les études scientifiques plaidant en faveur de l'innocuité de l'aspartame car mon université me donne libre accès à plus de 100 000 journaux scientifiques en ligne ainsi que tous les arguments avancés par les fabricants de cette molécule. Après avoir passé des milliers d'heures à lire cette littérature scientifique mon opinion est faite et le verdict est sans appel: l'aspartame est une molécule extrêmement dangereuse qui devrait être exclue de notre alimentation. Comprenez bien que ceci n'est pas une opinion d'un barbu écologiste un peu rêveur mais bien celle d'un professeur d'université qui connaît son métier et qui pense en toute sincérité que la position de Corinne Gouget vis-à-vis de l'aspartame est légitime. Étant un scientifique disposant d'un esprit clair et synthétique, je n'essayerais pas de vous asséner très la longue liste des arguments qui plaident en faveur de la toxicité de l'aspartame. En lieu et place, je me bornerais à vous lister les arguments des personnes qui pensent que l'aspartame est une molécule parfaitement inoffensive et sans danger pour la santé humaine. En effet, la liste est ici beaucoup plus courte et il est extrêmement aisé de mettre à jour les ficelles extrêmement grossières qui permettent de donner un semblant de légitimité à une position indéfendable sur le fond. </span></div>
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<span class="s1">1. Premier argument massue: "Si l'aspartame était vraiment toxique cela se saurait...". Pour démontrer la puérilité de cet argument il suffit d'invoquer le cas du plomb tétraéthyle, additif chimique extrêmement toxique utilisé à outrance et à l'échelle mondiale entre 1930 et 1980 dans l'essence afin d'augmenter l'indice d'octane des carburants. Les premières études de toxicité remontent à 1920 et malgré cela il a fallu attendre plus de 60 ans pour que cette molécule véritable poison pour le cerveau et la matière osseuse soit enfin définitivement bannie de l'air que l'on respire. La raison de ces 60 ans d'impunité? Des millions de dollars déversés sur des laboratoires à la botte des marchands d'essence pour produire des études scientifiquement respectables démontrant que le plomb tétraéthyle est une molécule parfaitement inoffensive et sans danger. Avec le recul, on sait aujourd'hui que toutes ces études étaient complètement bidon puisqu'aujourd'hui la toxicité de cet additif est mondialement reconnue à tel point que trouver de nos jours de l'essence "plombée" tient du miracle alors que cela était banal dans les années 1950-1960. Plus près de nous et pour rester Franco-Français on peut également citer le cas de l'amiante, et là je peux témoigner de la véritable politique de désinformation régnant à Jussieu dans les années 80. J'étais à l'époque chargé de recherches au CNRS et tous les jours à la cantine, il y avait deux groupes de personnes. Le premier groupe à l'entrée de la cantine distribuait des tracts prétendant que l'amiante, omniprésente sur le campus de Jussieu, était responsable du cancer du poumon et qu'il fallait exiger de la présidence des travaux de désamiantage du campus. Le second groupe à la sortie de la cantine distribuait aussi des tracts, mais ceux-là disaient que l'amiante était une substance employée depuis des dizaines d'années à l'échelle mondiale et que si l'amiante était une substance vraiment toxique "cela se saurait...". En 1993 j'ai quitté le campus de Jussieu pour celui de Strasbourg et quel ne fut pas ma surprise de voir 10 ans plus tard à la télévision des personnes en tenue NBC pénétrer avec précaution dans des lieux où j'avais vécu pendant 15 ans sans tenue de protection particulière en respirant en permanence un air chargé de fibres d'amiante... Ce jour là j'ai vraiment compris le décalage temporel qui existait entre le discours "officiel" rassurant et lénifiant et la réalité médicale qui n'est reconnue qu'après des dizaines d'années de gâchis humain. Aujourd'hui, le plomb tétraéthyle et l'amiante ont bien mauvaise presse alors qu'une dizaine années avant ce n'était que concert de louanges. Les fous de hier sont en général les sages de demain et je vous parie que dans quelques années on clouera l'aspartame au même pilori que le plomb tétraéthyle ou que l'amiante aujourd'hui.</span></div>
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<span class="s1">2. Deuxième argument massue: "Les acides aminés contenus dans l'aspartame (acide aspartique et phénylalanine) sont omniprésents dans notre alimentation de tous les jours, ce qui démontre sans aucune équivoque possible la parfaite innocuité de cet additif". Ici on joue tout simplement sur le fait que la plupart des gens ne font pas de différence entre les deux notions fondamentalement différentes de "nutriment" et d'"aliment". Pour mémoire, un "aliment" est une substance de haut poids moléculaire qui est dégradée en nutriments après passage par l'estomac et l'intestin. Un "nutriment" est une substance de bas poids moléculaire qui n'a pas besoin d'être dégradée pour passer la barrière de la paroi intestinale. Le "nutriment" passe donc immédiatement dans le sang après ingestion alors que l'"aliment" doit être au contraire digéré et transformé avant que ses acides aminés ne deviennent exploitables par l'organisme. Vu son faible poids moléculaire, l'aspartame est donc clairement un "nutriment" et le mettre au même niveau qu'un aliment est une ficelle un peu grosse qui ne peut avoir d'effet que sur un public ignorant du fonctionnement réel de l'organisme. C'est justement le fait que l'aspartame soit un nutriment et non un aliment qui rend cette molécule potentiellement dangereuse. En effet l'un des rôles de la paroi intestinale est de veiller à ce que les nutriments en provenance de la dégradation des aliments diffusent lentement dans le sang. Cette étape de passage par la paroi intestinale est boycottée par l'aspartame qui se comporte donc comme un véritable drogue au même titre que l'alcool, le tabac et autres substances chimiques à bas poids moléculaire tristement célèbres (cannabis, héroïne, cocaïne, LSD, mari-juana, amphétamines, caféine, etc...). Toutes ces substances ont en commun le fait d'ignorer superbement l'étape de la digestion (obligatoire pour tout aliment) pour envahir la circulation sanguine dès qu'elles sont absorbées. En une fraction de secondes (une pulsation du muscle cardiaque), ces substances peuvent atteindre le cerveau et à ce stade tout va dépendre de l'état de votre barrière hémato-encéphalique (BHE en abgrégé). La BHE est en effet parfaitement perméable à certaines substances (alcool, tabac, caféine, drogues dures, etc...) mais a priori parfaitement imperméable aux différents acides aminés. Une BHE en bon état permet donc d'isoler efficacement le cerveau des neurotransmetteurs (aspartate, glutamate) éventuellement présents en excès dans le sang. C'est ici que se joue le drame des victimes de l'aspartame. Sous l'effet de certains effets extérieurs (tabagisme, alcoolisme, dépressions, infections, vieillessement, etc...) la BHE devient perméable et ne joue plus son rôle de filtre. Les acides aminés neurotransmetteurs en provenance de la digestion ou de l'ingestion peuvent alors interférer avec les acides aminés de même nature produits par le cerveau et le résultat est la mort neuronale par surexcitation des cellules nerveuses. Bien évidemment, une autre cause d'excitotoxicité (terme technique décrivant la mort neuronale par afflux massif de neurotransmetteurs exogènes au cerveau) est l'absence de BHE. Ceci se produit typiquement chez le foetus ou le nourrisson puisque la BHE ne se forme que très lentement après la naissance. Les personnes à risques évidents sont donc les femmes enceintes, les bébés et les personne âgées mais aussi toute personne jeune ou adulte qui vit une période de stress affectif ou émotionnel intense ou se trouve victime d'infection virale. Autrement dit une bonne partie de la population, ce qui explique le combat permanent que mène Corinne pour sensibiliser une population inconsciente du danger permanent qu'elle court à consommer des produits "lights" très souvent à base d'aspartame. Pour l'industriel qui produit ces additifs, le problème ne se pose pas car chez eux la BHE reste bien évidemment toujours éternellement imperméable et joue son rôle protecteur quoiqu'il arrive au consommateur. Beau credo qui n'engage que ceux qui y croient...</span></div>
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<span class="s1">3. Troisième argument massue: "La quantité de méthanol produite par l'aspartame lors de sa transformation "in vivo" est négligeable par rapport au seuil de toxicité connu de cette substance et par rapport aux autres sources en provenance d'une alimentation saine et équilibrée". On retrouve ici de nouveau la confusion volontaire et très pratique entre les notions d'"aliment" et de "nutriment" avec en prime un cynisme à peine déguisé concernant la toxicité évidente et reconnue du méthanol (cécité, mutations génétiques, destruction irréversible des cellules hépatiques, etc...) et un mépris total des réalités qui peuvent amener une seule et même personne à une consommation immodérée journalière de produits contenant des édulcorants de synthèse (sodas, chewing-gumes, bonbons, etc...). Pour mémoire voici les deux pictogrammes qui figurent sur toutes les bouteilles de méthanol dans les laboratoires rappelant sans commentaires l'extrême toxicité de cette molécule pour l'organisme.</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtY60mIbH7J3hRE23l8Uq5vK4hjM-4VCOMl7Ok8DdyKo4BQEwCTdByqCmggs03t9cVfnrTQkB13TRcThxR3f8hN5mN27Bj2_mPmLIUKK3tq7XDjRrZKPfRRcsl7qdzTH9upjiZtEeA0T8/s1600/methanol.tif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtY60mIbH7J3hRE23l8Uq5vK4hjM-4VCOMl7Ok8DdyKo4BQEwCTdByqCmggs03t9cVfnrTQkB13TRcThxR3f8hN5mN27Bj2_mPmLIUKK3tq7XDjRrZKPfRRcsl7qdzTH9upjiZtEeA0T8/s1600/methanol.tif" /></a></div>
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<span class="s1">Que l'on puisse soutenir que l'aspartame est un produit complètement inoffensif est donc une négation d'un fait reconnu par tous les chimistes, et ceux qui soutiennent une telle thèse brillent par leur ignorance complète de la chimie et de la biologie.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Pour conclure, je dirais que l'aspartame est un poison qui révèle sa toxicité à très court terme auprès des bébés et des personnes âgées et aussi pour toute personne ayant une BHE en mauvais état. Ceux qui ont une BHE intacte toléreront très bien l'aspartame à condition d'avoir une consommation modérée. Il n'est donc guère surprenant que beaucoup de gens consomment l'aspartame sans subir ses effets secondaires alors que d'autres plus vulnérables seront frappés de plein fouet avec à plus ou moins long terme tout le tableau clinique effroyable décrit en détail dans le livre de H.J. Roberts. Les choses seraient évidemment plus simples si l'aspartame était comme l'alcool, le tabac ou les drogues dures un produit capable de franchir une BHE saine et non poreuse. Dans ce cas cette molécule n'aurait jamais été autorisée pour la consommation humaine, ou bien aurait un statut ambigu similaire à celui de l'alcool et du tabac (produits reconnus comme poisons mais paradoxalement disponibles en énormes quantités dans le commerce). Hélas, l'aspartame fait des ravages chez certaines personnes et épargne complètement d'autres. Ceux qui sont épargnés ont alors beau jeu de considérer avec scepticisme voire de ridiculiser les propos de ceux qui affirment que nous avons là en fait une drogue dure qui devrait être éliminée de notre alimentation. Vous comprendrez donc je l'espère toute l'importance du combat mené par Corinne Gouget contre l'aspartame. Il existe dans ce pays des centaines de milliers de personnes qui comme moi ou Corinne Gouget sont très sourcilleuses sur le contenu de leur assiette et refusent sur des bases SCIENTIFIQUES de consommer certains aliments concoctés par l'industrie agro-alimentaire. Je veux bien que l'on accuse toutes ces personnes d'être folles, mais dans ce cas il va falloir que notre chère république investisse massivement dans la construction d'hôpitaux psychiatriques car il va y avoir pas mal de monde au portillon... Plus sérieusement, que feriez vous si votre enfant se défonçait chaque soir à l'alcool (binge drinking) au tabac (cigarette sur cigarette) ou aux drogues dures? N'auriez vous pas envie de lui dire d'arrêter tout cela, que ces produits sont nuisibles à la santé et qu'il paiera très cher plus tard pour tous ces excès? La vraie folie est de voir tous ces gens consommer en masse des additifs alimentaires qui n'ont aucune valeur nutritionnelle, qui peuvent vous rendre très malade et dont on pourrait très bien se passer. Corinne Gouget se démène donc comme un beau diable pour expliquer à tous ces gens que le simple fait de dire NON ou STOP suffit pour retrouver un état normal. Nul besoin de médicament pour traiter la maladie de Rumsfeld comme on l'appelle aux US car une simple abstinence de quelques jours est suffisante pour voir si l'on est sensible ou intoxiqué à ce type de produit. Les cabinets médicaux sont remplis de personnes qui se sentent mal et qui se traînent de médecins en médecins empilant analyses sur analyses pour finalement s'entendre dire que tout est normal et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, voire même pour les médecins les plus cyniques qu'il s'agit de troubles d'origine psychique... Il faut que ces personnes sachent qu'il n'est point besoin de creuser ainsi le trou abyssal de la sécurité sociale et que la première chose à faire est de vérifier par eux-mêmes que leur mal-être est bien lié à une consommation d'un ou plusieurs additifs alimentaires. Si les troubles persistent et que l'on se nourrit de produits sains en évitant soigneusement tous les produits de couleur rouge du petit livre édité par Corinne Gouget, on sait qu'il faut impérativement consulter un médecin pour se soigner et l'on est quasiment sûr à 100% que ce dernier trouvera l'origine exacte du trouble. Si en revanche les troubles disparaissent après adoption d'un régime alimentaire sain, équilibré et exempt des additifs les plus dangereux, on est heureux d'être en bonne santé et surtout on est heureux d'avoir eu une action citoyenne en participant efficacement à la réduction du trou de la sécurité sociale (pas de consultations médicales, pas d'analyses et pas de médicaments). Pour les plus militants comme Corinne, on est aussi extrêmement heureux de toucher ceux qui produisent ces additifs alimentaires dangereux là où cela fait vraiment mal, c'est-à-dire directement au portefeuille de leurs actionnaires. Je connais bien ces industriels et je peux vous garantir qu'ils n'auront aucun état d'âme à arrêter la production d'une molécule si leur marché se réduit comme une peau de chagrin. Je pense sincèrement qu'il n'y a aucune malice chez les fabricants d'aspartame, mais juste un extraordinaire appétit pour le gain financier et aussi un égoïsme sans bornes vis à vis des souffrances d'autrui. Il suffit que les consommateurs envoient au moyen de leur portefeuille un message clair et non ambigu aux industriels et ceux ci changeront automatiquement d'attitude. Pour que ce message clair soit émis il faut que des gens comme Corinne Gouget se battent pour informer la population. </span></div>
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<span class="s1">Je sais que j'ai été un peu long, mais vu l'importance et la complexité du problème, il fallait impérativement que quelqu'un vous résume en quelques lignes des centaines de milliers de pages consacrées à la toxicité de l'aspartame et vous permette je l'espère d'y voir un peu plus clair dans le débat technique qui oppose partisans et adversaires de l'aspartame. Dans l'espoir que les pouvoirs publics prennent enfin conscience du danger que représente l'aspartame pour la santé publique, je vous d'agréer, Madame, l'expression de mes plus respectueuses salutations.</span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-49526410863281105222015-06-28T19:57:00.000+02:002015-06-29T22:03:20.174+02:00Corinne Gouget (1)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBIRS6-w0p8h6r4Yvk8nsHSbSdG4lIEk8Q05pFfNFvdKUbGbAp-MSwkP5UtR6buWBgf5GLCPDXBL-kAqF1CSp8aYGqFXm2bBrLbIdDsJ8p-D6L4gcgOj525goG8LTOvElzVgshUeuwRn8/s1600/corine_gouget.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBIRS6-w0p8h6r4Yvk8nsHSbSdG4lIEk8Q05pFfNFvdKUbGbAp-MSwkP5UtR6buWBgf5GLCPDXBL-kAqF1CSp8aYGqFXm2bBrLbIdDsJ8p-D6L4gcgOj525goG8LTOvElzVgshUeuwRn8/s320/corine_gouget.jpg" width="320" /></a></div>
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Suite au décès brutal et inattendu de mon amie Corinne Gouget, ce lundi 22 juin 2015, je me permets de publier ici une lettre que j'ai écrite en décembre 2007 pour la soutenir dans son combat visant à récupérer la garde de ses deux filles, actuellement domicilié chez leur père en Grande-Bretagne. Je fais cela pour relativiser le discours de la meute haineuse qui s'est déchaînée contre elle durant toutes ces années et ayant abouti à ce véritable gâchis humain. On trouvera ici <a href="http://prmarchenry.blogspot.com/2015/06/corinne-gouget-2.html" target="_blank">une autre lettre de soutien </a>adressée aux pouvoirs publics en janvier 2012.</div>
<div class="MsoFooter" style="line-height: 12.0pt; tab-stops: 35.4pt;">
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<div class="MsoFooter" style="line-height: 12.0pt; tab-stops: 35.4pt;">
Marc HENRY<span style="mso-tab-count: 6;"> </span>A
l’attention de Mme Elisabeth CHAUVET<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 12.0pt;">
Professeur<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des Universités<span style="mso-tab-count: 4;"> </span>Juge pour enfants du TGI de
Montpellier.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 12.0pt;">
Adresse<span style="mso-tab-count: 5;"> </span>Nouveau
palais de justice<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 12.0pt;">
Strasbourg<span style="mso-tab-count: 5;"> </span>Place
Pierre Flotte<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Tél : xx.xx.xx.xx.xx<span style="mso-tab-count: 5;"> </span>34040
Montpellier Cedex 1<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 12.0pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 212.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 212.4pt; text-indent: 35.4pt;">
Strasbourg,
le 17 décembre 2007,<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 212.4pt; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 212.4pt; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
Lette de soutien à
Mme Corinne GOUGET<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoFooter" style="tab-stops: 35.4pt;">
<span style="font-family: Times; mso-fareast-font-family: Times;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Madame,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Corinne
Gouget vient de me transmettre copie d’un FAX qu’elle vous a envoyé, il y a
trois jours, au sujet d’une révision urgente du dossier concernant la garde de
ses deux filles Melody et Coralie. Si je n’ai bien évidemment aucune compétence
en matière pénale sur cette affaire, je ne puis en revanche qu’être atterré par
les insinuations concernant la santé mentale de Mme Gouget. Lors des
discussions que j’ai eues avec elle, elle a toujours eu un discours clair
logique et cohérent concernant sa volonté de revoir ses filles et je ne vois là
qu’une demande légitime qui mérite un examen attentif de votre part. Concernant
son combat contre les additifs alimentaires comme l’aspartame (E951) ou le
glutamate (E621-625) elle ne fait que relayer l’opinion de nombreux
scientifiques de par le monde qui militent pour l’interdiction de ces
excitotoxines. Le problème est ici la mise sur le marché de produits bourrés
d’additifs variés en l’absence totale d’études à long terme sur leurs effets
concernant la santé humaine. En gros l’industrie alimentaire se basant sur des
études à très court terme (quelques mois) concernant essentiellement des rats,
décrète que tous ces additifs sont parfaitement inoffensifs pour toute une
population humaine allant du nourrisson à la personne âgée. Sur la base
d’études scientifiques réalisées en général par des laboratoires sous
dépendance financière directe du groupe souhaitant commercialiser de tels
produits, le législateur donne, en toute bonne foi, son aval. De telles
pratiques sont régulièrement dénoncées par bon nombre de chercheurs de par le
monde entier qui refusent en tant que consommateurs d’être assimilés à de
simples rats et qui surtout s’inquiètent des conséquences à long terme sur la
santé de nos enfants et petits-enfants qui sont grands consommateurs de ces
produits industriels. Il faut que vous sachiez que pour chaque expert
scientifique qui vous démontrera l’innocuité de l’aspartame ou du glutamate,
vous en trouverez un qui vous démontrera le contraire. Des dizaines de livres
et des centaines d’articles scientifiques écrits par des personnes extrêmement
compétentes ont été publiés de par le monde sur le sujet et Corinne Gouget a
tout simplement au nom du principe de précaution préféré adopter une attitude
sage et raisonnable en classant pour le grand public les additifs alimentaires
en trois catégories aisément identifiables par le consommateur lambda. En
tant que scientifique reconnu possédant une bonne expertise en chimie, j’ai eu
l’occasion de lire le livre de Corinne Gouget traitant de ce problème. Le
travail réalisé par Corinne Gouget à cette occasion m’est apparu tout à fait
conforme à ce que l’on peut lire dans la littérature scientifique. Sa position
est simple et non-ambiguë puisque toute publication scientifique mettant en
doute l’innocuité de tel additif entraîne irrémédiablement le classement du
produit en substance potentiellement dangereuse pour la santé humaine. J’attire
ici votre attention sur le fait qu’il ne s’agit ici en aucun cas de pratique
illégale de la médecine, puisque aucun de ces additifs ne sont des médicaments
au sens légal du terme. La plupart d’entre eux n’ont de plus aucune valeur
nutritive étant ajoutés simplement pour que la couleur ou la texture du produit
soit plus attrayante ou pour rehausser le goût d’un produit tellement
transformé chimiquement qu’il serait autrement immangeable. On peut très bien
se passer de tous ces additifs en achetant et consommant des produits sains et
naturels, et si c’est pour cette raison que les opposants de Corinne Gouget
invoquent la folie, il va vous falloir mettre une bonne partie du peuple de
France (y compris moi-même) dans la catégorie des fous furieux. Non, Madame le
juge, Corinne Gouget est parfaitement lucide et elle possède toute sa raison.
Elle ne fait que relayer auprès du grand public un débat très technique qui
agitera pendant encore un bon bout de temps tous les scientifiques concernés
par les problèmes de nutrition et de santé humaine. Elle demande tout
simplement que son activité militante soit respectée et complètement dissociée
de l’affaire qui l’oppose à son ex-mari. Dans ce pays chaque citoyen a encore
le droit de choisir ce qu’il met dans son assiette et tout ce débat autour des
additifs alimentaires n’a absolument rien à voir avec le désarroi de deux
enfants séparées de leur mère depuis de longs mois.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En
me tenant à votre entière disposition pour toute précision complémentaire
concernant la pertinence scientifique du classement établi par Corinne Gouget
dans son livre « Additifs alimentaires » publié aux éditions Chariot
d’Or, je vous prie de croire, Madame le juge, à l’expression de mes sentiments
distingués.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<span style="mso-tab-count: 8;"> </span>Prof.
Marc HENRY <o:p></o:p></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-76804093822097566222015-06-24T10:43:00.001+02:002015-06-29T22:07:31.412+02:00Freeman Dyson<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Connaissez-vous Freeman J. Dyson? Dans une époque qui voit naître des chèvres-araignées, des agneaux-méduse et autres chimères, je vous invite à prendre connaissance d'un article écrit par ce très grand scientifique, lauréat du prix Henri Poincaré en 2012 distinguant les contributions remarquables en physique mathématique, qui a été publié en 1993. J'ai trouvé ce papier tellement juste dans son analyse écrite il y a plus de vingt ans que je vous propose ci-dessous une traduction française pour que tous ceux qui veulent comprendre les raisons d'une défiance croissante entre le public et les scientifiques. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRCxPEj462X_xnK_NeNi21Nh07Bx05dpdz_ERS1UDw1NN3agLuk_YlVRz15ydNz0HJVcu57JsPZatyrG8HxWeGsQ6wdLih6dOfgMFHSxadqbSggCQxpUTHtZ2gtw6lLke-7N5CCvU3gy0/s1600/freeman_dyson.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRCxPEj462X_xnK_NeNi21Nh07Bx05dpdz_ERS1UDw1NN3agLuk_YlVRz15ydNz0HJVcu57JsPZatyrG8HxWeGsQ6wdLih6dOfgMFHSxadqbSggCQxpUTHtZ2gtw6lLke-7N5CCvU3gy0/s320/freeman_dyson.jpg" width="320" /></a></div>
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<span class="s1">Freeman J. Dyson, « Science in Trouble », <i>The American Scholar</i>, Vol. 62, n° 4 (automne 1993), pp. 513-525.</span></div>
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<span class="s1">Traduction de Marc HENRY</span></div>
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<span class="s1">Le monde de la science est comme celui de la musique. La musique professionnelle, tout comme la science professionnelle, est pleine d’intrigue politique et de rivalité personnelle. Les entrepreneurs qu’ils soient musiciens ou scientifiques sont également obsédés par l’argent. Le musicien moyen, comme le scientifique moyen, poursuit une vocation difficile dans des circonstances souvent pénibles, soutenu par un réseau d’amitiés professionnelles intense. Ainsi, pour quelle raison devrions nous soutenir que les scientifiques sont plus vertueux que les musiciens? Pour quelle raison sommes nous plus tolérants envers l’excentricité des musiciens qu’envers celle des scientifiques?… </span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Un autre problème posé par la science concerne les menaces potentielles envers la santé publique causées par des expériences scientifiques. Ce problème devint crucial dans les années 1970 après la découverte de l’ADN recombinant et les avertissements du microbiologiste Maxine Singer concernant les risques potentiels résultant de l’utilisation de tels ADN. L’ADN recombinant rend possible en principe la construction de nouvelles créatures vivantes présentant des caractéristiques génétiques choisies selon les caprices de l’expérimentateur. En 1974, un groupe de microbiologistes de pointe ont décidé d’un moratoire volontaire, promettant de ne pas démarrer des expériences avec de l’ADN recombinant sans un examen approfondi des risques pouvant conduire à un ensemble de règles raisonnables pour gouverner de telles expériences qui puisse être publiquement accepté. Ils ont appelé à une conférence internationale qui s’est tenue à Asilomar en 1975 afin de définir les frontières entre les expériences sûres et dangereuses. Le NIH (Institut national de la santé aux USA) a donc établi des règles en 1976 stipulant que des expériences pouvaient être entreprises moyennant des niveaux de confinement variables et adaptés aux degrés de dangerosité des créatures étudiées. Des règles similaires furent adoptées par les autorités médicales dans d’autre pays. Ce système de régulation des expériences a bien fonctionné durant ces 16 dernières années. Les progrès scientifiques n’ont été pénalisés que de manière mineure et aucun cas de dommages public n’a été enregistré suites à ces expériences […]</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Aujourd’hui la bataille au sujet de l’ADN recombinant s’est déplacée depuis les laboratoires vers les champs agricoles. S’il est évident que les expériences menées en laboratoire pendant une quinzaine d’années ont été parfaitement maîtrisées et sûres, l’extension de la technique de l’ADN recombinant à la médecine et l’agriculture nécessite de tester les effets sur une grande échelle. Si l’ADN recombinant doit être utilisé à une échelle industrielle pour améliorer les cultures et les plantes et pour supprimer les insectes nuisibles, il devient nécessaire de produire les créatures génétiquement modifiées en grande quantité et de les laisser proliférer à l’air libre. Les expériences en plein champ ont donc rencontré des oppositions farouches de la part d’activistes environnementalistes demandant l’arrêt de telles expériences. Face au rallongement des délais et à l’alourdissement des coûts, les industriels sont de fait dissuadés de poursuivre les expériences. La coexistence pacifique entre la science et la société validée par la conférence des microbiologistes d’Asilomar en 1975 se trouve à un point de rupture. Le niveau de méfiance entre les ingénieurs généticiens et les citoyens ordinaires augmente. Ceci n’est pas uniquement un problème américain. Les voies discordantes sont encore plus stridentes en Allemagne et dans d’autres pays européens. Partout dans le monde, les ingénieurs généticiens se heurtent à un mur d’incompréhension de la part d’un public méfiant dès qu’ils font mine de passer aux applications pratiques […]</span></div>
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<span class="s1">La première chose et seule chose efficace à faire pour les gens qui ont perdu la confiance du public est de s’asseoir et d’écouter les critiques qui peuvent être formulées. Il ne sert en effet à rien que des experts universitaires donnent des conférences sur la sûreté technique du confinement biologique. il vaut mieux que les représentants du monde universitaire écoutent patiemment les critiques d’un comité citoyen et apportent des réponses. Un comité de citoyens est un outil efficace pour dissiper la méfiance car son rôle principal est d’abord d’écouter ce que chacun souhaite exprimer. Une Académie des Sciences est un outil inefficace car il ne fait que parler et n’écoute jamais, signifiant de manière autoritaire aux citoyens ordinaires ce qui est bon pour eux et cachant ses doutes internes et désaccord derrière un masque officiel de consensus. Il convient donc d’augmenter son écoute et de moins parler […]</span></div>
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<span class="s1">La seconde chose à faire est de reconnaître officiellement le côté clair et obscur de la science et surtout de ne pas dissimuler ce dernier au public. La science de par sa nature imprévisible est une activité à risques. Ceux qui parlent au nom de la science ne devraient pas prétendre que les conséquences pratiques de la recherche sont calculables ou contrôlables. Les débats publics concernant la science doivent débuter en reconnaissant que les supporters et les opposants à une recherche donnée peuvent avoir des croyances philosophiques incompatibles mais qui sont toutes deux digne de respect. Les scientifiques doivent reconnaître qu’il y aura toujours des personnes critiques et qu’il n’existe aucune réponse pleinement satisfaisante à ces critiques et que ces personnes qui critiquent sont parfaitement respectables et de bonne foi […]</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Le troisième point où la science peut être mise en difficulté opère au niveau global et concerne les conséquences de l’activité scientifique en général sur la vie des citoyens ordinaires. Yeats a ainsi bien exprimé le côté rose bonbon de la science dans un poème intitulé « The Happy Townland » au début du vingtième siècle, époque où la science transformait la société provoquant les lamentations des vieux fermiers voyant leur bon vieux mode de vie disparaître, face à l’insouciance des jeunes dans les villes qui profitaient des bienfaits de la technologie. Yeats avait compris que la science provoque des changements de société et que certains seront des gagnants, tandis que d’autres seront des perdants. Dans la vision du futur de Yeats, les perdants sont principalement des personnes âgées et les gagnants des jeunes. Au début du vingtième siècle quand Yeats écrivait ce poème, les vieux en étaient encore fabriquer des carrioles et des charrettes tirées par des chevaux pour leurs déplacements tandis que les jeunes apprenaient à construire et piloter des automobiles. Tant que les gagnants sont jeunes et que les perdants sont âgés, l’évolution technologique reste psychologiquement tolérable. Dans ce cadre, cette évolution est perçue comme faisant partie du remplacement normal et naturel d’une génération par la suivante. Même si le vieux fermier endure souffrance et pauvreté, il accepte à regret son sort car il sait que ses enfants seront plus heureux que lui. Tout au long de l’histoire, les bouleversements sociaux causés par le progrès scientifique ont été acceptés et jugés bénins, car ils offraient de nouvelles opportunités aux jeunes et ne les fermaient qu’aux personnes âgées qui allaient bientôt disparaître en raison du caractère inéluctable de la mortalité humaine.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Ce schéma normal de changement social, avec de jeunes gagnants et de vieux perdants a été brutalement remis en question par la première guerre mondiale, plus particulièrement en Angleterre où cette guerre a eu pour effet de faire naître une hostilité profonde du public envers la science. La plus grande horreur de la guerre n’était pas le fait que la technologie a permis à cette occasion de tuer des millions de personnes, mais plutôt le fait que les victimes étaient toutes jeunes alors que les généraux et les politiciens qui ont organisé la carnage technologique étaient vieux. Pour la première fois dans l’histoire, la science causait un bouleversement sociétal dans lequel les gagnants étaient vieux et les perdants jeunes. Cette inversion de l’ordre naturel des gagnants et des perdants a provoqué une onde de choc très sévère dans toute la société. Cela a provoqué la perte de confiance dans la science et un dégoût passionné de la technologie dans la jeune génération ayant survécu aux horreurs de cette guerre. Comme le souligne le mathématicien G. H. Hardy [1]: « Une science est qualifiée d’utile lorsque son développement tend à accentuer les inégalités existantes dans la distribution des richesses. » Les tragédies de la seconde guerre mondiale n’ont pas provoqué une telle répulsion pour la science, car les sacrifices de cette seconde guerre ont été plus équitablement partagés entre les vieux et les jeunes, entre les civils et les soldats.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>La guerre du Vietnam a causé à la société américaine un choc similaire à celui de la première guerre mondiale en Angleterre, avec une perte de respect pour la science parmi les jeunes gens qui ont eu le sentiment d’être les perdants. Les traumas de la guerre du Vietnam sont en train de guérir lentement, à la fois ici et au Vietnam. Nous ne pouvons plus aujourd’hui blâmer la guerre du Vietnam pour la persistance de nos problèmes sociaux. Il existe de nos jours un schéma de changement social beaucoup plus menaçant, qui n’a rien à voir avec les guerres passées ou futures. Durant les années 1980, nous avons vu pour la première fois une science de paix et une technologie non-militaire piloter une révolution dans laquelle les gagnants était vieux et les perdants jeunes. Ainsi, en place et lieu, de cette terre joyeuse de reines dansent dans la foule, nous voyons une société de pauvreté et de misère remplie de parias sociaux, vagabondant dans les rues, de gens sans domicile fixe et croissant de manière démesurée. Une grande partie de ces perdants sont des jeunes mères et des enfants, des gens dont on s’occupait beaucoup mieux à une époque révolue où notre technologie était moins avancée. Cet état de fait est éthiquement intolérable et si nous les scientifiques étions honnêtes, nous devrions reconnaître que nous avons une lourde responsabilité pour avoir permis que cela se produise. Il s’agit ici d’un impératif éthique central que la science doit maintenant affronter. Nous pourrions dire à l’instar du Kaiser Guillaume qui s’exprimait à la fin de la première guerre mondiale , « Je n’ai jamais voulu que cela arrive », mais l’histoire ne nous excusera pas d’avoir permis que cela arrive, tout comme l’histoire n’a pas pardonné au Kaiser Guillaume.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Pourquoi mettre cette responsabilité du déclin de société urbaine et la moralité publique aux États-Unis sur le dos de la communauté scientifique? Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls responsables. Mais nous sommes cependant plus responsables que ce que la majorité d’entre nous est prêt à admettre. Nous sommes en particulier responsables de l’écrasante prépondérance de gadgets qui sortent de nos laboratoires destinés aux plus riches par rapport aux besoins des plus pauvres. Nous avons autorisés le gouvernement et les laboratoires universitaires à développer un programme de bien-être pour la classe moyenne tandis que les produits technologiques dérivés de nos découvertes retirent du travail aux plus démunis. Nous avons contribué à creuser un gouffre toujours grandissant entre des riches techniquement compétents ayant accès aux ordinateurs et des pauvres dépourvus d’ordinateurs et techniquement illettrés. Nous avons favorisé l’émergence d’une société post-industrielle n’offrant aucun moyen légitime de subsistance à une jeunesse non éduquée. Dans le même temps, nous avons subventionné les frais de scolarité pour les enfants des professeurs de telle manière à ce que la profession académique soit convertie en un caste héréditaire. J’ai récemment écouté un chercheur académique distingué en informatique nous expliquant jovialement comment des bases de données électroniques introduites dans nos foyers grâce aux fibres optiques étaient sur le point de ruiner la presse écrite. Il ne se préoccupait aucunement de ce que le triomphe d’une telle prouesse technologique allait produire sur le citoyen pauvre ne pouvant s’offrir le luxe d’une fibre optique et qui aimerait bien continuer à pouvoir lire son journal. J’ai entendu des vantardises similaires provenant de médecins spécialisés concernant les succès remportés par des techniques médicales à la pointe de la technologie pouvant ruiner la profession démodée de médecin de famille. Nous savons tous ce que ces triomphes technologiques feront sur le citoyen pauvre qui ne pourra s’offrir une visite dans des hôpitaux de haute technologie et qui aimerait bien pouvoir encore consulter un simple docteur.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Une mise en examen de l’establishment scientifique par un public enragé hurlant depuis les toits de leurs maisons n’est bien sûr pas d’actualité. Les attaques contre la science vont simplement devenir de plus en plus amères et s’étendre dans un futur proche au fur et à mesure de l’accroissement des inégalités économiques qui caractérisent notre société et tant que la science restera principalement engagée dans la fabrication de gadgets pour les riches. Pour devancer ces attaques, et peu importe que l’on se sente coupable ou non des péchés de notre société, la communauté scientifique devra investir massivement dans des projets pouvant bénéficier à tous les segments de notre population. De tels projets ne sont pas difficiles à trouver et beaucoup de scientifique travaille dessus à titre individuel, travaillant de longues heures pour une paye de misère. Les scientifiques peuvent participer à l’éducation des enfants et des enseignants dans les quartiers pauvres ou être présents dans des cliniques accessible à tous […] Ce qu’il nous faut, c’est un engagement majeur des ressources scientifiques dans le développement de nouvelles technologies qui ramèneront à la vie nos villes moribondes et nos enfants abandonnés. Si notre profession ne met pas son cœur dans un tel engagement, alors nous avons largement mérité la haine passionnée que nous rencontrerons un jour ou l’autre.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>La technologie n’a pas seulement fait du mal aux gens démunis dans notre propre société américaine; on retrouve exactement le même acte d’accusation infamant contre les scientifiques œuvrant à l’échelle internationale pour creuser encore plus le fossé existant entre les riches et les pauvres et visant à un généralisation mondiale d’une technologie qui appauvrit les nations et enrichit une élite. Beaucoup de scientifiques, ici et par delà les mers, ont de manière individuelle dédiés leurs vies à réparer les dommages causés par la technologie aux pays pauvres. Nous avons besoin à l’échelle mondiale, tout comme aux États-Unis, d’un engagement beaucoup plus massif des ressources scientifiques afin de créer une technologie qui soit bienveillante pour les gens ordinaires quelque soit le pays où ils vivent. </span></div>
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<span class="s1">[1] G. H. Hardy, « A Mathematician’s Apology », Cambridge University Press, London (1967) pp. </span><br />
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<span class="s1">Si vous avez apprécié cet article, voici maintenant quelques citations de Freeman Dyson concernant le réchauffement climatique </span>et qui devraient en faire réfléchir plus d’un:</div>
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<span class="s1">"<i>Le changement climatique fait partie de l’ordre naturel des choses, et nous avons qu’une telle chose s’est produite bien avant que l’avènement du règne humain.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Ce n’est pas parce que vous voyez des images de glaciers s’effondrant dans les océans, qu’il se passe quelque chose de mauvais. C’est un phénomène qui a toujours eu lieu et qui fait partie du cycle naturel des choses.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Cela n’a aucun sens de croire aux prévisions des modèles climatiques.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>C’est la végétation qui contrôle ce qui arrive… alors que les modèles climatiques se focalisent sur l’atmosphère.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Il ne fait aucun doute que certaines parties du monde deviennent plus chaudes, cela ne signifie pas pour autant que le réchauffement soit global.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>L’idée que le réchauffement climatique global est le problème le plus important que doit affronter le monde est un pur non sens et fait beaucoup de mal. Cela détourne l’attention des gens de problèmes beaucoup plus sérieux.</i>" </span></div>
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<span class="s1">"<i>Il est impossible de mesurer la température moyenne du sol terrestre puisque la grande majorité de la surface du globe est recouverte par les océans… Cette température moyenne au sol n’est donc qu’une fiction.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Lorsque j’écoute les débats publics sur le réchauffement climatique, je suis impressionné par les lacunes énormes dans notre connaissance, la rareté de nos observations et la superficialité de nos théories.</i>" </span></div>
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<span class="s1">"<i>Nous ne savons tout simplement pas ce qui arrive au carbone de notre atmosphère.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Les modèles climatiques numériques deviennent un travail très douteux si vous ne disposez de données fiables en entrée.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Nous ne connaissons ni la part due aux activités humaines dans le changement de l’environnement, ni celle des processus naturels agissant sur le fond terme et sur lesquels nos n’avons absolument aucun contrôle.</i>"</span></div>
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<span class="s1">"<i>Il n’est pas surprenant que des experts honnêtes et bien informés soient en désaccord sur les faits. Mais au-delà des désaccords sur les faits, il existe un autre désaccord plus profond sur les valeurs.</i>"</span></div>
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<span class="s1"></span>Comme j'ai un très grand respect pour Freeman Dyson, je pense qu'il a tout à fait raison. On nous fait flipper avec le réchauffement climatique, un problème face auquel l'humanité ne peut pas faire grand chose, pour nous faire baisser la garde sur les nourritures OGM, un problème majeur auquel il serait très facile de remédier si on en avait vraiment envie. Ceux qui viennent récemment de manger à leur insu un agneau génétiquement modifié avec de l'ADN de méduse apprécieront. Sans danger aucun disent les experts. Si vous n'avez pas bien compris relisez une deuxième fois l'article de Freeman Dyson. Et si d'aventure vous rencontrez un scientifique qui simplement vous écoute et essaye de trouver des réponses à vos questions, alors ne le mettez pas dans le même sac que ceux qui pérorent en étalement leur science ou leurs prix académiques. Be seeing you.</div>
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Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-29492860119179841022015-02-11T18:01:00.001+01:002015-02-23T17:12:37.168+01:00Absorption des minéraux<br />
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Le tableau périodique des éléments contient au moins 104 éléments dont 81 sont assimilés à des minéraux. On sait également qu'au moins 70 de ces minéraux sont indispensables au bon fonctionnement de la cellule animale. La source primaire de ces minéraux pour tout système biologique est le sol et l'on sait également que seuls certains microorganismes et certaines plantes sont capables d'extraire les ions du sol au moyen d'acides humiques qui ont pour rôle d'enrober ou de chélater les minéraux afin qu'ils puissent aisément franchir la paroi cellulaire qui est de nature hydrophobe et donc parfaitement étanche aux ions hydratés. La figure ci-dessous permet de se faire une idée de la nature chimique de ces acides fulviques:<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzv2V3JjlX3EI6pbKOLuVXeTG5qY7gkCGylRXBYE5CSqqbRkq0NIpB8JQGKwDXlBytoGx14nM7lBC66lQEk3PpK64qIi4Rkyj_cQtc8f3wqOTZ4m6ohD2ePisNfG2KAL66YHM4oOSeyKs/s1600/fulvic.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzv2V3JjlX3EI6pbKOLuVXeTG5qY7gkCGylRXBYE5CSqqbRkq0NIpB8JQGKwDXlBytoGx14nM7lBC66lQEk3PpK64qIi4Rkyj_cQtc8f3wqOTZ4m6ohD2ePisNfG2KAL66YHM4oOSeyKs/s1600/fulvic.jpg" height="123" width="320" /></a></div>
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Ces formes de vie qui sont capables d'extraire les ions du sol pour une utilisation directe sont dites "autotrophes", par opposition aux cellules animales qui sont "hétérotrophes"qui doivent donc trouver leurs métaux sous une forme pré-emballée, soit par le phytoplancton marin pour l'eau de mer, soit par les plantes pour les animaux terrestres. Croire qu'il suffit de boire de l'eau minérale pour avoir sa ration quotidienne de minéraux et d'oligo-éléments est un leurre total entretenu par les vendeurs d'eau en bouteille qui ignorent superbement les lois de la physico-chimie colloïdale pour justifier le prix très élevé de l'eau qu'ils vendent. Avoir une nourriture saine et équilibrée nécessite que l'intestin absorbe six groupes principaux de nutriments: des protéines, des carbohydrates, des lipides, des vitamines, des minéraux et de l'eau. Sans la trilogie (eau, minéraux, vitamines) il serait totalement impossible de faire fonctionner nos enzymes pour gérer et transformer l'autre trilogie (protéines, glucides et lipides). Toute carence en eau, en minéraux ou en vitamines doit donc être corrigée dans les plus brefs délais pour maintenir un organisme vivant en bonne santé. Pour ce qui concerne les minéraux, ils exercent trois fonctions de base:<br />
i) Ils assurent tout d'abord la croissance et la maintenance des tissus corporels durs (Ca, P, Mg) ou mous (P, S, Zn, Mg). Le zinc (Zn) et le silicium (Si) sont nécessaires pour former les protéines et les lipides du corps. Les minéraux préservent aussi l'intégrité cellulaire en maintenant un gradient d'activité d'eau entre les milieux intracellulaires et extracellulaires. Ils permettent également d'atteindre un équilibre acido-basique et rédox et régulent la perméabilité membranaire ou l'irritabilité des tissus. Rappelons pour mémoire qu'une bactérie comme Escherichia Coli peut doubler de taille en 20 minutes dans un milieu ne contenant que de l'eau, des minéraux et du glucose en synthétisant durant ce laps de temps au moyen de réactions biochimiques très complexes environ 2500 protéines différentes, une grande gamme d'acides nucléiques et plus de 1000 composés organiques non protéiques.<br />
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ii) La deuxième fonction de base des minéraux est la régulation des processus biologiques et physiologiques de la cellule. Ainsi le calcium est indispensable non seulement au développement du tissu osseux mais aussi au fonctionnement normal du système nerveux, à la coagulation du sang, à la régulation de la perméabilité des membranes cellulaires, à la contraction du muscle cardiaque, etc... Le vanadium (V) pour sa part est un élément trace essentiel pour réguler la synthèse du cholestérol et des phospholipides. Le cuivre (Cu) permet la synthèse de l'hémoglobine et régule par voie de conséquence les processus oxydatifs de toute cellule. Pour jouer leur rôle de régulation des processus corporels, les minéraux essentiels servent de catalyseurs dans tout système enzymatique ou hormonal via des métalloenzymes qui chélatent les minéraux. Tout retrait des minéraux des ces métalloenzymes entraîne automatiquement l'arrêt complet de l'activité enzymatique.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1xzT5fDorflvLJ4gZXPlhr4KZV986q83ny9Y049IYk1yDoll4CnjLiKI7-p8KQKa1Hc421nZFtm80dh7CTZ0YBAPIQPcJ-Y0RpyAVs8hW0PY_oKLppicMkIwls2fjT4ucATi9e8Z6m_s/s1600/enzymes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1xzT5fDorflvLJ4gZXPlhr4KZV986q83ny9Y049IYk1yDoll4CnjLiKI7-p8KQKa1Hc421nZFtm80dh7CTZ0YBAPIQPcJ-Y0RpyAVs8hW0PY_oKLppicMkIwls2fjT4ucATi9e8Z6m_s/s1600/enzymes.jpg" height="205" width="320" /></a></div>
<br />
iii) La troisième fonction des minéraux est liée à la génération d'énergie en raison de leur participation à des cofacteurs essentiels dans les réactions enzymatiques qui transforment la nourriture en divers métabolites, libérant ainsi de l'énergie pouvant être utilisée dans de nombreuses fonctions. C'est ainsi que pour fabriquer de l'ATP, il faut disposer de calcium (Ca), de magnésium (Mg), de phosphore (P), de manganèse (Mn) et de vanadium (V). Pour ce qui concerne le phosphore, tout événement physiologique impliquant un gain ou une perte d'énergie, c'est toute forme d'échange de l'énergie implique la fabrication ou la rupture d'une liaison P-O-P, ce qui implique la présence du phosphore à chaque étape.<br />
<br />
Les minéraux essentiels sont normalement classifiés en deux groupes: les macronutriments comme le calcium sans lequel on ne pas fabriquer la matière osseuse et les oligoéléments présents à l'état de traces comme le cobalt (Co) sans lequel la croissance osseuse se trouve retardée comme s'il y avait une carence en calcium. Une faible croissance osseuse peut donc très bien signifier une carence en cobalt qui entraîne un métabolisme inadéquate des protéines et des lipides et non une carence en calcium. Il y aussi le problème de l'interférence entre les différents minéraux au niveau de l'absorption intestinale car les minéraux peuvent très bien interagir entre eux et s'affecter mutuellement pour ce qui concerne l'absorption ou le métabolisme. Plus un certain minéral intervient dans de nombreux processus métaboliques, plus ses possibilités d'interaction avec les autres minéraux sont grandes. Quelques unes de ces interactions sont représentées dans le diagramme ci-dessous, les flèches indiquant des antagonismes entre les différents minéraux pour l'absorption intestinale. Ces interactions peuvent être regroupées en six catégories principales.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHIJ5c7-kQilWS7CXzpBBFtx9HtBtJ8SFp5Yi7RLI8JgN6rCxDbgzbBTv7xyN4n8Vcv8zLixnQx4OAaDwbUHZubhXuvl-fUx_EqfpHtOTdDRoAvwcH36Njx3P8rNFYW3uZF7Fcb1tJDsM/s1600/interfer_miner2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHIJ5c7-kQilWS7CXzpBBFtx9HtBtJ8SFp5Yi7RLI8JgN6rCxDbgzbBTv7xyN4n8Vcv8zLixnQx4OAaDwbUHZubhXuvl-fUx_EqfpHtOTdDRoAvwcH36Njx3P8rNFYW3uZF7Fcb1tJDsM/s1600/interfer_miner2.jpg" height="269" width="320" /></a></div>
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Le premier groupe d'interactions implique la formation de précipités insolubles. Ceci peut se produire lorsque deux ou plusieurs minéraux sont en compétition dans l'intestin pour le même ligand riche en électrons, comme l'acide phytique ou l'ion phosphate dont voici la structure chimique:<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXzoVsHKM6vImudmjvs17tdld4xSyLUPlidIvczuRjqRrmM9voGGdyhhF_KIDwCRIMFKCTUY4gqAy2S7seijLEpyAK5mywt4VHU6qgBHcbIASdJtlsMiNtyf4iTCzGQidGsiLriBqRmnw/s1600/phytic.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXzoVsHKM6vImudmjvs17tdld4xSyLUPlidIvczuRjqRrmM9voGGdyhhF_KIDwCRIMFKCTUY4gqAy2S7seijLEpyAK5mywt4VHU6qgBHcbIASdJtlsMiNtyf4iTCzGQidGsiLriBqRmnw/s1600/phytic.jpg" height="246" width="320" /></a></div>
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En effet, lorsqu'un minéral soluble est ingéré, le pH acide de l'estomac favorise la solubilisation, mais lors de l'arrivée dans l'intestin, la solubilité décroît et les minéraux tendent à se lier avec des anions ou des ligands. Ceci se produit en général dans le jujénum et l'iléum où les ions métalliques peuvent être séquestrés dans des complexes très stables et hautement insolubles, ce qui empêche toute absorption des minéraux concernés. Ainsi toute ingestion importante d'acide phytique entraîne une décroissance importante de de minéraux comme le calcium et le zinc. Ce qui est dit de l'acide phytique s'applique aussi à toute substance capable de former des complexes ou des sels insolubles avec des cations minéraux. Ainsi, la calcium, le zinc, le magnésium, le manganèse et le fer réagissent tous avec les ions phosphates pour former de produits insolubles. Ainsi une précipitation importante de phosphate de fer pourra provoquer un anémie alors que l'on a affaire à un excès de phosphate et non à une carence en fer.<br />
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Le second groupe d'interactions implique une compétition entre différents cations pour un même transporteur actif (petites protéines) permettant le passage depuis le lumen vers le cytoplasme des cellules intestinales à travers les membranes cellulaires de la muqueuse intestinale. Ces protéines transporteuses sont capables de complexer ou de chélater les cations de sels solubles. Comme les ions doivent se lier aux protéines pour être transportés, il peut s'en suivre une compétition entre plusieurs cations pour un même site protéique actif. Une telle compétition peut impliquer aussi bien un macronutriment qu'un oligoélément. La figure précédente illustre ce type d'interactions, où l'on voit que le cuivre et le fer sont mutuellement antagonistes car les deux cations sont transportés par la même molécule, la transferrine, à travers la paroi intestinale. Ainsi si l'on absorbe un excès de fer et de cuivre, on inhibe l'absorption du fer car le cuivre présente une plus grande affinité pour la transferrine que le fer. Un anémie peut donc être provoquée par un excès de cuivre et non une carence en fer ou un excès de phosphates.<br />
<br />
Le troisième groupe d'interactions implique une réduction de la capacité des cellules corporelles à synthétiser des métallo-protéines, en raison d'interférences produites par des réactions spécifiques avec des métaux lourds non-essentiels. Ici l'action enzymatique nécessaire à la fabrication de la protéine de transport peut être bloquée par le déplacement d'un certain cation spécifique par un métal exogène. Lorsque ceci arrive, l'enzyme peut se trouver complètement inhibée. Ainsi le plomb inhibe la synthèse du noyau porphyrine nécessaire à la fabrication de l'hémoglobine via une enzyme activée par le zinc permettant de transformer deux molécules d'acide alpha-amino-lévulinique en pyrroles précurseurs du macrocyle porphyrine destiné à accueillir un atome de fer. La présence du plomb inhibant l'action du zinc, un anémie peut donc très bien être liée aussi à une intoxication par le plomb...<br />
<br />
Un quatrième groupe d'interactions implique les métallo-enzymes où le cation fait partie intégrante de l'enzyme. Lors de toute substitution métallique au sein de l'enzyme, il peut y avoir accélération ou blocage du processus catalytique. Par exemple, la carboxypeptidase contient du zinc et en son absence l'activité enzymatique se trouve réduite. Or l'entrée du zinc dans l'enzyme peut être inhibée par le cobalt qui remplace le zinc provoquant le doublement de l'activité enzymatique. En revanche, si le zinc est substitué par le manganèse ou le nickel, l'activité de la peptidase est retardée.<br />
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Le cinquième groupe d'interactions implique l'excrétion des minéraux qui doivent retourner dans le lumen pour être éliminés, ce qui peut nuire au transport des autres cations.<br />
<br />
Enfin, le sixième groupe d'interactions implique des réactions des cinq groupes précédents qui s'enchaînent. Ainsi, si un cation devient insoluble dans l'intestin, il ne peut plus être absorbé ce qui affecte toute enzyme ayant besoin de ce cation pour fonctionner normalement. L'inactivation de ces enzymes peut alors entraîner l'absence de production d'hormones, de transporteurs ou d'enzymes nécessaire à l'absorption intestinale d'autre minéraux, ce qui affect tout un groupe de minéraux. Ainsi la précipitation d'un seul cation peut très bien bloquer l'absorption de plusieurs minéraux essentiels, entraînant des carences apparentes multiples...<br />
<br />
On remarquera que si les interactions entre minéraux peuvent interférer avec l'absorption intestinale des cations, la présence ou l'absence de vitamines peut aussi influencer fortement l'absorption des minéraux. Par exemple, il est bien connu que la vitamine D est nécessaire pour pouvoir absorber le calcium, tandis que la vitamine C influence l'absorption du fer. En cas de carence en vitamines C et D l'absorption de calcium et de fer diminue donc de manière significative. Par contre l'excès d'une autre vitamine comme la niacine (vitamine B3) peut inactiver la vitamine D qui est nécessaire à l'absorption du calcium. Un excès de niacine peut donc provoquer une hypocalcémie même si les niveaux de calcium et de vitamine D sont suffisants. La figure suivante montre les relations synergiques entre vitamines ayant déjà été élucidées.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1sDF-1TFz-C4C2qbhzLqv01Lfoupbac14D7dHCkPrhG1u-2T_AZJNdDRiSszuPRrEcov4PkqrXZdkPzsnt8LgJvAj36u8eAgYvfGczObyLz3aCFLsFBMAXQ3rnNkvVxY64pDKMFoI5sM/s1600/vitamines.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1sDF-1TFz-C4C2qbhzLqv01Lfoupbac14D7dHCkPrhG1u-2T_AZJNdDRiSszuPRrEcov4PkqrXZdkPzsnt8LgJvAj36u8eAgYvfGczObyLz3aCFLsFBMAXQ3rnNkvVxY64pDKMFoI5sM/s1600/vitamines.jpg" height="114" width="320" /></a></div>
<br />
La quantité de graisse dans l'alimentation peut aussi affecter le niveau d'absorption d'un minéral donné. Une alimentation riche en graisses favorise ainsi la formation de savons insolubles impliquant acides gras et calcium. Un autre point qui peut affecter l'absorption des minéraux est la quantité de fibres non digestibles dans l'alimentation. On a ainsi pu s'apercevoir qu'un excès de fibres diminuait l'absorption du calcium, du magnésium, du zinc, et du phosphore qui restaient liés aux fibres se retrouvant dans les fèces au lieu de passer la barrière intestinale. La présence d'acide phytique et d'acide oxalique dans des aliments très riches en fibres peut réduire encore plus l'absorption des ions métalliques par réaction de précipitation.<br />
<br />
De manière générale, plus le lumen est alcalin, plus l'absorption des minéraux se trouve réduite. Tout manque d'acidité au niveau de l'estomac peut donc se traduire par l'apparition de carences minérales. La consommation d'eau très fortement alcaline est aussi un pur non sens du point de vue de l'absorption des minéraux et ne devrait se faire que sur une très courte période et en aucun cas de manière régulière sur une longue durée. Rajouter à cette alcalinité un très bas potentiel rédox est le meilleur moyen pour rajouter à la carence minérale possible, une inactivation des défenses immunitaires par neutralisation des radicaux libres nécessaires pour éliminer des agents infectieux pathogènes. On ne le redira donc jamais assez: buvez une eau la plus neutre et la moins minéralisée possible, car les cations hydratés ne peuvent pas être absorbés par l'intestin et peuvent provoquer par leur présence une co-précipitation d'autres minéraux essentiels empêchant leur absorption. Une autre conséquence est que l'on veut corriger une carence apparente en minéraux ou en vitamines, il est crucial d'apporter tous les minéraux de manière simultanée et de préférence sous une forme déjà chélatée, par exemple sous la forme d'eau de mer ou d'eau "noire" obtenue en ajoutant des acides fulviques à une eau minéralisée. Par exemple, vouloir corriger une anémie en prescrivant du fer peut très bien être un pur non sens si l'anémie est liée au métabolisme du phosphore, du zinc, du manganèse, du cuivre ou du plomb. Il est donc important de bien saisir toute la complexité du problème de l'absorption des minéraux pour comprendre que la prise non réfléchie et systématique de complément alimentaires variés à base de minéraux ou de vitamines n'amenant qu'un seul minéral ou une seule vitamine est un jeu très dangereux. Une longue pratique thérapeutique et une prescription systématique de compléments naturels (mélanges) plutôt que synthétiques (produits purs) doit donc être la règle d'or en ce domaine.<br />
<br />
Référence:<br />
DeWayne H. Ashmead, H. Zuzino, «The role of aminoacid chelates in animal nutrition», Noyes Publ.: Westwood, New-Jersey, 1993, pp. 21-46.<br />
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<br />Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-74629415939310846752014-09-22T09:39:00.000+02:002014-09-22T10:10:00.466+02:00Eau et langage<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIJkEF8jpXRSGhT8IMCyPGd_ytqOkSl1JUiRajYpJN-Bl5b0QcNmg21kudEqXe7rWF9skOYPo5UR728GT745hPigIjPho3UFWxjD1VZiR0LYjEtrduHN0T7hkXJdUbAAeFj-2Kjnm01BY/s1600/watlang.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIJkEF8jpXRSGhT8IMCyPGd_ytqOkSl1JUiRajYpJN-Bl5b0QcNmg21kudEqXe7rWF9skOYPo5UR728GT745hPigIjPho3UFWxjD1VZiR0LYjEtrduHN0T7hkXJdUbAAeFj-2Kjnm01BY/s1600/watlang.jpg" height="254" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>L'être humain est le seul mammifère possédant un organe, le </span><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ZVIxVgPgIpA">larynx</a>, lui permettant de produire des sons articulés et cohérents. Il m'a donc semblé intéressant de voir le son que les êtres humains produisent lorsqu'ils veulent parler de l'eau. Par exemple, pour nous, peuple français, nous utilisons le mot «eau» qui est la déformation du <span class="s2"><a href="http://fr.forvo.com/word/%C3%AAwe/#wa" target="_blank">mot «ewe»</a></span> utilisé au XIème siècle et que l’on utilise encore de nos jours en wallonie. En fait, dans certains vieux dialectes français, on trouve même la racine initiale «eve» que l’on retrouve de nos jours dans le mot «évier» par exemple. Par conséquent, le mot français pour l’eau est une référence directe à «Ève», mère de l’humanité. Allons encore un petit peu plus loin en remarquant que le nom «ewe» est lui-même une déformation latine du <span class="s2"><a href="http://fr.forvo.com/word/%D7%97%D6%B7%D7%95%D6%B8%D6%BC%D7%94/#he" target="_blank">mot hébreu</a></span> «hawa» qui signifie «vivante» et qu’en sanscrit, nous avons également le mot «jivah» qui signifie, «vivant, animé». Ce nom donné par Adam à sa femme est donc un rappel clair qu’Ève est littéralement «celle qui amène la vie» (Gen. 3:20). On remarquera que le français ne reprend pas, contrairement à beaucoup d’autres langues, le <a href="http://fr.forvo.com/word/aqua/#la" target="_blank"><span class="s2">mot latin «aqua»</span></a> qui dérive du mot proto-indo-européen (PIE) «akwa» association de deux racines <i>*ak’-</i> qui signifie «pointu» et <i>*(a)ue-</i> qui signifie «s’écouler». Le son «aqua» rend donc l’idée d’une substance qui s’écoule en se ramifiant comme on peut le constater avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0I8nJq3juCg" target="_blank"><span class="s2">les fleuves et les rivières</span></a>. La même idée est rendue par le <a href="http://fr.glosbe.com/fr/ru/eau" target="_blank"><span class="s2">mot slave «voda»</span></a> où l’on combine la racine <i>*(a)ue-</i> avec la racine <i>*del-</i> qui signifie «diviser». Si l’on utilise plutôt la racine <i>*ter-</i> qui signifier «traverser», on obtient le <a href="http://fr.glosbe.com/fr/en/eau"><span class="s2">mot anglais «water</span></a>», c’est à dire une chose qui s’écoule et se fraye un passage. On peut également noter la similitude entre la racine proto-indo-européenne <i>*(a)ue-</i> et la racine proto-finno-ougrienne <i>*wet-</i> à l’origine du <a href="http://fr.forvo.com/word/vesi/#fi" target="_blank"><span class="s2">mot finlandais «vesi»</span></a> ou du <a href="http://fr.forvo.com/word/v%25C3%25ADz/#hu" target="_blank"><span class="s2">mot hongrois «viz»</span></a> qui désignent donc également l’eau qui s’écoule. Certains peuples préfèrent mettre l’accent sur le fait que les liquides peuvent être bus et utilisent donc la racine <i>*seu-</i> qui signifie «jus, liquide». On obtient ainsi le <a href="http://fr.forvo.com/word/su/#tr" target="_blank"><span class="s2">mot turc «su»</span></a> ou le <a href="http://fr.glosbe.com/fr/zh/eau" target="_blank"><span class="s2">mot chinois «shui»</span></a> qui rendent l’idée d’une chose à boire, ou encore le <a href="http://fr.glosbe.com/fr/de/eau" target="_blank"><span class="s2">mot allemand «wasser»</span></a> qui suggère que la chose à boire s’écoule par combinaison des racines <i>*(a)ue-</i> et <i>*seu-</i>. Mais l’eau sert aussi à laver et nettoyer, ce qui fait que l’on peut aussi utiliser la racine <i>*mew-</i> qui signifie «mouiller». On obtient ainsi le <a href="http://fr.forvo.com/word/%25D9%2585%25D8%25A7%25D8%25A1/#ar" target="_blank"><span class="s2">mot arabe «mâa»</span></a>, la chose qui mouille ou le <span class="s2"><a href="http://fr.forvo.com/word/%D7%9E%D7%99%D7%9D/#he" target="_blank">mot hébreu «mayîm»</a></span>, qui rend la même idée mais au pluriel. On revient ici évidemment à la femme qui mouille puisque la racine <i>*mew-</i> sert aussi de prototype pour les mots «mère», «mama», «maman», etc... Et quand est-il de notre cher Adam qui comme Ève est constitué aussi d’eau morphogénique? Sans surprise, les grecs utilisent effectivement la racine proto-indo-européenne <i>*ner-</i> qui signifie non seulement «homme, énergie» conduisant au <a href="http://fr.forvo.com/word/%25CE%25BD%25CE%25B5%25CF%2581%25CF%258C/" target="_blank"><span class="s2">mot grec «nero»</span></a>. Quand à Adam, le premier homme, son nom utilise la racine proto-indo-européenne<i>*ad-</i> qui avec les racines très similaires comme <i>*ap-</i> ou <i>*ab-</i> que l’on retrouve dans le <a href="http://fr.forvo.com/word/ap%25C4%2583/#ro" target="_blank"><span class="s2">mot roumain «apa»</span></a> ou avec le <a href="http://fr.glosbe.com/fr/fa/eau" target="_blank"><span class="s2">mot persan «âb»</span></a> rendent l’idée de courant d’eau. En inde, la racine proto-indo-européenne <i>*pel-</i> signifiant «plat et étendu» est combinée avec la racine <i>*ner-</i> pour former le <a href="http://fr.forvo.com/word/%25E0%25A4%25AA%25E0%25A4%25BE%25E0%25A4%25A8%25E0%25A5%2580/#hi" target="_blank"><span class="s2">mot hindi «pāni»</span></a>, tandis que la racine proto-indo-européenne <i>*gel-</i> signifiant «froid» donne le <a href="http://fr.forvo.com/word/%25E0%25A4%259C%25E0%25A4%25B2%25E2%2580%258B/#sa" target="_blank"><span class="s2">mot sanscrit «jala»</span></a> qui rappelle le refroidissement qui se produit lorsque l’eau s’évapore ou se transforme en glace. Hors Europe, on notera que dans le langage proto-uto-aztèque, à l’origine des langues indigènes d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale, on utilise <a href="http://fr.forvo.com/word/atl/#nah" target="_blank"><span class="s2">mot «atl»</span></a> avec un océan dit «atlantique» unissant (ou séparant selon les points de vue) la plaque eurasienne et la plaque américaine. Pour l’Afrique, on retrouve dans la plupart des langues bantoues de lagrande famille nigéro-congolaise la racine proto-indo-européenne <i>*mew-</i> comme<i> </i>dans le <a href="http://fr.forvo.com/word/maji/#sw" target="_blank"><span class="s2">mot swahili «maji»</span></a>. Aucune racine proto-indo-européenne ne peut en revanche être identifiée dans les langues mandées avec des mots comme «dji» (Soninké) ou «gui» (Bambara) ou encore avec le mot «kôm» d’origine gur/voltaïque (Moré) ou le mot «omi» d’origine kwa (Yoruba), mots qui se réfèrent tous à l’eau de boisson. Il en est de même avec le khoïsan caractérisé par de multiples clicks et immortalisé dans le film «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=z4zufs6XZVg" target="_blank"><span class="s2">Les dieux sont tombés sur la tête</span></a>», ou avec toutes les langues austronésiennes comme pour le <a href="http://fr.forvo.com/search/tubig/" target="_blank"><span class="s2">mot tagalog «tubig»</span></a>.</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-38540275183693812832014-09-16T13:49:00.003+02:002014-09-16T13:49:59.841+02:00Smoke on the water<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZxFGnPqHYNVOeG-U0VrLwh5NA0X3kM6LtJovfXoN7gDNz7bJsDBqkmPlhyphenhyphenyNOwsX8BZ4Mf7uHEGSZ8TFVJO8R9cfESYtj-zcvDCFmv_XEsIwPHTVsWImoSjfQ7uK8WlO0sd4z55Z3LXE/s1600/smoke_water.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZxFGnPqHYNVOeG-U0VrLwh5NA0X3kM6LtJovfXoN7gDNz7bJsDBqkmPlhyphenhyphenyNOwsX8BZ4Mf7uHEGSZ8TFVJO8R9cfESYtj-zcvDCFmv_XEsIwPHTVsWImoSjfQ7uK8WlO0sd4z55Z3LXE/s320/smoke_water.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
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Cette chanson immortalise un évènement qui s’est déroulé le 4 décembre 1971 dans la ville de Montreux, en Suisse. Le groupe de hard-rock Deep Purple est venu là pour enregistrer son prochain disque, mais lors du concert en soirée de Frank Zappa et des Mothers of Invention, un incendie se déclare dans le casino où devait se dérouler l’enregistrement suite à un tir dans le plafond par un spectateur excité muni d’un pistolet de détresse. Le complexe est entièrement détruit et le groupe trouve refuge dans une salle de concert du centre-ville, mais ils font tellement de bruit que la police intervient alors que Ritchie Blackmore le guitariste du groupe travaille sur sa Fender Stratocaster un riff de quatre notes intitulé « Durh Durh Durh ». Ce riff, qui va devenir légendaire consiste à pincer les 3 et 4e cordes de la guitare (le sol et le ré) à vide, puis à descendre sur les 3e et 5e cases, la 2e fois en faisant un glissando de la 6e à la 5e case et la 3e fois en remontant sur les deux cordes à vide. Pour finir, le groupe s’installe au Grand Hôtel, où l'enregistrement de l'album « Machine Head » est bouclé en l'espace de deux semaines. Mais le dernier jour de l’enregistrement le manager s ‘aperçoit qu’il manque sept minutes de matériel pour achever l’album. Comme il n’y a plus de temps pour enregistrer on ré-écoute les prises du premier jour faites autour du riff « Durh Durh Durh » et Roger Glover, le bassiste, propose alors d’écrire des paroles sur la fumée, le feu, la peur pour immortaliser la fumée de l'incendie au-dessus des eaux du lac Léman, tel que les membres du groupe en ont été témoins depuis leur hôtel. Le morceau retravaillé devient « Smoke on the Water », une phrase venue à Roger Glover dans son sommeil. Pour Ritchie Blackmore, ce riff de quatre accords est comparable dans sa simplicité aux premières notes de la symphonie n°5 de Ludwig van Beethoven.
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/zUwEIt9ez7M" width="420"></iframe>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
We all came out to Montreux,<br />
On the Lake Geneva shoreline.<br />
To make records with a mobile,<br />
We didn't have much time.<br />
But Frank Zappa and the Mothers,<br />
Were at the best place around,<br />
But some stupid with a flare gun,<br />
Burned the place to the ground.<br />
<br />
Smoke on the water and fire in the sky.<br />
Smoke on the water...<br />
<br />
They burned down the gambling house,<br />
It died with an awful sound.<br />
(Uh) Funky Claude was running in and out,<br />
Pulling kids out the ground.<br />
When it all was over,<br />
We had to find another place.<br />
But Swiss time was running out,<br />
It seemed that we would lose the race.<br />
<br />
Smoke on the water and fire in the sky.<br />
Smoke on the water...<br />
<br />
We ended up at the Grand Hotel.<br />
It was empty cold and bare.<br />
But with the Rolling truck Stones thing just outside,<br />
Making our music there.<br />
With a few red lights, a few old beds,<br />
We made a place to sweat.<br />
No matter what we get out of this,<br />
I know I know we'll never forget.<br />
<br />
Smoke on the water and fire in the sky.<br />
Smoke on the water...<br />
<br />
J'adore ce morceau qui, comme toutes les grandes chansons mélangeant savamment l'eau, l'air, le feu et la terre, ne seront jamais démodées.Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-41328605657574441462014-09-16T11:47:00.002+02:002014-09-16T11:56:19.709+02:00Peter Bussigel<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2iiuO-PtZ22nCJiqoSkyXaVoq3mV7wlXpJ64-Dwvtch1b3F6iAx69Cjh3nIUZalMPpbRpWT_D7f1U3dxnrkXbal-oYlDjYGqpNN-EFD4ozEbCgpSm12z3vNmFgU5DCXF3fSMP7C7cqaw/s1600/peter_bussigel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2iiuO-PtZ22nCJiqoSkyXaVoq3mV7wlXpJ64-Dwvtch1b3F6iAx69Cjh3nIUZalMPpbRpWT_D7f1U3dxnrkXbal-oYlDjYGqpNN-EFD4ozEbCgpSm12z3vNmFgU5DCXF3fSMP7C7cqaw/s1600/peter_bussigel.jpg" height="180" width="320" /></a></div>
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Pour ceux qui ne connaissent pas encore le travail de Peter Bussigel, voici une symphonie remarquable de gouttes d'eau produite par ce compositeur et artiste intermedias qui travaille avec le son et la lumière pour explorer des domaines à la frontière entre l'art, la science et la technologie.<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="375" mozallowfullscreen="" src="//player.vimeo.com/video/1319393" webkitallowfullscreen="" width="500"></iframe> </div>
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<a href="http://vimeo.com/1319393">One Drop (web edit)</a> from <a href="http://vimeo.com/alreadyfuture">Pb</a> on <a href="https://vimeo.com/">Vimeo</a>.<br />
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Voici une autre vidéo tout aussi fascinante... </div>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="281" mozallowfullscreen="" src="//player.vimeo.com/video/4527264?title=0&byline=0&portrait=0&color=ffbf00" webkitallowfullscreen="" width="500"></iframe> </div>
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<a href="http://vimeo.com/4527264">A440 - Movement I</a> from <a href="http://vimeo.com/alreadyfuture">Pb</a> on <a href="https://vimeo.com/">Vimeo</a>.<br />
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Voir le<a href="http://bussigel.com/pb/"> site de Peter Bussigel</a> pour plus de vidéos...
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-11505282729437968112014-09-16T10:43:00.002+02:002014-09-16T10:43:25.461+02:00PsychophoniePour ceux qui s'intéressent au chant et à la musique, j'ai eu la chance d'avoir comme professeur de chant Mme Michaëlle PINNA qui après des recherches personnelles approfondies a mis au point une méthode unique en France d'apprentissage du chant et de la musique, intégrant la psychophonie de Marie-Louise Aucher, l'eurythmie de Rudolf Steiner et la symbolique alchimique des quatre éléments (terre, eau, air et feu). Ci-dessous un dessin de Michaëlle tiré du site web du photographe Jean-Marc Rauschenbach.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMxCrINklrGSo9PGF8htECu9RSy29EWCZ_T5Kq2rQqOLAIKt9q1_KKvqAW6gVedHW9BBUH-ZP6QmuWxVCkpmwXLo98hmRtmMhvjuBbWjac-4w8dlE8A14D2h3vNH2nLqUokuzp2jZvqTM/s1600/pinna.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMxCrINklrGSo9PGF8htECu9RSy29EWCZ_T5Kq2rQqOLAIKt9q1_KKvqAW6gVedHW9BBUH-ZP6QmuWxVCkpmwXLo98hmRtmMhvjuBbWjac-4w8dlE8A14D2h3vNH2nLqUokuzp2jZvqTM/s1600/pinna.jpg" height="320" width="302" /></a></div>
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<br /></div>
L'idée de base est qu'en travaillant correctement sa voix, n'importe quelle personne peut arriver à chanter sur 4 registres (graves, mediums, haut-mediums et aigus). De plus on découvre la relation intime qui s'établit entre la musique, le mouvement du corps et les paroles que l'on chante. La nature alchimique de la méthode développée par Michaeëlle Pinna a été démontrée dans mon cas par le fait que plus on travaille sa voix, plus la personnalité se trouve modifiée. J'ai pu ainsi prendre conscience de l'importance de la vibration et de la dimension cosmique de notre être. Cela m'a permis d''établir des liens entre le chant, la physique quantique et l'eau. Enfin, pour tous ceux qui aimeraient travailler leur voix et booster leurs techniques musicales, sachez que Michaëlle donne des cours à Strasbourg et Annecy et organise également des stages de plusieurs jours un peu partout en France. Tous les renseignements sont disponibles <a href="http://mp.67.free.fr/">sur son site Web</a>. Je recommande aussi vivement d''acheter son livre qui va bientôt paraître intitulé "<em><strong>Les chemins de la voix et de l’harmonie</strong></em>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-57310393191570007652014-09-16T09:59:00.004+02:002014-09-16T10:07:30.316+02:00Eau maternelle<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXaejTWQ1q3UMtOT_tcTyQuTYl1xq5AgnvXnBtLLjab4dZVdKKd3mjbh4kJUR4ip7LBGmQX4d8vBH3aa-_dDgA-Yk0BsP39ETMun1nVTs4vt4IM5yuxIfmu2gAP9mEPtG3xNdYiL7kRUo/s1600/wet_boy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXaejTWQ1q3UMtOT_tcTyQuTYl1xq5AgnvXnBtLLjab4dZVdKKd3mjbh4kJUR4ip7LBGmQX4d8vBH3aa-_dDgA-Yk0BsP39ETMun1nVTs4vt4IM5yuxIfmu2gAP9mEPtG3xNdYiL7kRUo/s1600/wet_boy.jpg" height="180" width="320" /></a></div>
<br />
Plutôt que de vous faire un cours sur la relation privilégiée que les femmes entretiennent avec l'eau, je préfère vous faire découvrir cette magnifique chanson de Camille Dalmais, qui parle de manière poétique de la vie intra-utérine où le foetus baigne en permanence dans une eau qui prend soin de lui en lui amenant les éléments nécessaires à sa croissance et en éliminant les déchets qui pourraient l'empoisonner. Une très belle chanson intotulée "Wet boy", c'est à dire "L'enfant mouillé" que je recommande vivement à tous ceux qui se passionnent pour l'eau et plus particulièrement aux femmes enceintes.<br />
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<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/1uxGVTIAQug" width="560"></iframe> </div>
<br />
Voici les paroles en Anglais:
Swim along the stream along the shore
Seek between my thies a hidden fall
Sink and swallow
Wet boy
Do you know what it feels like to be
Wet
Crawl against the wind inhale the salt
Drown and let it melt inside my throat
Deep and shallow
Wet boy
Do you know what it feels like to be
Wet
More water to the world
More water to the seas
More water to the ground
More water to the child I carry
More water to my womb
More water to my brow
More water to my eyes
More water to the man I'll marry
Wet boy
Do you know what it feels like to be
Wet
Pour ceux qui n'ont pas la chance de comprendre l'Anglais, voici ma traduction personnelle:
Je nage au fil du courant qui longe la plage
Cherchant du regard un abysse invisible
Je coule et j'avale.
Petit garçon détrempé
N'as tu pas déjà connu cette sensation d'être
Mouillé?
Je fends l'eau face au vent et j'inhale le sel
Je me noie et le laisse fondre dans ma gorge
Abîme ou haut-fond?
Petit garçon détrempé
N'as tu pas déjà connu cette sensation d'être
Mouillé?
Plus d'eau pour le monde
Plus d'eau vers les mers
Plus d'eau pour le sol
Plus d'eau pour l'enfant que je porte
Plus d'eau pour mes entrailles
Plus d'eau sur mon front
Plus d'eau pour mes yeux
Plus d'eau pour l'homme que je vais épouser
Petit garçon détrempé
N'as tu pas déjà connu cette sensation d'être
Mouillé?
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-26547099548908487702014-09-16T09:49:00.003+02:002020-02-17T21:49:41.226+01:00Féla Kuti<div class="p1">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6zQRZT3DKMyJOUXRvXPqmvKfUEBTWuwmy81Aa5sfPgLscFgXeWOrKobTwPC-nxWRTL7cXBmNVRurlI7t7AezMOBYFjR4itKeeOvinpTzJMB_y1Cv69dYODjBrKMggzFWn32VcE_qNu3w/s1600/Fela-Kuti.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="203" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6zQRZT3DKMyJOUXRvXPqmvKfUEBTWuwmy81Aa5sfPgLscFgXeWOrKobTwPC-nxWRTL7cXBmNVRurlI7t7AezMOBYFjR4itKeeOvinpTzJMB_y1Cv69dYODjBrKMggzFWn32VcE_qNu3w/s1600/Fela-Kuti.png" width="320" /></a></div>
<span class="s1"><br /></span>
<span class="s1">Fela Kuti est un chanteur très populaire né au Nigéria qui malgré sa mort en 1997 reste très populaire. Son style musical unit jazz et funk à la musique traditionnelle africaine. Dans la chanson qui suit, il nous explique que l'eau ne peut être que notre alliée et que nier cette vérité, c'est déjà être mort...</span><br />
<span class="s1"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/IQBC5URoF0s?list=PL89D224997E907177" width="560"></iframe></div>
<br />
<div class="p1">
<span class="s1">Voici les paroles en Yoruba et en Anglais de cette remarquable chanson:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">T'o ba fe lo we omi l'o ma'lo (</span>If you wan to go wash, na water you go use)</div>
<div class="p1">
<span class="s1">T'o ba fe se'be omi l'o ma'lo (If you wan cook soup, na water you go use)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">T'o ri ba n'gbona o omi l'ero re (If your head dey hot, na water go cool am)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">T'omo ba n'dagba omi l'o ma'lo (If your child dey grow, na water he go use)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">T'omi ba p'omo e o omi na lo ma'lo (</span>If water kill your child, na water you go use)</div>
<div class="p1">
Ko s'ohun to'le se k'o ma lo'mi o (Nothing without water)</div>
<div class="p1">
Ko s'ohun to'le se k'o ma lo'mi o</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
[Chorus] </div>
<div class="p1">
Omi o l'ota o\ (Water, him no get enemy!)</div>
<div class="p1">
Omi o l'ota o</div>
<div class="p1">
If you fight am, unless you wan die</div>
<div class="p1">
I say water no get enemy</div>
<div class="p1">
If you fight am, unless you wan die</div>
<div class="p1">
Omi o l'ota o</div>
<div class="p1">
I dey talk of Black man power</div>
<div class="p1">
I dey talk of Black power, I say</div>
<div class="p1">
I say water no get enemy</div>
<div class="p1">
If you fight am, unless you wan die</div>
<div class="p1">
I say water no get enemy</div>
<div class="p1">
I say water no get enemy</div>
<div class="p1">
Omi o l'ota o</div>
<div class="p1">
Omi o l'ota o</div>
<div class="p1">
Et pour ceux qui ne comprennent pas l''Anglais, voici ma traduction:</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
Si tu veux aller te laver, tu dois utiliser de l'eau</div>
<div class="p1">
Si tu veux faire une soupe, tu dois utiliser de l'eau</div>
<div class="p1">
Si un jour ta tête brûle, va la refroidir dans l'eau</div>
<div class="p1">
Si un jour ton enfant grandit, il doit utiliser de l'eau</div>
<div class="p1">
Si l'eau tue ton enfant, tu dois utiliser de l'eau</div>
<div class="p1">
Rien sans eau</div>
<div class="p1">
L'eau ne peut être ton ennemie</div>
<div class="p1">
Si tu me combas, au point de vouloir mourir,</div>
<div class="p1">
Je dis: l'eau ne peut être ton ennemie</div>
<div class="p1">
Si tu me combas, au point de vouloir mourir,</div>
<div class="p1">
Je dis: l'eau ne peut être ton ennemie</div>
<div class="p1">
S'ils parlent du pouvoir de la race noire,</div>
<div class="p1">
S'ils parlent du pouvoir des noirs,</div>
<div class="p1">
Je dis: l'eau ne peut être ton ennemie</div>
<div class="p1">
Si tu me combas, au point de vouloir mourir,</div>
<div class="p1">
Je dis: l'eau ne peut être ton ennemie</div>
<div class="p1">
Je dis: l''eau ne peut être ton ennemie.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
Merci Fela pour ton message de paix et d'humanité.</div>
</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-55934019491604646272014-09-16T09:29:00.000+02:002014-09-16T10:09:52.093+02:00Camille Dalmais<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsXrMGA6noc0KiIP8cKsSAJtNfrFZa8ZMe_LCkMlms_MTxEwzPORuRPtSer9qBn-hyk8yB_LZ_u36w_pDWglSDvVSB8M68rVxbLVKfFdt9GObJmW4_cr50XXz9E-1ymSo4kSyqtKPlCWg/s1600/camille_web.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsXrMGA6noc0KiIP8cKsSAJtNfrFZa8ZMe_LCkMlms_MTxEwzPORuRPtSer9qBn-hyk8yB_LZ_u36w_pDWglSDvVSB8M68rVxbLVKfFdt9GObJmW4_cr50XXz9E-1ymSo4kSyqtKPlCWg/s320/camille_web.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Il existe dans le paysage musical Français une artiste extraordinaire qui vient de se voir attribuer en février 2013 une victoire de la musique dans la rubrique "Chanson de l''année" pour son œuvre, intitulée "Allez, Allez, Allez...". </span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/hQhS7D5n2Us" width="560"></iframe>
</div>
<br />
Son nom est Camille Dalmais et lorqu'on écoute Camille, il n'y a que deux possibilités: soit on est fasciné et l'on reste scotché jusqu'à la fin de la chanson, soit on ne comprend rien et on zappe. Bref, il est rigoureusement impossible de rester indifférent quand Camille chante. Pour ceux qui n'ont pas pu assister au triomphe de Camille en direct sur France 2 le vendredi 8/01/2013, je plante le décor: le Zénith plein à craquer et une multitude de groupes oscillant entre charme et vacarme. Côté homme, beaucoup de voix à la limite de la rupture évoluant dans les registres haut-médiums et aigus. Certains se roulent par terre et hurlent tellement dans leur micro, qu'il est impossible de savoir quel registre ils utilisent. Impossible de trouver une belle voix chaude et grave capable de faire vibrer les femmes jusqu'au plus profond de leur eau. C'est plus équilibré côté femme, où les trois registres médiums, haut-médiums et aigus sont représentés mais toujours avec un fond sonore musical beaucoup trop élevé. Enfin, en fin de soirée arrive Camille, pieds nus, sans aucun micro (on est quand même au Zénith de Paris!!!) et une ligne musicale extrêmement dépouillée mettant en valeur les sons produits par la voix et le corps. Quand on chante à Capella comme le fait Camille, on met son âme à nu et l'on ne peut rien cacher car l'origine du flot de décibels vient du fond de l'être et non d'une floppée d'instruments. Il faut être vraiment être très forte pour supporter une telle épreuve et c'est précisément cela qui peut effrayer ceux qui fuient leur être intérieur en multipliant les instruments de musique et les effets sonores électroniques. Avec Camille, pas de trucages, rien que la voix, le rythme du corps et une présence qui s'impose par l'être et non le paraître. Cela est suffisamment rare pour que je me permette de le signaler dans ce site où l'art est défini comme la limite vers laquelle doit tendre tout scientifique, la science constituant elle-même la limite vers laquelle doit tendre tout artiste. Comme avec les chamanes, Camille par les sons émis par sa voix et rythmés par son corps peut nous reconnecter avec la source, le champ créateur qui n'est que vibrations. C'est précisément ce qu'évoque <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/09/eau-maternelle.html">cette magnifique chanson</a> écrite et interprétée par Camille et qui illustre le lien très fort qui unit la femme et l'eau.
Enfin, pour remercier Camille de son travail et l'encourager à continuer dans cette voie (ou voix) je lui dédie, ce petit poème écrit après ma première rencontre avec elle lors de l'émission de France-Inter, "On va tous y passer" le 22 janvier 2013:<br />
<em><br /></em>
<em>Lorsque Camille ceinte de sa mantille babille ses subtils trilles sans talons aiguilles je frétille et je me tortille tel un joyeux drille tandis que d’autres vacillent et dégobillent. Sur la charmille parsemée de brindilles qui croustillent sous mes pas, une escadrille de chenilles broutent l’alchemille, tandis que le chant envoûtant de Camille me houspille et me titille distillant des parfums de vanille et quelques doux arômes de camomille fleurant bon la morille et la myrtille. Face aux banderilles que gaspillent quelques gorilles qui resquillent engonçés dans leurs guenilles, Camille riposte par une flottille de notes, autant de faucilles qui torpillent toutes les bordilles émanant de ces Bastilles de pacotille. Loin des broutilles, la voix de Camille scintille et mordille et il est grand temps que je décanille, non pour aller jouer à la manille ou aux billes ou encore sucer je ne sais quelle pastille, mais juste pour vous laisser déguster ce petit codicille en savourant les sons distillés par cette si naturelle jeune fille.</em>Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-64232402768913342962014-09-15T21:33:00.000+02:002014-10-21T18:58:42.483+02:00Protéodies<div class="p1">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLkXtYs5ns4-1ia8I8sGPtvCDhOaX693H7EGMtHh1ROxpAAfP_9-hgbvqlNiS38VsRELBZGFYheKQrHilE96jNpTEagUIL6MiRafRdPMGZS5oTnyDCuUDLcTwyAY-HVhhE8BVNf-7vc7g/s1600/pastorale_cerivisae.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLkXtYs5ns4-1ia8I8sGPtvCDhOaX693H7EGMtHh1ROxpAAfP_9-hgbvqlNiS38VsRELBZGFYheKQrHilE96jNpTEagUIL6MiRafRdPMGZS5oTnyDCuUDLcTwyAY-HVhhE8BVNf-7vc7g/s1600/pastorale_cerivisae.jpg" height="176" width="320" /></a></div>
<span class="s1"><br /></span>
<span class="s1">Selon la théorie quantique notre corps n'est jamais qu'un assemblage d'innombrables paquets d''ondes. Par la loi de mathématique de transposition par octave, on peut ainsi passer des ondes quantiques à très haute fréquence (> 10<sup>24</sup> Hz) à des ondes ayant des fréquences de l'ordre du kHz sans changer le sens de l'information qui se trouve codée dans les intervalles entre les notes et non dans les notes elles-mêmes. Selon la théorie, en chantant ou en écoutant de la musique, on pourrait donc modifier son ADN, rétablir des fonctions biochimiques déficientes et donc changer sa personnalité. C'est précisément ce que réalise le chercheur Joël Sterheimer avec ses protéodies. Voici une interview de Joël pour les personnes intéressées:</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/E5_tJN5nzmQ" width="420"></iframe>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sa méthode a d'ailleurs fait l'objet d'un reportage sur la chaîne de télévision France 3: </div>
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<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/sNvW9zOIBEA" width="420"></iframe>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Tout cela peut sembler de prime abord impossible, mais si l'on y réfléchit bien, si nos corps et notre conscience fonctionnent via des paquets d'onde et si l'on prend en compte que nous sommes faits à 99% de molécules d'eau structurées en domaines de cohérence sensibles aux ondes électromagnétiques ayant une fréquence de quelques kHz, il est clair que cette piste devient extrêmement crédible. Certains esprits chagrins pourraient bien sûr objecter que les ondes sonores sont de nature mécanique et non de nature électromagnétique comme la lumière ou les ondes radio, et que les ondes quantiques sont des ondes de cohérence de phase de nature non mécanique et non électrique (cliquez ici pour consulter la page consacrée aux ondes de matière de De Broglie). Ce serait oublier que toute la matière vivante s'assemble à partir de molécules chirales et possède donc a priori des propriétés de piézoélectricité qui permettent donc de passer d'une onde mécanique à une onde électrique et réciproquement (principe du haut-parleur). Ensuite, via les potentiels vecteurs et scalaires véhiculés par les ondes électromagnétiques on peut affecter les phases quantiques (effet Aharonov-Bohm) et agir donc sur la cohérence des paquets d'ondes qui nous constituent. Enfin, le passage depuis l'échelle macroscopique jusqu'à l''échelle moléculaire impliqueraient <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/09/ondes-dechelle.html">les ondes d'échelles</a> introduites par Joël Sternheimer.</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-42041483289002066252014-09-15T21:24:00.000+02:002014-09-15T21:38:57.223+02:00Ondes et signauxContrairement à la matière qui ne peut se trouver en deux lieux différents au même instant, les ondes possèdent la propriété d'ubiquité, c'est à dire la capacité d'être présentes en plusieurs lieux simultanément. De plus, alors que la matière transfère l'énergie lors de chocs ou de contacts physiques, certaines ondes peuvent véhiculer l'énergie à distance à travers le vide sans contact physique direct. Ceci fait que dès que l'on veut faire référence à une action non mécanique ou non physique, la grande majorité de personnes pensent "onde", et parmi ceux qui ont un bagage scientifique minimum rajoutent très souvent le terme "électromagnétique". Pour que les choses soient claires pour tous, cette page rappelle comment la science regroupe en 7 catégories les différentes types d'ondes que l'on peut rencontrer dans la nature:<br />
<div class="p1">
<span class="s1">1. Ondes élastiques</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">2. Ondes capillaires</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">3. Ondes acoustiques ou sonores</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">4. Ondes électromagnétiques</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">5. Ondes gravitationnelles</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">6. Ondes de probabilité</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">7. Ondes subtiles</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Les catégories 1 à 3 sont des vibrations qui ont besoin d'un support matériel pour se propager: solide (n°1), liquide (n°2) ou gazeux (n°3). S'il n'y a pas de matière, aucune énergie ne peut être transportée via de telles ondes. Détaillons très brièvement chacune des catégories. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Lorsqu'on se place à l'échelle de notre planète Terre, les ondes élastiques de la première catégorie s'identifient aux ondes sismiques. Pour des objets moins massifs, ce sont des ondes qui changent la forme de l'objet de manière périodique comme on peut le voir sur cette très célèbre vidéo:</span><br />
<span class="s1"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/M5QNV3So7GM" width="420"></iframe>
</div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span>
<span class="s1">Les ondes capillaires sont également bien connues de tous sous la forme des rides que l'on observe à la surface de l'eau dès qu'elle est agitée:</span></div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Il est important de bien comprendre que les ondes des catégories 1 à 3 peuvent aussi véhiculer une chose immatérielle bien différente de l'énergie qui est l'information. Les ondes acoustiques sont par exemple abondamment employées dans le monde animal (cris) et humain (langage) et l'on doit bien comprendre que quand je parle, j'émets bien sûr de l'énergie acoustique mais également un message informationnel qui utilise l'énergie acoustique comme moyen de propagation et atteindre l'autre. De même quand je danse, je soumets mon corps à des déformations de nature élastiques et je dépense de l'énergie, mais je transmets aussi un message non matériel, une information aux autres personnes. La bouteille à la mer est un dernier exemple de l'utilisation de l'énergie disponible dans les ondes capillaires pour transmettre un message. Pour résumer, toute propagation d''énergie sous forme d'onde, peut être employée pour véhiculer un message, une information, chose bien distincte de l'énergie qui n'est que le moyen de transport. En science, le principe de relativité stipule que toute propagation d'énergie sous n'importe quelle forme que ce soit ne peut se faire plus vite que la vitesse de la lumière. On parle alors de signal dès qu'il y a propagation non seulement d'énergie mais également d''information susceptible de mettre la matière en mouvement. Si seule l'énergie est transportée sans information, on parle de bruit. Enfin s'il y a propagation d'information sans dépense d'énergie, on parle d'onde de phase. Pour bien comprendre cela, rappelons la forma générale d'une onde:</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9YkFCM_JdTn3m9ZJ2D1AahHIAFlQIVMP0FUJ6SVgM5d-ZJbVdBT1Zp0Rpeee-Ejotj1_nbzt4a0Dhix_GxPuKYTBkB2RYykPNywYgiBziuPnOPdl-0UnjI0vwuarg_z-bKs2tZfs8Lc8/s1600/phasonde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9YkFCM_JdTn3m9ZJ2D1AahHIAFlQIVMP0FUJ6SVgM5d-ZJbVdBT1Zp0Rpeee-Ejotj1_nbzt4a0Dhix_GxPuKYTBkB2RYykPNywYgiBziuPnOPdl-0UnjI0vwuarg_z-bKs2tZfs8Lc8/s1600/phasonde.jpg" height="160" width="320" /></a></div>
<br /></div>
Enfin les ondes acoustiques concernent tous les sons et bien évidemment la musique en général:<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/xUHQ2ybTejU" width="420"></iframe></div>
<br />
<div class="p1">
<span class="s1">On voit qu'il faut trois choses pour caractériser une onde: une longueur d''onde qui correspond à la distance entre 2 crêtes ou 2 talweg, une amplitude qui correspond à la hauteur des bosses ou des creux et aussi une phase qui correspond au choix de l'origine pour mesurer les distances. Classiquement l'énergie disponible à un instant donné correspond au carré de l''amplitude maximale de l'onde, tandis que l'énergie véhiculée correspond à la valeur moyenne sur une période du carré de l'onde (valeur efficace). On voir donc clairement que le principe de relativité qui limite la vitesse maximale de propagation de l'énergie supportée par l'onde concerne la vitesse de propagation des maxima et les minima de l'onde. On parle alors de vitesse de groupe. Mais on peut aussi s''intéresser à la vitesse de propagation des points où l'onde s'annule. Comme l'énergie est proportionnelle au carré de l'amplitude et qu'en ces points particuliers l'amplitude est nulle, cette vitesse ne concerne en rien l'énergie mais correspond bien à la phase. On parle ici de vitesse de phase et comme aucune énergie n'est disponible en ces lieux, cette vitesse de phase n'est pas soumise au principe de relativité et toute valeur, y compris celles supérieures à la vitesse de la lumière sont possibles. Dans le cadre d'une distinction claire entre énergie et information, il est légitime d'associer à l'énergie la vitesse de groupe finie et à l'information pure la vitesse de phase, non limitée. Cette identification est d''ailleurs parfaitement conforme à la non-localité observée de la physique quantique (expériences d'Alain Aspect sur la violation des inégalités de Bell).</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Les catégories 4 à 5 sont des vibrations qui peuvent propager l'énergie en l''absence de matière, c'est à dire dans le vide. Dans la catégorie n°4 on trouve évidemment la lumière et bien sûr tout le spectre électromagnétique:</span><br />
<span class="s1"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/HPcAWNlVl-8" width="560"></iframe>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Dans la catégorie n° 5 des ondes gravitationnelles, on range tous les phénomènes liés à la gravitation:</span><br />
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">En toute rigueur, il est bon de noter qu'il n'y a encore aucune confirmation expérimentale de l'existence de telles ondes et que l'on s'active actuellement fébrilement pour les mettre en évidence. Comme ces ondes sont prévues par la théorie de la relativité générale et que cette théorie est validée dans ses moindres détails chaque fois que l''on utilise un GPS, il est fort probable que l'on arrivera à les détecter dans un futur proche.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Comme ces ondes de catégorie 4 et 5 transportent de l'énergie elle ne peuvent se propager plus vite que la vitesse de la lumière (principe de relativité). Comme les ondes précédentes, il est néanmoins possible de propager de l'information via la phase de l'onde.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">La catégorie n°6 sont des ondes qui se propagent à des vitesses supérieures à la vitesse de la lumière et ne peuvent donc véhiculer que de l'information et pas d'énergie. Il s'agit des fameuses </span>ondes de matière de Louis de Broglie et qui sont abondamment traitées dans les nombreux livres de physique quantique. Voici l'un des rares films permettant de se faire une idée de ce type d'onde:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/ofp-OHIq6Wo" width="420"></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="p1">
Comme il s'agit ici d'ondes purement informationnelles ne véhiculant aucune énergie, il est plus commode de les appeler "ondes de probabilité", car le carré de ces ondes correspond à la probabilité d'observer la masse, qui contient toute l'énergie, en un lieu donné.</div>
<div class="p1">
Il est bon de savoir que la recherche scientifique académique ne reconnaît que les catégories 1 à 6. Pour la recherche non académique il existe une septième catégorie où l'on trouve: les onde psychiques (télépathie), <a href="http://eauseanceilive.blogspot.fr/2013/07/multiplex-special-biodynamisation.html">les ondes biologiques (dynamisation de l'eau)</a>, les ondes de forme (parapsychologie, Feng-Shui), les ondes telluriques (radiesthésie, réseaux Hartmann, Curie, etc...), et bien d'autres encore. Pour la commodité du langage, j'ai l'habitude de regrouper ces phénomènes sous l''appellation "ondes subtiles". Si de telles ondes existent bel et bien, une seule chose est sûre: il ne peut s'agir que d''ondes de phase purement informationnelles, similaires ou distinctes des ondes de probabilité. Si de telles ondes véhiculaient une réelle énergie physique, elles seraient en effet détectables avec les appareils de mesure physiques de la science actuelle et seraient donc officiellement reconnues au même titre que les autres. En fait, le point commun à toutes ces ondes subtiles, c'est qu'elles ne sont pas invariantes par changement d'observateur comme les ondes officielles. Il faut impérativement faire intervenir ici le sujet qui réalise la mesure. Le cadre théorique quantique a été formulé par le physicien Joel Sternheimer qui a montré que de telles ondes impliquant le sujet ou l'observateur n'étaient pas des ondes de Broglie mais de nouvelles ondes assurant la propagation de l'information d'échelle en échelle, raison pour laquelle elles ont été <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/09/proteodies.html">baptisées "ondes d'échelle"</a>.</div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-12079822912490594202014-09-15T21:04:00.001+02:002014-09-15T21:04:11.131+02:00Ondes d'échelle
<br />
<div class="p1">
<span class="s1">L'existence des ondes d'échelle découlent simplement du fait que l'on ne peut décrire l’univers comme un objet vu de l’extérieur, puisque nous en faisons partie et conduit donc à prendre en compte le sujet dans la description des phénomènes. Or, les deux piliers de la physique contemporaine que sont la théorie de la relativité et la physique quantique, incluent l’un et l’autre dans leurs postulats des propriétés d’invariance de leurs objets. Le monde décrit par ces deux théories est ainsi un monde d’objets, que le sujet qui effectue la description considère en quelque sorte ‘du dehors’, alors qu’il en fait partie. Pour résoudre ce paradoxe, Joël Sternheimer a introduit un autre type d’invariance, l’invariance du rapport sujet-objet. Ainsi plutôt que d’affirmer spéculativement que « tel objet est invariant », on s'autorise à dire «je vois cet objet invariant». Cette introduction du «je» dans la description physique nécessite d'introduire des paramètres "côté sujet" qui sera alors complétée par la possibilité de comparer les descriptions obtenues pour différentes valeurs d’entre eux, aboutissant à une forme d’objectivité relative à un ensemble de sujets, conforme à la réalité de la pratique scientifique.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Sur un plan pratique, un examen du rôle de l'échelle dans le processus de mesure amène à considérer cette dernière comme un paramètre physique autonome et indépendant des dimensions spatio-temporelles. Lorsque l'on formule une telle exigence au sein de la théorie quantique, on constate alors qu'il existe à côté des <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/03/ondes-de-matiere.html">ondes de matière</a> de Schrödinger-De Broglie associées à l'</span>espace-temps physique, des ondes dites d'échelle associées à l''ppareil de mesure qui à une échelle donnée observe le phénomène spatio-temporel. Grosso modo ce sont les ondes d'échelles qui assurent la cohérence entre les différentes échelles de description et de manifestation d'un même objet physique, de la même manière que les ondes de matière assurent la cohérence du système en différents points de l'espace-temps. Ces ondes d'échelle qui n'apparaissent pas dans les traités de physique quantique ou relativiste académiques nous sont pourtant bien familières à partir du moment où l'on accepte de se poser la question de savoir comment un individu arrive à reconnaître les différentes parties qui le constitue. Grâce aux ondes d'échelle, un même individu ressent son unité quelque soit l'échelle qu''il utilise pour se décrire. Il peut ainsi se percevoir comme étant lui-même soit au niveau de son corps macroscopique (échelle du mètre), soit au niveau de ses organes (échelle du centimètre), de ses tissus (échelle du millimètre), de ses cellules (échelle du micron), de ses biopolymères (échelle du nanomètre), de ses atomes (échelle de l'angström), de ses noyaux atomique (échelle du femtomètre) ou de ses quarks (échelle de Planck). Ces mêmes ondes d''échelle permettent aussi à l'individu de se percevoir comme lui-même à l''échelle d'une planète (échelle du km), du système solaire (échelle de l'année-lumière), d'une galaxie (échelle du parsec) ou de l'univers tout entier (échelle du mégaparsec).</div>
<div class="p1">
Le meilleur moyen pour mettre en évidence ces ondes d'échelle consiste à rechercher dans une caractéristique physique donnée des intervalles musicaux harmoniques ou dissonants. Par exemple, le 31 janvier 1964 le synchrotron à protons du laboratoire de Brookhaven près de New-York produisait le premier exemple de particule élémentaire, un oméga-moins, particule qui ne pouvait être observée auparavant que dans les rayons cosmiques. La figure suivante montre le diagramme de désintégration de cet oméga-moins en enregistré dans une chambre à bulles, où chaque particule chargée voit sa trajectoire se courber en fonction de son rapport charge q sur masse m.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxVng87B0ZMiXtWcQEne4vn-Gg-riCt4Mv7QTj0pztGMIv-Twg2azIGcxhqIW-wGnrSgEjrD2SE4hsdMMVHwoEvc4p-nIbooWxNHe_GOktZtDQ7h6ub_3H5406y7Df-IBq7kRrGygOUY8/s1600/omegam.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxVng87B0ZMiXtWcQEne4vn-Gg-riCt4Mv7QTj0pztGMIv-Twg2azIGcxhqIW-wGnrSgEjrD2SE4hsdMMVHwoEvc4p-nIbooWxNHe_GOktZtDQ7h6ub_3H5406y7Df-IBq7kRrGygOUY8/s1600/omegam.jpg" height="320" width="230" /></a></div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Comme la courbure de la trajectoire est proportionnelle au rapport q/m, les particules légères auront des rayons de courbure plus grand que les particules plus massives. Ici on voit par exemple un kaon de charge négative qui rencontrant un proton de l'hydrogène liquide créé un oméga-moins qui se désintègre rapidement en une gerbe de particules élémentaires. Comme on connaît la masse de chaque particule produite via le rayon de courbure de la trajectoire, Joël Sternheimer, physicien théoricien ayant connu son heure de gloire dans les années 1966-1970 comme chanteur de musique pop <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0rFxRzR5eJI">sous le nom d'Évariste</a>, eut l'idée de traduire en fréquences musicales les masses des particules produites par la désintégration de l'oméga-moins. Il remarqua ainsi qu'en identifiant le kaon-moins à la note Sol3 (1), le proton se plaçait au niveau du sol4 bémol et la rencontre des deux particules (2) produisait un bel accord de la mineur (3) complété en sixième et septième. La question fascinante que soulève cette observation est qu'il n'existe aucune règle simple permettant de prévoir la masse des nombreuses particules élémentaires, qui est une grandeur métrique pouvant prendre a priori n'importe quelle valeur réelle. Or l'expérience montre que parmi toute l'infinité des valeurs possibles seuls sont observées les masses qui présentent entre elles des rapports de masse correspondant à des intervalles musicaux. Pourquoi? </span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-43417538914731654422014-08-24T07:26:00.001+02:002014-08-24T07:28:57.556+02:00Équations de Maxwell<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"></span>Rappelons qu’avant 1855, la science ne percevait aucun lien conceptuel évident entre les phénomènes électriques, magnétiques et optiques. Puis en 1855, les physiciens allemands Wilhelm Eduard Weber (1804-1891) and Rudolf Kohlrausch (1809-1858) remarquèrent que selon la loi de Coulomb établie en 1785 la force électrique était proportionnelle au carré d’une charge électrique par unité de distance, tandis que selon la loi d’Ampère établie en 1821, la force magnétique était quant à elle proportionnelle au carré d’une charge électrique par unité de temps. Il découlait logiquement de ces lois que si la charge électrique était conservée, le rapport de la force magnétique à la la force magnétique devait être une constante homogène au carré d’une distance divisée par un temps, c’est à dire au carré d’une vitesse. Étant curieux de connaître l’ordre de grandeur de cette vitesse, Weber et Kohlraush chargèrent une bouteille de Leyde jusqu’à un certain potentiel électrique et mesurèrent sa charge électrique par deux mesures différentes: l’un via la capacité électrique de la bouteille, l’autre par la déviation d’une aiguille magnétisée lors de la décharge de la bouteille dans un galvanomètre balistique. En faisant le rapport de la valeur numérique obtenue de manière magnétique à celle obtenue de manière électrique, ils trouvèrent une vitesse de 310 700 km/s et publièrent leur résultat sans remarquer que le physicien français Hippolyte Fizeau (1819-1896) avait estimé la vitesse de déplacement de la lumière dans le vide à 314 000 km/s. Lorsque fin 1861 le physicien écossais James Clerk Maxwell (1831-1879) prit connaissance du papier de Weber et Kohlrausch, il fit le rapprochement entre les deux valeurs et proposa en 1864 un ensemble de vingt équations différentielles à vingt variables régissant tous les phénomènes de nature électriques et/ou magnétiques. Ces <a href="http://youtu.be/PsCyEO2AHzQ"><span class="s2">équations de Maxwell</span></a> impliquent que la lumière doit être vue comme une perturbation électromagnétique du vide se propageant dans l'espace comme une onde avec une certaine longueur d’onde notée λ et une certaine fréquence f = c/λ avec c ≈ 300 000 km/s. Depuis cette unification mémorable des phénomènes électriques, magnétiques et optiques, on ne peut plus parler de lumière sans préciser sa fréquence ou sa longueur d’onde dans le cadre d’un <span class="s2">spectre électromagnétique représenté ci-dessous:</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYuskhCyZrMUyvCrxDzqbmrpi72NygglwqyrINxdWyAQ14vDBj_rs9VpczXTt9CQf-l9V1JIpbHpdlM_1C1Nncl8toisd1XN8qAMe6ItjnSOzLK9WoJq2bZeHL43BFYr_lnGUS_czSojw/s1600/spectre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYuskhCyZrMUyvCrxDzqbmrpi72NygglwqyrINxdWyAQ14vDBj_rs9VpczXTt9CQf-l9V1JIpbHpdlM_1C1Nncl8toisd1XN8qAMe6ItjnSOzLK9WoJq2bZeHL43BFYr_lnGUS_czSojw/s1600/spectre.jpg" height="217" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"> Dans ce cadre, la lumière peut être assimilée à un rayon de lumière dès que la taille d’un objet est nettement supérieure à la longueur d’onde de la lumière qui l’éclaire. Si tel n’est pas le cas, il faut vraiment considérer la lumière comme une onde, étape décisive qui a permis l'avènement de la <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/03/physique-quantique.html">physique quantique</a>. </span></div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<b>Références</b></div>
<div class="p1">
<br /></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-73642945187125395112014-07-16T15:13:00.001+02:002014-07-16T15:32:03.741+02:00Eau liquide (structure)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4f3uF63dgk-feF3DlwxgO7osHk1FyBEMhqsvdUJ6KcEIeg2CCnehx9T07wCC76InNrEJ3ASxRdE9HZw0HfTh4Z15Ffg0vVhLh0ZDie-0AAn2ceNbFKBUU8uKihPjwUTTLWD7YGD1fYGg/s1600/mdwat_prop.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4f3uF63dgk-feF3DlwxgO7osHk1FyBEMhqsvdUJ6KcEIeg2CCnehx9T07wCC76InNrEJ3ASxRdE9HZw0HfTh4Z15Ffg0vVhLh0ZDie-0AAn2ceNbFKBUU8uKihPjwUTTLWD7YGD1fYGg/s1600/mdwat_prop.jpg" height="150" width="320" /></a></div>
Il est impossible de représenter géométriquement la structure d’un liquide, car les molécules sont à la fois en agitation perpétuelle tout en restant en permanence collée les unes aux autres conférant une certaine structure à courte portée (< 1 nm) absente à l’état gazeux. À gauche de la figure ci-dessus, on voit une image de la structure de l’eau qui a été obtenue in silico par dynamique moléculaire à une échelle de temps qui est de l’ordre de la femtoseconde, soit 10<sup>-15</sup> sec [1][2]. À une échelle de temps aussi brève, la structure se trouve figée, et il est alors possible d’identifier à quel type de grappe appartient une molécule donnée représentée ici par un point noir. On remarquera que tous les cas de figure allant de zéro à quatre liaisons hydrogène par molécule sont représentés, avec toutefois des poids statistiques différents (milieu) qui sont fonction de la température. On peut aussi faire la statistique en terme de circuits polygonaux à n-côtés non court-circuités comme représenté à droite. Ceci montre qu’il existe des cycles allant de quatre à onze molécules, les plus fréquents étant les cycles à 5 molécules que l’on retrouve à l’état solide dans les clathrates et de cycles à 6 molécules que l’on retrouve à l’état solide dans les glaces Ih, Ic, II, VII et VIII par exemple.<br />
La figure donne aussi quelques données thermodynamiques que l'on va essayer d'interpréter en terme de liaison hydrogène. La première chose à faire est de comprendre pour quelle raison l’eau liquide existe dans un domaine assez étroit de température de l'ordre 100°C. C’est ici <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/07/potentiel-chimique.html">la notion de potentiel chimique</a> qui s’avère la plus utile, car l’état d’équilibre entre eux phases se caractérise toujours par une égalité des potentiels chimiques. Par exemple, pour trouver la température d’équilibre entre un état A et un état B, il suffit d’écrire:<br />
\[{\mu _A}({T_0}) + \frac{{d{\mu _A}}}{{dT}}\left( {T - {T_0}} \right) = {\mu _B}({T_0}) + \frac{{d{\mu _B}}}{{dT}}\left( {T - {T_0}} \right) \Rightarrow T - {T_0} = \frac{{{\mu _B}({T_0}) - {\mu _A}({T_0})}}{{\frac{{d{\mu _A}}}{{dT}} - \frac{{d{\mu _B}}}{{dT}}}}\]<br />
<br />
<div class="p1">
<span class="s1">Ainsi, pour l’équilibre liquide ↔ vapeur, on aura compte à T</span><span class="s2"><sub>0</sub></span><span class="s1"> = 25°C = 298K:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"></span></div>
<div class="p1">
\[T - {T_0} = \frac{{237,18 - 228,59}}{{188,7 - 69,9}} = 72K \Rightarrow T = 370K\]</div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">De même, pour l’équilibre liquide ↔ glace, on aura:</span></div>
<div class="p1">
\[T - {T_0} = \frac{{236,59 - 237,18}}{{69,9 - 44,8}} = - 24K \Rightarrow T = 274K\]</div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">On prévoit ainsi, que l’eau liquide n’existera qu’au dessus de T = 274 K = 1°C et en-dessous de T = 370K = 97°C. Le fait que l’on retrouve pas les points exacts de congélation (0°C) et d’ébullition (100°C) tient au fait que l’on a utilisé un développement au premier ordre en température du potentiel chimique, ce qui est une grossière approximation qui ne peut donner qu’un ordre de grandeur, proche de la réalité mais non exact en toute rigueur.</span></div>
<div class="p1">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZE0m7EwoJUJ3YWnEYATx0Sh3FD1dGmljvLGSVMAyJxHVLJ6ImrhK0kr00GhIYB9NLikqktFdZJu4gaLSdM5cM-Er3tIroP_huqIGyPBV8Ie9neHJo52JFxht4efv661Emw0E7pDPdkqc/s1600/fusion.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZE0m7EwoJUJ3YWnEYATx0Sh3FD1dGmljvLGSVMAyJxHVLJ6ImrhK0kr00GhIYB9NLikqktFdZJu4gaLSdM5cM-Er3tIroP_huqIGyPBV8Ie9neHJo52JFxht4efv661Emw0E7pDPdkqc/s1600/fusion.jpg" height="86" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Considérons maintenant ce qui se passe lors de la fusion. La figure ci-dessus montre les résultats d’une simulation qui révèle que la fusion ne se fait pas de manière continue mais avec des paliers. La</span> température de départ est ici T = 100K avec un vitesse de chauffe de 0,5K par picoseconde. Dans ces conditions, le réseau de la glace se trouve préservé (a) pendant les 100 premières picosecondes , soit T < 150K. À cette température un plan de cisaillement apparaît dans le réseau qui s’étend progressivement (b) et se stabilise au bout de 200 ps, soit T = 200K. La région en fusion recommence à grandir à partir de 290 ps et durant les 20 ps suivantes, il y a fusion totale (c). La température in silico est alors T = 255K au lieu de T = 273K, valeur expérimentale. Ceci démontre que les potentiels utilisés pour simuler le comportement de l’eau ne sont pas encore tout à fait satisfaisants. <span class="s1">Le point remarquable est la relativement faible valeur de l’enthalpie de fusion qui révèle que lors de la fusion, il n’y a pas beaucoup de liaisons hydrogène qui sont brisées. En effet, sachant que chaque molécule d’eau est engagée en moyenne dans deux liaisons hydrogène ayant chacune une énergie de l’ordre de 20 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, l’enthalpie de fusion qui correspondrait à rendre isolées les molécules devrait être d’environ 40 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">. Avec seulement 6 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> absorbés, on est donc loin du compte et il est clair que cette énergie doit correspondre au pliage des liaisons hydrogène et non à leur étirement pour briser le pont.</span></div>
<div class="p1">
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<div class="p1">
<span class="s1">On peut aussi regarder l’entropie de fusion, qui à la transition est égale au rapport entre l’enthalpie de<i> </i>fusion ∆H</span><span class="s2"><sub>fus</sub></span><span class="s1"> = 6006,8 J.mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> et la température de fusion T</span><span class="s2"><sub>f</sub></span><span class="s1"> = 273,16 K, soit ∆S</span><span class="s2"><sub>fus</sub></span><span class="s1"> = 6006,8/273,16 = 21,99 J.K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">.mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">. Sur le plan microscopique cette valeur correspond à la mise en rotation des molécules d’eau, processus impossible à réaliser à l’état solide. Or on sait que l’entropie de rotation pour une molécule d’eau ayant à tous ses niveaux énergétiques rotationnels est S</span><span class="s2"><sub>rot</sub></span><span class="s1"> = 95,35 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">. On voit donc, que la rotation dans le liquide est relativement gênée, d’une part pour des raisons quantiques qui tiennent à la faible masse molaire de la molécule, mais aussi à cause de la présence d’un réseau 3D de liaisons hydrogène qui gêne le processus de rotation. Si l’on passe de 273,16K = 0°C à 298,15K = 25°C, l’entropie augmente encore de 6,615 J·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">. D’un point de vue microscopique, le mécanisme de cette rotation a été étudié <i>in silico</i> par dynamique moléculaire [3]. Comme le montre la figure ci-dessous, la molécule d’eau qui veut se mettre en rotation doit casser une liaison hydrogène avec l’un des atomes d’oxygène appartenant à sa couche de premiers voisins. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5AS_vWO-ULjTU-ox9Nqk4IntPhWauLjG2meyc381JHAJlGyMYETrXC5lajHekTbHadYHh5oViFcxTofU9GRP0zp3KBDI2Cm0M9FSsTISJi1Z1CLmd3IUzJAqHqBqKEbc7LNTJDhs7F0Y/s1600/watrot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5AS_vWO-ULjTU-ox9Nqk4IntPhWauLjG2meyc381JHAJlGyMYETrXC5lajHekTbHadYHh5oViFcxTofU9GRP0zp3KBDI2Cm0M9FSsTISJi1Z1CLmd3IUzJAqHqBqKEbc7LNTJDhs7F0Y/s1600/watrot.jpg" height="96" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Ici, les traits de couleur verte représentent les liaisons hydrogène au sein d’une grappe de 3 molécules contenant un atome d’oxygène normal O* lié à un dimère contenant deux atomes d’oxygène, Oa qui contient une liaison hydrogène de plus (5) que la normale (4) et Ob qui contient une liaison hydrogène de moins (3) que la normale (4). Lorsque, suite aux fluctuations thermiques, une telle situation (A) se rencontre, Oa va chercher à s’éloigner de O* tandis que Ob au contraire va chercher à se rapprocher de O*. Lorsque Oa et Ob sont équidistants de O*, l’atome d’hydrogène H* se trouve en bifurcation et peut changer de partenaire en s’orientant vers Ob (B). Ce mouvement fait que Oa possède maintenant 5 liaisons hydrogène alors que c’est Oa qui n’en possède plus que 3 (C). Tout se passe donc comme si Oa et Ob avaient échangé leur positions alors qu’en fait aucun atome d’oxygène n’a bougé!!! Bien évidemment, un peu plus tard, les fluctuations thermiques vont rétablir un voisinage normal à quatre voisins pour Oa et Ob. Par conséquent, si l'atome de première couche est lié à un atome d’oxygène appartenant à la couche de seconds voisins de l’atome en rotation qui possède lui une liaison de moins (3) que la normale, la coupure de la liaison hydrogène et la rotation moléculaire vont se faire de manière concertée et non de manière séquentielle comme on pourrait naïvement le croire. La réorientation des molécules d’eau dans le liquide se fait donc via des sauts angulaires de large amplitudes et non par des petits pas diffusifs comme dans les liquides ordinaires.</span></div>
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<div class="p1">
<span class="s1">Une dernière grosse augmentation d’entropie se produit à l’ébullition, lorsqu’on libère les degrés de liberté de translation avec ∆S</span><span class="s2"><sub>vap</sub></span><span class="s1">(298,15K, 0,1 MPa) = 118,895 J·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">. La valeur de l’enthalpie de vaporisation étant à peu près égale à deux fois l’énergie d’une liaison hydrogène, on comprend que cette vaporisation détruise de manière irréversible le réseau 3D qui avait résisté à la fusion. La même remarque s’applique à l’enthalpie de sublimation de la glace qui correspond au passage direct d’un réseau 3D de liaisons hydrogène rigides à une phase vapeur où il n’y a plus de liaisons hydrogène. Si l’on soustrait l’enthapie de vaporisation de l’enthalpie de sublimation, on trouve ∆H = 10,4 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, ce qui donne une idée de l’énergie qui est nécessaire de fournir pour plier les liaisons hydrogène lors de la fusion. </span></div>
<br />
<b>Références</b><br />
<br />
[1] Rahman A. & Stillinger, F.H. (1973), «Hydrogen bond patterns in liquid water», <i>J. Am. Chem. Soc.</i>, <u style="font-weight: bold;">95</u> (1973) 7943-7948.<br />
[2] Stillinger F.H. (1980), «Water revisited», <i>Science</i>, <u><b>209</b></u> (1980) 451-457.<br />
[3] D. Laage & J.T. Hynes (2006), «A molecular jump mechanism of water reorientation», <i>Science</i>, <u style="font-weight: bold;">311</u> (2006) 832-835.<br />
<div>
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Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-87812230038728196142014-07-16T11:42:00.003+02:002014-07-16T11:42:50.679+02:00Physique quantique des champs
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_iYVFSL_S5ihxRJKgGqgxtdA7OF8bhnCq7hkJjHNSWH5RpKC-QrbLm5zHYfBaYqnhVLheyrbaVwmsECPeGmW-m5vJBxhyBi4QRZnV0ie8k9yDOws1O8-jdjqLpw71WdLpB-DIaS8DtZ4/s1600/standmod.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_iYVFSL_S5ihxRJKgGqgxtdA7OF8bhnCq7hkJjHNSWH5RpKC-QrbLm5zHYfBaYqnhVLheyrbaVwmsECPeGmW-m5vJBxhyBi4QRZnV0ie8k9yDOws1O8-jdjqLpw71WdLpB-DIaS8DtZ4/s1600/standmod.jpg" height="258" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Dans le cadre de la physique quantique des champs, le monde est basé sur tout un jeu de particules élémentaires de type fermions (spin demi-entier) interagissant entre elles au moyen d’autres particules appelées bosons (spin entier) qui peuvent être «virtuels» s'ils représentent des champs ou réels s'ils représentent des excitations du champ, c'est à dire des ondes. Parmi, l’ensemble de toutes les particules élémentaires de la physique, l’électron, le proton et le neutron se combinent en grand nombre pour donner naissance à ce que l’on appelle la matière, c’est à dire au monde macroscopique de la vie de tous les jours. Les photons (bosons de spin 1) sont eux aussi tout aussi nombreux et forment le spectre de ondes électromagnétiques. En théorie quantique des champs, on ne parle plus d’onde ou de particules mais plutôt de champs quantiques. Rappelons que les entités dynamiques de la <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/07/physique-classique.html">physique classique</a> sont soit des particules, soit des champs. Toute particule possède une position définie à un moment donné et l’équation de Newton permet de prédire comment cette position bien définie va évoluer dans le temps sous l’action de différentes forces, donnant naissance à la notion de trajectoire. Par contraste, un champ classique 𝜙(x,y,z,t) est une quantité qui varie de manière continue dans un espace tridimensionnel supposé être muni dans chacune des trois directions indépendantes de la topologie usuelle de l’ensemble des nombres réels. Les champs ont eux aussi une dynamique gouvernée par des équations différentielles comme les équations de Maxwell dans le cas du champ électromagnétique. Le but de la physique classique des champs est donc de prédire comment les champs vont varier en fonction du temps en chaque position de l’espace. Comme l’espace est vu ici comme une variété continue, il existe une triple infinité de positions spatiales, ce qui implique un nombre de degré de libertés infinis pour le champ. Un système physique classique le plus général contient donc des particules et des champs. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Dans ces conditions comment quantifie-t-on un champ? Rappelons que pour une particule, les observables classiques sont la position et la quantité de mouvement. Les autres quantités comme le moment cinétique angulaire ou l’énergie sont des concepts dérivés qui peuvent s’exprimer au moyen de ce seul couple de variables dynamiques. Or, la quantification d’une particule se fait en remplaçant les observables position et quantité de mouvement par des opérateurs qui sont représentés généralement par une lettre possédant un chapeau et qui agissent dans un espace mathématique abstrait appelé </span>«<i>espace de Hilbert</i>». Dans la représentation de Schrödinger de la mécanique quantique, c’est l’opérateur position qui joue un rôle de premier plan avec des opérateurs qui ne dépendent pas du temps agissant sur une fonction d’onde ψ(x,y,z,t) qui obéit à une équation différentielle du premier ordre par rapport au temps et du deuxième par rapport à l’espace (équation de Schrödinger). Les autres observables comme le moment cinétique angulaire ou l’énergie deviennent eux aussi des opérateurs. Toute la mécanique quantique des particules découle de l’existence de relations de commutations ou de non commutation entre les différents opérateurs. Ces relations de commutation fondamentales sont en fait au cœur de la quantification d’un système de particules matérielles non relativistes.</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Le premier champ qui fut quantifié fut le champ électromagnétique car il existait déjà en physique classique. La théorie quantique du champ électromagnétique remonte au milieu des années 1920 lorsque les fondations de la mécanique quantique furent établies. La théorie de l'électrodynamique quantique fut conçue dès le départ pour rendre compte de la création et de la destruction des photons. Le photon émerge naturellement comme la quantum associé au champ électromagnétique dans le cadre de cette théorie. Par la suite, les physiciens durent inventer d'autres champs, qui sont parfaitement inconnus en physique classique, et qui peuvent être quantifiés pour expliquer l'existence d'autres particules que le photon. Il existe par exemple un champ qui peut créer ou détruire des électrons. Les théories anciennes avaient pour habitude d'utiliser d'autres champs pour expliquer l'existence des protons, des neutrons, des pions et ainsi de suite. De nos jours, on a atteint un niveau de compréhension plus fondamental de la matière basé sur des quanta appelés quarks et gluons. Toutefois, eux aussi peuvent être créés et détruits à volonté. L’idée de la théorie quantique des champs est de définir une densité d’énergie qui jouera le rôle d’Hamiltonien et de considérer que chaque point (x,y,z) de l’espace est maintenant un champ (x,y,z,t) qui possèdera par dérivation par rapport au temps un moment associé π(x,y,z,t) et d’introduire un ensemble de relations de commutation faisant intervenir des intégrales autour d’un volume infiniment petit centré sur le point spatial considéré. La recherche des valeurs propres associées aux nouveaux opérateurs conduit alors au résultat remarquable qu’émerge spontanément du champ quantique une particule douée d’une masse m et d’une quantité de mouvement p et telle que le carré de son énergie E s’exprime comme: E</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1"> = p</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1">·c</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1"> + m</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1">·c</span><span class="s2"><sup>4</sup></span><span class="s1">. Un autre résultat intéressant est qu’il existe aussi un état unique de masse nulle et de quantité de mouvement nulle qui correspond à un état de vacuité. En fait par combinaisons linéaires, il existe aussi des états pour n’importe quel nombre de particules, chacune ayant leur énergie et leur quantité de mouvement, l’énergie totale étant la somme des contributions de chaque particules individuelles.</span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Il est crucial de bien comprendre que la physique quantique des champs permet de décrire n’importe quel ensemble de particules qui peuvent apparaître ou disparaître à n’importe quel moment. En physique quantique des champs, il n’y a au départ aucune particule car celles-ci émergent comme les excitations ou les quanta d’un champ quantique donné. </span>L'espace de Hilbert n'existe donc plus dans ce type de physique et se trouve remplacé par «<i>espace de Fock</i>» décrivant en chaque point de l'espace-temps le nombre de quanta présents. De plus, comme les états à plusieurs particules dérivent tous d’un même champ quantique, toutes les particules sont créées avec nécessairement la même masse, la même charge, c’est à dire qu’elles sont parfaitement indiscernables. Ceci est en très net contraste avec la physique quantique corpusculaire traité précédemment où, le nombre total de particules était une donnée initiale qui ne pouvait varier dans le temps et où le fait que les particules élémentaires soient indiscernables au sein d’une même expérience était une évidence découlant de l’expérience et non de la théorie. En physique quantique des champs, le nombre de particules devient donc une observable avec un opérateur associé qui possède un spectre de valeurs et de vecteurs propres et qui obéit à un principe d’incertitude impliquant nombre de quanta et phase quantique. Rappelons qu’en physique quantique il est possible d’associer à tout état d’énergie E un fréquence ν = E/h et une phase quantique φ = 2πE·t/h = 2πν·t. En physique quantique des champs, l’énergie totale E est fonction du nombre total de quanta excité selon E = N·hν et toute fluctuation d’énergie ∆E durant un laps de temps ∆t = ∆φ/2π∆ν correspond donc à une fluctuation du nombre de quanta ∆N = ∆E/hν. Comme il existe une relation d’incertitude liant temps et énergie ∆E·∆t ≥ h/2π, il découle donc ∆N·hν· ∆φ/2π∆ν ≥ h/2π, soit après simplification: ∆N·∆φ ≥ 1. Il est extrêmement satisfaisant que la loi de conservation de la charge électrique puisse être associée en physique quantique à la relativité de l’origine pour mesurer la phase quantique et à l’opération de symétrie consistant à changer l’angle de phase d’une quantité infinitésimale dγ. Ceci a pour conséquence que toute information codée au niveau d’une phase quantique ne sera pas mesurable physiquement, car seuls les effets liés aux différences de phase peuvent être observés.</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-19594772235780185502014-07-13T09:05:00.000+02:002014-07-13T09:08:00.168+02:00Eau liquide<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM1HatV80kuBZTKcRCODeLGFgHsKRO5EFMwU0IdQnpCBCY9OOGIB3yLnLRnXYNwu7tLwVLajykRSOxyuy1SRkE02-8gIze4uZxU-vJokoHIMf0Q2whZ-9wzlNmWP4y8ILmLc9Ri7PCc8A/s1600/cong_fr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM1HatV80kuBZTKcRCODeLGFgHsKRO5EFMwU0IdQnpCBCY9OOGIB3yLnLRnXYNwu7tLwVLajykRSOxyuy1SRkE02-8gIze4uZxU-vJokoHIMf0Q2whZ-9wzlNmWP4y8ILmLc9Ri7PCc8A/s1600/cong_fr.jpg" height="173" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">L'eau à l'état liquide possède la peu envieuse réputation d'avoir des propriétés anormales. La figure ci-dessus relate une expérience d'octobre 1657 réalisée à</span> l’Accademia del Cimento (Académie de l’Expérience) de Florence [1]. Il s'agissait de la première expérience à caractère scientifique visant à démontrer l’existence d’un maximum de densité de l’eau liquide à une température légèrement supérieure (4°C) au point de congélation, ainsi que d’une dilatation brutale de l’eau lors de sa congélation. Pour réaliser cette expérience, les académiciens utilisèrent un tube de verre gradué long de 116 cm muni d’un bulbe à sa base afin de suivre le mouvement de l’eau durant le processus de congélation. Le temps était mesuré à l’aide d’un pendule calibré pour effectuer 65 oscillations par minutes. L’expérience consistait à verser de l’eau liquide dans le tube et à noter dans une table le niveau atteint par l’eau sur le verre gradué. On obtenait ainsi un état qualifié de «naturel». Lorsqu’on plongeait le tube dans la glace, on observait une élévation du niveau d’eau dans le tube que l’on savait due à une contraction du verre suite au refroidissement et non à une dilatation de l’eau. Afin de conserver une température suffisamment basse on ajoutait de l’alcool et du sel sur la glace entourant le tube. Après ce «saut après immersion», une troisième phase surnommée «la chute» était observée correspondant à la descente lente de l’eau dans le tube refroidi. L’étape suivante connue sous l’appellation du «point de repos» correspondait au moment où les académiciens n’observaient plus aucun changement du volume de l’eau. Une fois franchie cette étape, la phase «d’élévation» survenait au cours de laquelle on voyait l’eau remonter lentement dans le tube. Puis, brusquement de manière très surprenante, il y avait le «saut à la congélation» marqué par un changement très rapide du volume de l’eau et qui provoquait immanquablement l’éclatement du tube en verre.</div>
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<span class="s1"><br /></span></div>
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<span class="s1">Ce comportement très surprenant de l’eau liquide continue à faire couler beaucoup d’encre dans la littérature scientifique, y compris de nos jours. Il implique en effet que la glace flotte sur l’eau, ou autrement dit que la densité du liquide est supérieure à la densité du solide. En effet, on s’attend <i>a priori</i> à ce qu’il il y a moins de liaisons chimiques entre les atomes dans le liquide où règne une forte agitation thermique qui permet aux molécules de tourner sur elles-mêmes que dans le solide ou se mouvement de rotation ne peut pas avoir lieu. Comme il y a plus de liaisons dans le solide, on s’attend donc à un volume occupé plus faible puisque les liaisons chimiques rapprochent les atomes entre eux. Or c’est précisément l’inverse qui se produit dans l’eau en dessous de 4°C. Le liquide semble, malgré le tohu-bohu moléculaire qui règne dans cet état, former plus de liaisons qu’à l’état solide ou tout est bien rangé et ordonné et où le seul mouvement autorisé est une oscillation des atomes autour d’un point fixe. On remarquera incidemment que c’est grâce à cette anomalie qu’un lac ou un océan ne peut geler en profondeur. En effet, comme il se forme une couche de glace qui flotte sur le liquide, et comme la glace est un bon isolant thermique, l’eau sous la glace reste liquide même si la température extérieure est extrêmement basse. Pour mémoire, le record mondial absolu de basse température est de -89°C en Antarctique et celui de France Métropolitaine est de -41°C.</span></div>
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<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Pour <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/03/isotopes.html">l’isotopomère</a> H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">O</span><span class="s2"><sup>16</sup></span><span class="s1">, le maximum de densité ρ = 999,972 kg·m</span><span class="s2"><sup>-3</sup></span><span class="s1"> est observé pour une température T = 3,984°C, tandis que pour D</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">O</span><span class="s2"><sup>16</sup></span><span class="s1"> on trouve ρ = 1105,3 kg·m</span><span class="s2"><sup>-3</sup></span><span class="s1"> à T = 11,185°C et aussi ρ = 1112,49 kg·m</span><span class="s2"><sup>-3</sup></span><span class="s1"> à T = 4,211°C pour l’isotopomère H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">O</span><span class="s2"><sup>18</sup></span><span class="s1">. L’explication la plus simple de ce phénomène tient à la structure très particulière de <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/05/glace.html">la glace hexagonale</a> qui est basée sur un empilement périodique d’entités pentamériques (H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">O){H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">O}</span><span class="s2"><sub>4</sub></span><span class="s1"> qui fait qu’en raison de l’existence de la liaison hydrogène, chaque atome d’oxygène a exactement 4 voisins. Cette contrainte fait qu’il existe dans la structure beaucoup de vides sous la forme de canaux à structure hexagonale. Or, dans une maille du réseau de glace hexagonale on trouve 4 molécules d’eau qui ont un volume de l’ordre de 20 Å</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1"> , ce qui fait que la matière occupe un volume total V</span><span class="s2"><sub>M</sub></span><span class="s1"> = 4⨯20 = 80 Å</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1">. D’autre part, cette même maille a la forme d’un prisme droit à base hexagonale qui possède une hauteur c = 7,357 Å et pour laquelle chaque côté de l’hexagone mesure 4,519 Å. Le volume de ce prisme est donc V = a</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1">⨯c⨯/2 ≈ 130 Å</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1">, soit une proportion de vide 100⨯(V - V</span><span class="s2"><sub>M</sub></span><span class="s1">)/V = 100⨯(130 - 80)/130 ≈ 39%. Lors de la fusion, la contrainte de réseau disparaît et en raison de la forme quasi-sphérique de la molécule d’eau, on peut s’attendre à ce qu’elles s’empilent de manière aléatoire. Or on sait qu’un empilement compact aléatoire de sphères génère 36% de vide et sera donc plus dense que l’empilement cristallin qui lui a 39% de vide. L’anomalie n’en est donc pas vraiment une mais provient simplement du fait que la liaison hydrogène doit être parfaitement linéaire à l’état solide en raison du groupe de haute symétrie du cristal, alors qu’elle peut se couder légèrement à l’état liquide pour satisfaire la contrainte d’empilement compact aléatoire. Si la liaison hydrogène n’existait pas, l’empilement compact cristallin pourrait atteindre sa compacité maximum qui correspond à seulement 26% de vide. Dans ce cas, comme l’empilement aléatoire compact ne peut en aucun cas réduire son vide en dessous de 36%, il en découle que le solide est bien toujours plus dense que le liquide. C’est donc bien l’existence de la liaison hydrogène associée à une haute symétrie cristalline en raison de la quasi-sphéricité de la molécule d’eau qui explique de manière satisfaisante ce «mystère» de l’eau liquide.</span></div>
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<br />
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Ayant clarifié ce point, on comprendra aisément que cette liaison hydrogène va systématiquement rendre «anormale» l’eau liquide par opposition aux autres liquides qui n’ont pas cette capacité à former des liaison hydrogène. Considérons par exemple comment varie la compressibilité isotherme de l’eau liquide en fonction de la température:</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU3oH6Gy0dmcQA3j3ok38YccdyU2i6iSTrGEMdWSGD5-aQURynWrA1_NRp3qHRHaJa5urusdTGsV3y5LexPvHL96Dlia7qVJ_CDpWjH9Nw0wd2CReDDGgjmbyeYv4O3AUgSZxXEfWJxM0/s1600/compress.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU3oH6Gy0dmcQA3j3ok38YccdyU2i6iSTrGEMdWSGD5-aQURynWrA1_NRp3qHRHaJa5urusdTGsV3y5LexPvHL96Dlia7qVJ_CDpWjH9Nw0wd2CReDDGgjmbyeYv4O3AUgSZxXEfWJxM0/s1600/compress.jpg" height="207" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Comme on le sait, ce coefficient thermodynamique noté </span><span class="s1">β</span><span class="s2"><sub>T </sub></span><span class="s1">est proportionnel aux fluctuations quadratiques moyennes du volume. </span>Pour un liquide normal, non associé par liaison hydrogène, on s’attend à ce que les fluctuations en volume et par voie de conséquence <span class="s1">β</span><span class="s2"><sub>T</sub></span> augmentent de manière monotone avec la température. Ici on voit que c’est le cas au dessus d’une température T = 46,5°C. La remontée du coefficient lorsque T < 46,5°C montre que de fortes fluctuations de volume sont également possibles à basse température, ce qui est a priori assez surprenant. En fait, on retrouve la même explication que pour le maximum de densité, à savoir que lorsque la température s’abaisse, les liaisons hydrogènes ont tendance à devenir plus linéaires, ce qui signifie plus de vide disponible dans la structure. Il y a donc deux phénomènes en compétition, l’un qui correspond à une déformation angulaire des liaisons hydrogène d’autant plus marquée que la température est plus haute et qui tend à réduire le volume de vide offert aux molécules en mouvement. L’autre phénomène est un expansion radiale de ces même liaisons hydrogène qui est d’autant plus importante que la température est plus élevée et qui tend à augmenter le volume de vide offert aux molécules en mouvement. La décroissance de <span class="s1">β</span><span class="s2"><sub>T</sub></span> observée entre 0°C et 46,5°C signifie donc que c’est la déformation angulaire qui l’emporte sur l’étirement radial qui reste faible, alors qu’au contraire, au-delà de 46,5°C, les liaisons hydrogène ayant été pliées au maximum tolérable, c’est maintenant l’expansion radiale qui domine.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1eewP6mXNj1QWzBvprVIJRj84zC0aDOcAiTsgBQnn4kytdKXmv7ZRdINdnzGdwckPdTxSPoSyj_MfbUUJkEEq-w1BzVa4x8VL_eKhpWG22Hm0khWWY9I_ePm4LfOgEQOyeZ5ZQ8jADRo/s1600/expans_therm.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1eewP6mXNj1QWzBvprVIJRj84zC0aDOcAiTsgBQnn4kytdKXmv7ZRdINdnzGdwckPdTxSPoSyj_MfbUUJkEEq-w1BzVa4x8VL_eKhpWG22Hm0khWWY9I_ePm4LfOgEQOyeZ5ZQ8jADRo/s1600/expans_therm.jpg" height="176" width="320" /></a></div>
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<div class="p1">
La figure ci-dessus montre une autre «anomalie» de l’eau concernant son coefficient d’expansion thermique isobare noté <span class="s1">α</span><span class="s2"><sub>p</sub></span> qui traduit les fluctuations croisées de volume et d’entropie. Pour un liquide normal, les fluctuations en volume augmentent avec la température, ainsi que les fluctuations d’entropie, puisque l’entropie augmente aussi lorsque le volume augmente. Ceci signifie que <span class="s1">α</span><span class="s2"><sub>p</sub></span> est a priori une quantité positive qui s’annule à très basse température (courbe en pointillé sur la figure ci-dessus). Dans le cas de l’eau, ce n’est pas le cas car <span class="s1">α</span><span class="s2"><sub>p</sub></span> s’annule au voisinage de 4°C et devient négatif en dessous de cette température. Il s’ensuit que lorsque l’on chauffe un eau de température inférieure à 4°C, le liquide se contracte au lieu de se dilater. Une fois encore, cette «anomalie» est simple à expliquer si la température a pour effet principal de plier les liaisons hydrogène ce qui génère moins de vide et donc un volume plus petit au lieu de les étirer, ce qui créé du vide et donc entraîne une dilatation. </div>
<div class="p1">
Le fait que le coefficient d’expansion thermique isobare s’annule à 4°C, entraîne automatiquement l’égalité à cette même température entre les capacités calorifiques <span class="s1"><(δS)</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1">> ∝ C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> et C</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> mesurant les fluctuations quadratiques de température <(δT)</span><span class="s2"><sup>2</sup></span><span class="s1">> ∝ 1/C</span><span class="s2"><sub>V </sub></span><span class="s1">comme le montre la figure ci-dessous:</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht3ARNEeuNHiOPE-jAfMpt5WzlCdZa3y-vJ_kPXBc7Wf6SK4shgQdgQtVRd8Wl0W71Z6Yk8_dQAmWyFR0ldy9-xTvkNpCgOO-NEt7Muiu-QN51U2i5M75KdPPXsw-z3HiSY6EEqyj0RIQ/s1600/capcalo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht3ARNEeuNHiOPE-jAfMpt5WzlCdZa3y-vJ_kPXBc7Wf6SK4shgQdgQtVRd8Wl0W71Z6Yk8_dQAmWyFR0ldy9-xTvkNpCgOO-NEt7Muiu-QN51U2i5M75KdPPXsw-z3HiSY6EEqyj0RIQ/s1600/capcalo.jpg" height="163" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
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<span class="s1"> On voit ainsi que l’eau liquide possède une capacité calorifique très élevée par rapport d’autres liquides, qui à 25°C est très proche de la valeur théorique C</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> = 9R = 74,8 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, attendue pour un réseau 3D d’oscillateurs non couplés et non quantifiés. Ce point est crucial pour ce qui concerne la vie, car grâce sa forte valeur de C</span><span class="s2"><sub>V </sub></span><span class="s1">les fluctuations de température au sein des cellules qui sont gorgées d’eau ne peuvent être très importantes, ce qui assure au métabolisme cellulaire une excellente stabilité qu’il n’aurait pas avec un liquide de C</span><span class="s2"><sub>V </sub></span><span class="s1">plus bas. Bien évidemment, ces fortes valeurs de capacité calorifiques témoignent de l’existence au sein de l’eau liquide d’un vaste réseau tridimensionnel extrêmement souple de liaisons hydrogène qui en raison de son caractère non périodique empêche la quantification du mouvement oscillatoire des molécules sur ce réseau. C’est cette non quantification qui permet d’atteindre la valeur théorique, alors que dans la glace la moitié des niveaux énergétiques vibrationnels sont hors d’atteinte à température ambiante en raison d’une bonne quantification assurée par la périodicité et la rigidité de ce même réseau de liaisons hydrogène. Dans le cas de l’eau vapeur, où ce réseau n’existe pas, on retrouve de fait une très basse capacité calorifique, ce qui démontre bien l’importance cruciale d’avoir un réseau apériodique comme dans le liquide, puisque l’on ne gagne que 6 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> en passant de la vapeur où il n’y a pas de réseau à la glace hexagonale où le réseau est là mais parfaitement périodique.</span></div>
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<div class="p1">
<span class="s1">Si la capacité calorifique à volume constant diminue de manière monotone avec la température, il n’en va pas de même de la capacité à pression constante qui présente elle un minimum au voisinage de T = 36°C. Comme C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> mesure la capacité d’un système à faire fluctuer son entropie, et que l’entropie augmente avec la température, il est normal de s’attendre à ce que C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> augmente de manière monotone avec la température. Ce n’est visiblement pas le cas de l’eau liquide où en dessous de 36°C, les fluctuations d’entropie diminuent lorsque la température augmente. Comme toujours cette anomalie est facile à comprendre en terme de deux phénomènes qui sont en compétition lorsque la température augmente. À basse température l’énergie cinétique est principalement employée pour réduire l’angle moyen O-H...O des liaisons hydrogène à distance O...O à peu près constante. Ce pliage des liaisons hydrogène réduit le volume et rend l’eau plus dense et provoque alors une diminution mécanique d’entropie puisque l’entropie varie de manière parallèle au volume. L’entropie diminuant, les fluctuations de cette dernière diminuent aussi, ce qui explique la diminution de C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> observée en dessous de 36°C. Au dessus de cette température, il n’est plus possible de plier les liaisons en raison des répulsions entre les nuages électroniques des atomes d’oxygène et par conséquent l’énergie cinétique est maintenant utilisée pour augmenter la distance moyenne O...O à angle O-H...O à peu près constant. Cet étirement des même liaisons hydrogène augmente donc le vide disponible et par voie de conséquence l’entropie comme dans tout liquide qui se respecte. L’entropie augmentant, ses fluctuations augmentent aussi, ce qui explique l’augmentation de C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> observée au dessus de 36°C. Pour la biologie, cet état de fait est de la plus haute importance, car avoir une entropie qui fluctue fortement et donc un large C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> signifie être incapable de focaliser l’énergie sur des niveaux quantiques bien définis, et donc être moins efficace par exemple lors de l’activité enzymatique. Ce n’est donc peut être pas un hasard, si la température de fonctionnement normal du corps humain, T = 37°C, soit très proche de la valeur où C</span><span class="s2"><sub>p</sub></span><span class="s1"> prend sa valeur minimale, garantissant par là-même des fluctuations minimales au niveau de l’entropie.</span></div>
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<span class="s1"><b>Référence</b>:</span></div>
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<span class="s1">[1] Lorenzo Magalotti, «Saggi di Naturali Esperienze fatte nell'Accademia del Cimento sotto la protezione del Serenissimo Principe Leopoldo di Toscana e descritte dal segretario Lorenzo Magalotti», Giuseppe Cocchini, Firenze (1667), pp. 156.</span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-50407498513219902352014-07-12T18:00:00.001+02:002014-07-12T18:00:55.785+02:00Atomisme grec<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGCGZU3kanLqmsb8NY-IJ_ez9Gj2_8O2BQgvytL9Tt2rmjFpyC3pAybrX8XlrqryeJcV68RBUmrwR6cgAOUGkhF7mP6gY0hoSpJF2cCTLPDu0FVpeypDmsRr0VEkrzQzppoPTGI_M17nA/s1600/atomists.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGCGZU3kanLqmsb8NY-IJ_ez9Gj2_8O2BQgvytL9Tt2rmjFpyC3pAybrX8XlrqryeJcV68RBUmrwR6cgAOUGkhF7mP6gY0hoSpJF2cCTLPDu0FVpeypDmsRr0VEkrzQzppoPTGI_M17nA/s1600/atomists.jpg" height="130" width="320" /></a></div>
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<span class="s1">Pour saisir toute l’originalité de ladoctrine atomique établie il y a plus de 2500 ans en Grèce, je recommande vivement la lecture du livre de Lucrèce « <i>De rerum natura</i> » (abbréviation DRN ci-après) qui peut se traduire « <i>La Nature des Choses</i> ». Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de lire ce livre, nous présentons ci-dessous un résumé du livre I intitulé « <i>Les vérités fondamentales</i> » et du livre II intitulé «<i>Les atomes</i>». Dans ce qui suit, j’utiliserais la version bilingue publiée aux éditions GF Flammarion (Paris, 1997), les citations se référant au texte latin original. </span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Le livre I débute assez paradoxalement par un hymne à la déesse Vénus, alors que le but du poème est de présenter des lois entièrement naturelles, qui assurant la possibilité d’une explication raisonnable, sauveront les hommes de l’angoisse irraisonnée provoquée par la crainte de la mort et l’appréhension d’une vie future, permettant ainsi de bannir de manière définitive la superstition religieuse. La phrase suivante est assez révélatrice de cet état d’esprit face à la religion: « <i>La vie humaine, spectacle répugnant, gisait sur la terre, écrasée sous le poids de la religion, dont la tête surgie des régions célestes menaçait les mortels de son regard hideux, quand pour la première fois un homme, un Grec, osa la regarder en face, l’affronter enfin... Ainsi la religion est soumise à son tour, piétinée, victoire qui nous élève au ciel.</i> » (<i>DRN</i>, I, 62-79). Après cet éloge d’Épicure et une critique sans appel de la religion, Lucrèce explique au destinataire du poème, son ami le préteur Memnius, qu’il faut vaincre la peur par la connaissance de la nature. Viens alors la première révélation des secrets de la nature: « <i>Rien ne naît de rien, par miracle divin... Si de rien les choses se formaient, de n’importe quoi toute espèce pourrait naître, nul besoin de semence.</i> » (<i>DRN</i>, I, 150-160). L’idée défendue ici est que, dans la nature, chaque chose définie recèle un pouvoir distinct contenu dans un corps générateur appelé «germe» ou «semence». A l’image d’une infinité de mots qui se forment à l’aide d’un ensemble très restreint de lettres il apparaît donc particulièrement fécond de formuler l’hypothèse d’un grand nombre d’éléments communs à une foule de choses. La deuxième révélation est que rien ne retourne au néant: « <i>Inversement, la nature dissout toutes les choses sans jamais réduire leurs principes à néant... Rien donc ne retourne au néant, mais toute chose se désagrège et rejoint les éléments de la matière. </i>» (<i>DRN</i>, I, 215-249). Les semences dont l’existence découle du premier axiome sont donc éternelles et indestructibles. La nature ne fait que recycler les choses et rien ne meurt tout à fait puisque la nature se sert d’un être pour en créer un autre, l’apparition d’une vie étant liée à la mort d’une autre. La troisième révélation est que ces éléments indestructibles s’ils sont bien réels restent cependant invisibles à nos sens: « <i>La nature accomplit donc son oeuvre avec des corps invisibles.</i> » (<i>DRN</i>, I, 328). Pour appuyer cet axiome, Lucrèce cite les phénomènes du vent, des odeurs, de la chaleur, de l’évaporation de l’eau, des chocs et des frottements et le fait que toute chose s’use inexorablement sans jamais laisser paraître le spectacle des particules qui s’en échappent à tout instant. La quatrième révélation des secrets de la nature tient à l’existence du vide: « <i>Mais tout n’est pas dense et partout envahi de matière: le vide existe dans les choses.</i>» (<i>DRN</i>, I, 329-330). Lucrèce raisonne ici par l’absurde: sans vide, la matière seule existante, empêcherait tout mouvement. Or, le mouvement existe car nous le voyons, ce qui implique que le vide, lieu intangible et vacant, doit exister. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Ici les atomistes s’opposent clairement aux théories de Platon, d’Aristote et des stoïciens qui soutiennent au contraire que le vide n’existe pas («<i> horror vacui</i> »), le mouvement ayant lieu dans le plein par substitution d’un corps à un autre qui lui cède la place. Un autre point remarquable de la vision Épicurienne concerne le statut temps: « <i>Ainsi du temps: il n’a pas d’existence propre... Tu peux donc voir que les faits, contrairement aux corps, n’ont jamais de réalité propre et qu’ils n’existent pas non plus à la manière du vide; le nom le plus juste que tu puisses leur donner est celui d’événements des corps et de l’espace où tout s’accomplit. </i>» (<i>RDN</i>, I, 459-482). De telles phrases écrites il y a 2500 ans résonnent de manière étrangement familière à nos oreilles modernes baignant depuis un siècle seulement dans la théorie de la relativité d’Einstein. Les Épicuriens, en plus d’être atomistes étaient donc aussi profondément relativistes et s’opposaient de nouveau à Platon et Aristote qui voyaient le temps comme « <i>mouvement du tout</i> » (<i>Timée</i>, 38a) pour le premier ou comme « <i>nombre du mouvement</i> » (<i>Physique</i>., IV, 219b, 1 sq.) pour le second. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Après avoir introduit de manière très logique les notions de matière (corps premiers, semences, germes, ...) d’espace (vide) et de temps, Lucrèce introduit la notion de molécule chose matérielle décomposable et recomposable à l’infini par opposition aux atomes insécables et donc éternels: « <i>Poursuivons; il n’y a que deux sortes de corps: les atomes et les composés de ces atomes. L’atome, aucune force ne parvient à le détruire : son corps solide lui assure enfin la victoire... je prouverais donc en quelques vers, écoute bien, l’existence de corps solides et éternels; nous tenons là les semences des choses ou atomes qui forment depuis toujours l’ensemble de la création. </i>» (<i>RDN</i>, I, 483-502). Anticipant de plus de deux millénaires les travaux de l’Abbé René Just Haüy, père de la cristallographie moderne, Lucrèce explique que les propriétés mécaniques de la matière sont fonction du type d’assemblage et de la quantité de vide existant entre ces atomes: « <i>Enfin, malgré la solidité parfaite des atomes, on peut rendre compte de tous les corps mous venant à se former, l’air, l’eau, la terre et le feu, expliquer le moyen et la cause de leur naissance, dès lors que le vide existe, mêlé aux choses... Les atomes se prévalent d’une solidité parfaite. Quand leur assemblage est plus serré, toute chose peut être compacte et offrir une forte résistance. </i>» (<i>RDN</i>, I, 565-576). A ce stade Lucrèce insiste bien sur le fait que insécable ne veut pas dire élémentaire, car les atomes sont bel et bien constitués de parties minimales encore plus petites appelées « <i>pointes extrêmes</i> » (ou <i>akron</i> chez Épicure) à jamais emprisonnées à l’intérieur des atomes: «<i>Et comme il existe toujours une point extrême de ce corps que nos sens ne peuvent plus discerner, elle est évidemment dépourvue de parties et constitue la nature la plus petite... Les atomes sont donc d’une solide simplicité: ensembles serrés et compacts de parties minimales, loin d’être des composés issus de leurs rencontre, ils se prévalent plutôt d’une éternelle simplicité, la nature n’en laissant rien arracher ni soustraire, ainsi les réservant pour la substance des choses.</i>» (<i>RDN</i>, I, 599-614). Il est ainsi parfaitement troublant de constater les «<i>akrons</i>» d’Épicure ou les «<i>pointes extrêmes</i>» de Lucrèce se comportent tout à fait comme les «quarks» de la physique moderne dont on sait qu’ils sont confinés pour toujours à l’intérieur des nucléons. Dans un autre registre l’existence de parties minimales dans la nature est le credo fondateur de la mécanique quantique, et si Lucrèce utilise le terme «minima» au lieu du terme plus moderne «quanta», il est clair qu’en plus d’être relativiste, la vision Épicurienne est également profondément quantique: «<i>Admets donc l’existence d’éléments sans parties, «minima» de la nature, admets en corollaire des atomes solides, éternels, il le faut.</i>» (<i>RDN</i>, I, 625-627).</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQPntVt8B7yJH4u-BPf-tqiGJtw1gbK2CWtcLWyu_Y5b3Sn63n7g0sv3eOjPTEZhCK76A-Ws3-gouWZVQKFZ9uZ2uEvorXiVSGEzPN2QvKC0cagXD8K-Fu2rO3t0SwNuSoiT2BYVMvAkI/s1600/non_atomists.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQPntVt8B7yJH4u-BPf-tqiGJtw1gbK2CWtcLWyu_Y5b3Sn63n7g0sv3eOjPTEZhCK76A-Ws3-gouWZVQKFZ9uZ2uEvorXiVSGEzPN2QvKC0cagXD8K-Fu2rO3t0SwNuSoiT2BYVMvAkI/s1600/non_atomists.jpg" height="202" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Pour résumer la position de l’école atomiste, violemment combattue par Aristote et les stoïciens, les trois premiers axiomes imposent l’existence d’une matière créatrice, impénétrable, indestructible et invisible qui s’oppose à un vide stérile, pénétrable, destructible et visible introduit par le quatrième axiome. On trouve aussi dans ce premier livre les deux credo fondateurs de la physique moderne: relativité du temps comme fonction d’une référentiel lié à la disposition spatiale des choses et existence de quanta qui par leurs mouvements, chocs et rencontres génèrent des atomes de poids variable, eux-mêmes générant à leur tour par leurs modes de liaisons dans le vide toute la diversité observable de la nature. Dans le reste du livre, Lucrèce se livre à une attaque en règle contre les autres philosophes grecs prétendant qu’un élément comme l’eau, l’air, le feu ou la terre soit la substance originelle, éternelle et indestructible. Il attaque ainsi violemment la philosophie d’Héraclite comme en témoigne la passage suivant: «<i>Voici le vrai, je pense: il existe certains corps dont les liaisons, mouvements, ordre, place, figures produisent le feu et, si leur ordre diffère, une nature différente... Dire que tout est feu et qu’au nombre des choses seul le feu existe vraiment, comme le veut Héraclite, voilà apparemment le comble de la folie</i>.» (<i>RDN</i>, I, 684-692). En fait Lucrèce rejette en bloc toutes les autres philosophies précédant celles de Leucippe et Démocrite: «<i>Ceux donc qui pensèrent que la matière est feu, et que l’univers peut se composer de feu, ceux qui pensaient que l’air est principe de génération ou que l’eau forme à elle seule le monde, que la terre crée tout, et se transforme en toutes les natures, s’égaraient assurément bien loin de la vérité. Ajoute ceux qui doublèrent le nombre de principes en joignant l’air au feu ou bien la terre à l’eau, ou qui pensèrent que toutes les choses peuvent naître de ces quatre: le feu, la terre, l’air et la pluie.</i>» (<i>RDN</i>, I, 705-715). Après cette introduction, Lucrèce attaque de manière très virulente la théorie des quatre éléments d’Empédocle qui fournira pourtant le socle sur lequel reposera pendant près de 2000 ans toutes les sciences naturelles telles que la physique ou l’alchimie. La condamnation est particulièrement claire et logique comme l’illustre l’extrait suivant: «<i>Enfin si tout se forme de ces quatre natures, puis se résorbent en elles, pourquoi les appeler principes des choses et non pas l’inverse, considérer les choses comme leurs principes?</i>» (<i>RDN</i>, I, 763-767). Pour Lucrèce, c’est essentiellement la négation du vide et l’absence de limite à la divisibilité des corps qui rend toutes ces théories concurrentes non valides. Ces mêmes objections s’appliquent aussi évidemment à la théorie des homéoméries d’Anaxagore: «<i>Pourtant il n’admet aucun vide dans les choses ni aucune limite à la division des corps. Sur l’un et l’autre point il me paraît errer, tout comme ceux dont j’ai déjà parlé.</i>» (<i>RDN</i>, I, 843-846). </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Arrivé à ce stade, on pourrait penser qu’après avoir donné les règles gouvernant le comportement de la matière atomique et permettant de se défaire de l’emprise des religions, Lucrèce soit satisfait. En fait non, car afin de bannir définitivement les dieux de leur résidence céleste, il se pose la question de la nature de l’univers lui-même: «<i>J’ai donc enseigné que les atomes, parfaits solides, volent à travers de temps, à jamais invincibles. Mais dévoilons la suite: leur ensemble est-il limité ou non? Et le vide que nous avons découvert, lieu ou espace en lequel s’accomplit toute chose, examinons s’il est fini ou s’ouvre à l’infini en un gouffre abyssal.</i>» (<i>RDN</i>, I, 951-957). De manière assez remarquable, Lucrèce explique pourquoi l’univers ne peut être que sans extrémité, sans limite ni mesure: «<i>Du reste, la nature interdit la mesure à la somme des choses en forçant la matière à se limiter par le vide, le vide par la matière. Ainsi l’une et l’autre alternant font le Tout infini. Et même un seul, sans la limite de l’autre, par sa simple nature s’étendrait sans mesure.</i>» (<i>RDN</i>, I, 998-1003). On peut aussi raisonner par l’absurde en supposant que l’univers possède une limite. Dans ce cas il suffit de se placer à la frontière de l’univers et de lancer un objet quelconque devant soi. Si rien ne vient arrêter l’objet, cela signifie que la frontière du monde n’a pas encore été atteinte. A l’inverse si un obstacle arrête l’objet, c’est qu’il y a encore de la matière après la limite supposée, signifiant là aussi que la frontière du monde n’a toujours pas été atteinte. La nature infinie de l’univers est aussi en accord avec le fait qu’il n’y a jamais de repos pour les atomes, car toujours et partout, un mouvement perpétuel préside à l’accomplissement des choses. Ceci permet de tuer définitivement les dieux, en précisant qu’il n’y a aucun plan cosmique pré-établi pour la structure du monde, car ce dernier résulte bel et bien du mouvement désordonné et aléatoires de particules dénuées de conscience: «<i>Car ce n’est pas après concertation ni par sagacité que les atomes se sont mis chacun à leur place, ils n’ont point stipulé quels seraient leurs mouvements, mais de mille façons heurtés et projetés en foule par leurs chocs éternels à travers l’infini, à force d’essayer tous les mouvements et liaisons, ils en viennent enfin à de agencements semblables à ceux qui constituent notre monde et qui se perpétuent pendant des millénaires, une fois découverts les mouvements appropriés.</i>» (<i>RDN</i>, I, 1021-1030). Le poème se termine sur la notion très moderne que l’univers n’a ni haut ni bas et ne peut en aucun cas avoir de centre privilégié car: «<i>Que les atomes en un lieu fassent défaut et ce lieu, en effet, où que tu le situes, ouvrira au monde la porte de la mort. La matière en désordre s’y engouffrera toute.</i>» (<i>RDN</i>, I, 1111-1115).</span></div>
<br />
<div class="p2">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>On ne peut que être frappé par la modernité de la vision Épicurienne de la nature des choses et par le fait que suite à la dégénérescence de l’empire romain, seul subsistera pour une durée de 2000 ans la vision dogmatique d’Aristote (384-322 av. J.C.), basée sur la théorie des quatre éléments mus par les forces de l’amour et de la haine avancée pour la première fois par le philosophe grec Empédocle d’Agrigente (492-432 av. J.C.), perfectionnée via l’introduction des quatres qualités fondamentales chaud/froid et sec/humide avec une terre placée au centre d’un univers immobile et éternel. La raison pour laquelle la physique s’est détournée de la théorie atomique à l’aube de l’ère chrétienne, est bien évidemment liée au fait que si les atomes existent réellement, alors aussi bien les vieux dieux païens que le démiurge créateur invoqué dans la bible n’ont de raisons d’être. Pour la religion chrétienne naissante qui ambitionnait de convertir au culte du Dieu unique tout le monde romain et occidental, la vision Épicurienne du monde était tout simplement inacceptable car elle impliquait un être supposé tout puissant, créateur du ciel et de la terre, sans domicile fixe et au chômage. Le monde prôné par Aristote avait au contraire cruellement besoin pour exister de manière crédible d’un Dieu actif et omniprésent présidant aux destinées du monde depuis une sphère céleste parfaite et sans devenir. Lucrèce a donc perdu une bataille mais pas la guerre, puisque tout son programme se trouve validé de nos jours dans les moindres détails par la physique moderne. Lucrèce aurait sûrement aimé notre époque avec ses élites qui désertent les églises pour aller remplir les laboratoires de recherche...</span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-42484454414969596482014-07-12T15:32:00.002+02:002014-07-12T15:32:43.249+02:00Physique classique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBf1ZoXg5yyR-j84NnyxhfQRAAXpfMMu8G_8LvI-PxnjsFuUqRSzLVoJ7jsYEAPstb4gM3GxNNExxZdtpwglAn_tZOI_nkJqN2X_ofHONi2DXMa2B_fbZA7fNNmT-gzczVCUEu5isjCHA/s1600/classphys.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBf1ZoXg5yyR-j84NnyxhfQRAAXpfMMu8G_8LvI-PxnjsFuUqRSzLVoJ7jsYEAPstb4gM3GxNNExxZdtpwglAn_tZOI_nkJqN2X_ofHONi2DXMa2B_fbZA7fNNmT-gzczVCUEu5isjCHA/s1600/classphys.jpg" height="186" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Dans la nature, la physique classique nous a appris à distinguer et à caractériser les objets, le rayonnement et l’espace-temps. Tous les trois peuvent bouger. Dans tout mouvement, nous discernons les propriétés intrinsèques, figées de celles relatives à un état variable. Le mouvement dans la vie de tous les jours est décrit par la physique galiléenne et tient dans un seul énoncé: tout mouvement minimise le changement. Dans la nature, le changement est mesuré par l’action physique W. Plus précisément, le changement se mesure par la différence entre l’énergie cinétique T et l’énergie potentielle U moyennée dans le temps. En d’autres termes, le mouvement obéit au principe de moindre action qui peut s’exprimer de la manière suivante:<br />
<div style="text-align: center;">
\[\delta W = \delta \int {(T - U)\cdotdt} = 0\]</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Cet énoncé détermine l’effort nécessaire pour déplacer ou lancer des cailloux et explique aussi pourquoi les voitures ont besoin de pétrole ou les gens besoin de nourriture. La nature est aussi paresseuse que possible. Cette paresse de la nature implique que le mouvement est conservé, relatif et peut faire l’objet de prédictions. La paresse du mouvement s’applique à toute la physique moderne, à toutes les observations, à condition d’ajouter quelques énoncés limitant.</span></div>
<br />
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Toute la thermodynamique peut également être résumée en une seule phrase concernant le mouvement: <i>Dans la nature, il existe une entropie S minimale</i>:</span></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1" style="text-align: center;">
<span class="s1">S ⩾ k</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1"> = 1,3⋅10</span><span class="s2"><sup>−23</sup></span><span class="s1"> J·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span></div>
<div class="p1">
L’entropie qui mesure le degré d’étalement de l’énergie dans un système, est donc limitée par la constante de Boltzmann <span class="s1" style="text-align: center;">k</span><span class="s2" style="text-align: center;"><sub>B</sub></span> et fut énoncé clairement il y a près de 100 ans par Leo Szilard. Toute la thermodynamique peut être déduite de ce simple principe et du principe d’action limite non nulle. La limite d’entropie est bien sûr un invariant, valable pour tous les observateurs qui doivent être des systèmes physiques. La limite d’entropie n’est obtenue que pour des systèmes constitués d’une seule particule, c’est à dire pour les systèmes microscopiques. Par voie de conséquence, la limite d’entropie conduit à la même taille limite pour les systèmes physiques que la limite d’action. La limite d’entropie peut aussi être exprimée au moyen d’une relation d’incertitude entre la température T et l’énergie U de tout système physique:</div>
<div class="p1" style="text-align: center;">
Δ(1/T)·ΔU ⩾ <span class="s1" style="text-align: center;">k</span><span class="s2" style="text-align: center;"><sub>B</sub></span>/2</div>
<div class="p1">
La notion d’entropie est aussi étroitement reliée à la notion d’information. En effet, la seule façon de mesurer précisément l’information consiste à prendre l’ensemble le plus vaste possible des questions qui peuvent être posées concernant un système, et de le comparer avec ce que nous savons de ce système. Dans cette situation, la quantité d’information inconnue est appelée précisément l’entropie.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Toute l’électrodynamique classique peut enfin être résumée en trois principes :</div>
<div class="p1">
⊳ Les charges électriques exercent des forces sur les autres charges. </div>
<div class="p1">
⊳ Les charges électriques sont conservées.</div>
<div class="p1">
⊳ Les charges, comme toute la matière, se déplacent plus lentement que la lumière. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
À partir de ces principes, nous pouvons retrouver toute l’électrodynamique. Celle-ci est ainsi bâtie sur la définition de la charge, sur la conservation de la charge et sur l’invariance de la vitesse de la lumière. En particulier, nous pouvons en déduire les propositions fondamentales qui suivent.</div>
<div class="p1">
- Le champ électromagnétique est une observable physique, comme le montrent par exemple les boussoles.</div>
<div class="p1">
- Les sources du champ électromagnétique sont les charges (en mouvement), comme l’indiquent l’ambre, l’aimant naturel ou les télécommandes.</div>
<div class="p1">
- Le champ électromagnétique modifie le mouvement des objets électriquement chargés par le biais de l’expression de Lorentz, comme le démontrent les générateurs électriques.</div>
<div class="p1">
- Le champ électromagnétique peut exister dans l’espace vide et se déplacer dans celui-ci comme une onde, comme le révèlent, par exemple, les étoiles.</div>
<div class="p1">
- Le champ se comporte comme une quantité continue et est décrit par les équations d’évolution de Maxwell, comme en témoignent, par exemple, les téléphones portables et les brosses à dents électriques.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Comme on s’y attend, le mouvement des sources et du champ est réversible, continu, conservé et déterministe. La recherche de tous les aspects figés et intrinsèques des objets, a conduit au fait que tous les objets suffisamment petits, ou les particules, sont entièrement décrits par leur masse et leur charge électrique. Il n’y a pas de charge magnétique. La masse et la charge électrique sont donc les uniques propriétés localisées intrinsèques des objets classiques, de la vie de tous les jours. La masse et la charge électrique sont toutes les deux définies par les accélérations qu’elles produisent autour d’elles. Ces deux quantités étant conservées, elles peuvent donc être additionnées. La masse, contrairement à la charge, est toujours positive. La masse décrit l’interaction des objets avec leur environnement, la charge l’interaction avec le rayonnement.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Tous les aspects variables des objets, c’est-à-dire leur état, peuvent être décrits en utilisant la quantité de mouvement, produit de la masse par la vitesse, p = m·v et la position, ainsi que le moment cinétique et l’orientation. Tous peuvent varier continûment en grandeur et en direction. Par conséquent, l’ensemble de tous les états possibles forme un espace, dit espace des phases. L’état des objets étendus est donné par les états de toutes leurs particules constituantes. Ces particules composent tous les objets et interagissent, d’une façon ou d’une autre, de manière électromagnétique. L’état d’une particule dépend de l’observateur. La notion d’état est utile pour évaluer le changement qui survient dans le mouvement. Pour une particule donnée, le changement est indépendant de l’observateur, mais les états ne le sont pas. Les états relevés par différents observateurs sont reliés : ces relations sont appelées les «lois» du mouvement. Par exemple, pour des instants différents, nous les appelons équations d’évolution ; pour des endroits et des orientations distincts, nous les appelons relations de transformation; et pour des jauges différentes, nous les appelons transformations de jauge. Toutes ces lois peuvent être concentrées dans le principe de moindre action. Nous observons également le mouvement d’une entité dénuée de masse : le rayonnement. Les types de rayonnements ordinaires, tels que la lumière, les ondes radio et leurs formes apparentées, sont des ondes électromagnétiques qui se propagent. Ils sont décrits par les mêmes équations que celles qui décrivent l’interaction des objets chargés ou magnétiques. La vitesse des entités sans masse est la vitesse maximale possible dans la nature; elle est la même pour tous les observateurs. Les propriétés intrinsèques du rayonnement sont sa relation de dispersion et sa relation énergie–moment cinétique. L’état du rayonnement est décrit par l’intensité de son champ électromagnétique, sa phase, sa polarisation et son couplage avec la matière. Le mouvement du rayonnement décrit le mouvement des images.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1"></span></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>L’environnement spatio-temporel est décrit par les coordonnées d’espace et de temps. L’espace-temps peut également se mouvoir en modifiant sa courbure. Les propriétés intrinsèques de l’espace-temps sont le nombre de dimensions, sa signature et sa topologie. L’état est donné par la métrique, qui définit les distances et donc la distorsion locale. La distorsion peut osciller et se propager, de telle sorte qu’un espace vide peut se déplacer comme une onde. Notre environnement possède un âge fini. Il témoigne d’une longue histoire et, aux grandes échelles, toute matière dans l’Univers s’éloigne du reste de la matière. Comme on l’a vu, le mouvement découle d’une règle élémentaire: le changement est toujours aussi minime que possible. Cela s’applique à la matière, au rayonnement et à l’espace-temps. Toute énergie se déplace de la manière dictée par l’espace-temps, et l’espace se meut selon ce que l’énergie lui dicte. Cette relation décrit le mouvement des étoiles, des pierres lancées en l’air, des rayons lumineux et des marées. Le repos et la chute libre sont une seule et même chose, et la gravité est l’espace-temps courbe. La masse brise la symétrie conforme du vide et donc distingue l’espace du temps. Deux objets ne peuvent pas se trouver au même endroit en même temps. C’est la première affirmation à laquelle les hommes ont été confrontés à propos de la mécanique. Des recherches plus précises montrent que la charge électrique accélère d’autres charges, que celle-ci est nécessaire pour définir les intervalles de longueur et de temps, et que les charges représentent la source des champs électromagnétiques. La lumière aussi constitue un tel champ. La lumière voyage à la vitesse maximale possible. Contrairement aux objets, la lumière peut s’interpénétrer. Des deux types élémentaires de mouvement des objets, à savoir le mouvement causé par la gravité – ou par la courbure de l’espace-temps – et le mouvement engendré par le champ électromagnétique, seul le dernier est authentique. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
Par-dessus tout, la physique classique montre que le mouvement, qu’il soit en translation ou en rotation, qu’il concerne celui de la matière, du rayonnement ou de l’espace-temps, est conservé. Le mouvement est continu. Plus que cela, le mouvement est analogue à une substance continue : il n’est jamais détruit, jamais créé, mais toujours redistribué. À cause de la conservation, tout mouvement, celui des objets, des images et de l’espace vide, est prévisible et réversible. Grâce à la conservation du mouvement, le temps et l’espace peuvent être définis. De surcroît, le mouvement classique vérifie également la symétrie droite–gauche. Nous pouvons donc résumer la physique classique en deux propositions élémentaires : premièrement, la physique classique est la description du mouvement qui utilise la notion de l’infiniment petit ; deuxièmement, la nature manque de surprises.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<b>Référence</b>:</div>
<div class="p1">
http://motionmountain.net/</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-14943118391977762432014-07-12T15:21:00.000+02:002014-07-12T15:34:28.600+02:00Physique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitfQZZu5V_G0-qqJrImU9mMIfv7TJXCR3HoCx6PEq59GPLnIYFRXmAP1p07zgheqDV8hE4MvdRLL_yZ-vhi3OqEsFjRwJh4O3WHGFI6_GxHG3TPkHc7zHgmlzvSW-SeSwqS8cvDnw_Db8/s1600/classic.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitfQZZu5V_G0-qqJrImU9mMIfv7TJXCR3HoCx6PEq59GPLnIYFRXmAP1p07zgheqDV8hE4MvdRLL_yZ-vhi3OqEsFjRwJh4O3WHGFI6_GxHG3TPkHc7zHgmlzvSW-SeSwqS8cvDnw_Db8/s1600/classic.jpg" height="172" width="320" /></a></div>
<br />
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Quel intérêt peut-il y avoir à faire de la physique? D’une part cette science se trouve face à un matérialisme qui conduit à localiser la matière dans un espace précis. En d’autres termes, le matérialisme tend à limiter la matière en lui refusant les qualités à distances par l’interdiction d’agir là où elle n’est pas. Or, si la matière est uniquement étendue, elle est alors faite de solides et elle a des propriétés strictement locales, définies par une forme, solidaires d’une forme. Pour corriger cette localisation toute abstraite, toute géométrique, le matérialisme se complète d’une physique basée sur des mouvements corpusculaires aléatoires dont le rôle est uniquement de porter ailleurs les propriétés de la matière. La conséquence de cette localisation de la matière dans l’espace est une division abusive entre propriétés géométriques et propriétés temporelles. Or, on ne doit pas séparer le problème de la structure de la matière et celui de son comportement temporel car l’on sent bien que l’énigme de la vie réside à l’intersection des propriétés spatiales et temporelles. Dans le matérialisme on cherche à enraciner la nature d’une substance dans une matière placide, indifférente à la durée. D’autre part, il existe aussi une physique dite «énergétique», voire même quantique où l’on considère avant tout la matière comme un transformateur d’énergie, comme une source d’énergie. Ceci conduit inévitablement à se demander comment l’énergie peut recevoir les différents caractères de la matière. En physique moderne, c’est la notion d’action et non d’énergie qui forme le trait d’union le plus fructueux entre la chose et le mouvement; c’est par l’intermédiaire de l’action que l’on mesure l’efficacité d’une chose en mouvement, c’est par cet intermédiaire que l’on peut voir comment un mouvement devient un chose. En effet, en <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/07/physique-classique.html">physique classique</a> on s’intéressait déjà aux transformations de l’action, produit d’une énergie par une durée, mais il s’agissait toujours de faire des bilans, ce qui entraînait la croyance aux transformations continues dans un temps sans structure, au sens où la continuité d’un compte en banque empêchait de comprendre le caractère discontinu du troc. C’est ainsi que, au cours du temps, les énergies cinétiques devenaient potentielles, tandis que les diverses formes d’énergie calorifiques, lumineuses, chimiques, électriques, mécaniques se transformaient directement l’une dans l’autre via des coefficients de conversion. Dans ce cadre la matière se bornait à assurer le lieu où se produisaient les échanges continus d’énergie, certains allant même jusqu’à nier l’existence de la matière. C’était le temps où un Ostwald prétendait que le bâton qui vous frappe n’existe pas, car seule existe son énergie cinétique... C’est ainsi que le réalisme énergétique côtoyait le réalisme matériel sous la forme de deux doctrines de philosophie générale vidant de leur sens les notions d’espace et de temps. Ce double déficit de structure qui touche aussi bien la matière que l’énergie masque un caractère essentiel de l’action qui est son caractère temporel, car l’on ne peut approfondir la notion d’action qu’en accroissant notre expérience des phénomènes de la durée. Si l’on se borne à dire que la matière peut absorber ou émettre de l’énergie, cette énergie devient latente, potentielle, fictive, comme une somme d’argent subtilisée aux guichets des banques et l’énergie qui n’a de sens réel que dans un déploiement temporel.</div>
<div>
C’est en essayant de comprendre les liens profonds entre espace, temps et matière, qui s’expriment soit comme rayonnement pur dépourvu de masse, soit comme une énergie massive que l’on peut atteindre une véritable connaissance de la nature. Pour cela il faut dépasser le cadre étroit de l’atomisme et du molécularisme corpusculaire sans tomber dans l’énergétiscime béat où l’on en vient à nier l’importance de la matière. L’atomisme est basé sur un argument antique selon lequel on ne peut «imaginer de mouvement sans quelque chose qui se meut». A cet argument la physique quantique répond par la réciproque, «on ne peut imaginer une chose sans poser quelque interaction impliquant cette chose». Autrement dit la réalité physique se trouve dans les interactions entre les choses et non dans les choses elles- mêmes. Par exemple, on ne peut détacher le photon de son rayon lumineux comme un mécaniciste aimerait sans doute à le faire habitué à manier des objets sans cesse disponibles. Le photon, qui est le quantum du champ électromagnétique est de toute évidence à la fois une chose bien réelle et un mouvement pur. En physique quantique, des notions comme la quantité de mouvement (produit d’une masse par une vitesse de déplacement), le moment cinétique angulaire (aire balayée par une masse par unité de temps) ou encore l’énergie (produit d’une force par un déplacement ou produit d’une masse par la carré d’une vitesse) vont se voir réincorporés à la matière sous une forme insécable topologique qui ne peut être ramenée à des simples combinaisons métriques de masse, vitesse ou de position. C’est cette intégration dans une sorte d’échange structural perpétuel qui fait que l’atome va non seulement faire exploser toutes les analyses mécaniques qui se concentrent sur lui, mais aussi qui va donner une structure à toute l’énergie qu’il peut émettre. Il ne s’agit donc plus de dire que la matière est une substance apte à acquérir de la quantité de mouvement p, du moment cinétique angulaire L ou de l’énergie E mais bien de dire que la matière s’exprime selon une trinité (p, L, E) en raison d’un espace-temps possédant quatre dimensions, trois spatiales concernant la position dans une direction donnée (p) et l’orientation (L) et une concernant la position temporelle (E) et que réciproquement toute quantité de mouvement, moment cinétique angulaire L ou énergie est de la matière. </div>
<div>
La substitution du verbe avoir par le verbe être n’est pas anodine du tout car cela revient à remplacer la description par l’équation, la qualité par la quantité. Dans cette révolution, la qualité va se retrouver avec son flou, au niveau des phénomènes topologiques, ce qui nécessite de bien connaître les propriétés des ensembles. C’est parce qu’un atome reçoit ou abandonne de l’énergie qu’il change de forme et ce n’est pas parce qu’il change de forme qu’il perd ou gagne de l’énergie. Le prix à payer pour cette unification matière-espace-temps est l’abandon du déterminisme et par voie de conséquence le recours à la probabilité comme notion initiale. La physique quantique rend donc le matérialisme incertain et flou et s’attache dans le même mouvement à éliminer aussi l’espace-temps lui-même pour atteindre la structure abstraite des groupes. Alors que la matière se présente à l’intuition naïve dans son aspect localisé, comme dessinée, comme enfermée dans un volume bien limité, la trinité (p, L, E) reste elle sans figures car on ne lui donne une configuration qu’indirectement, en la rattachant à des nombres sans dimension variant de manière continue ou discrète selon les conditions que la matière se trouve confinée ou non. L’énergie peut d’ailleurs sous forme potentielle, occuper un volume sans limite précise; elle peut s’actualiser en des points particuliers. Par son développement dynamique et énergétique, l’atome est donc autant mouvement que chose et il devient possible d’assister à la création de la matière à partir du rayonnement, de la chose à partir du mouvement. <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/03/physique-quantique.html">La physique quantique</a> nous engage donc à donner l’être aussi bien au mouvement pur qu’à la matière fixe.</div>
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<b>Référence</b>: </div>
<div>
G. Bachelard, «Le nouvel esprit scientifique», Presses Universitaires de France, Paris (1934).</div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-80203633978661727402014-07-01T18:34:00.001+02:002014-07-02T11:23:40.733+02:00Activité de l'eau<br />
<div class="p1">
<span class="s1">Qui n'a pas vu une éponge absorber de l'eau liquide? Mais au fait pour quelle raison l'eau rentre-t-elle dans l'éponge et pour quelle raison il faut la presser pour faire ressortir l'eau absorbée? Certaines personnes un peu pressées diront que c'est la différence d'hydratation qui explique le mouvement de l'eau entre deux corps. Or cela n'est pas exact, ou plus précisément ce n'est pas le taux d'hydratation qui permet de prédire le mouvement de l'eau mais une grandeur appelée "activité de l'eau". Pour comprendre cela, donnons un exemple bien concret. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Un marchand de soupe en poudre a voulu ajouter du poivre moulu à sa soupe pour la rendre plus épicée. Avant de faire le mélange il veilla à choisir un poivre dont le taux d’hydratation 3 pds% correspondait exactement à celui de la soupe. Pensant qu’il n’y avait aucun risque il fit le mélange des deux poudres sèches et obtint dans son mélangeur une masse compacte impossible à manipuler. Il fut ainsi obligé de jeter non seulement tout le lot de soupe mais aussi de passer un temps précieux à nettoyer sa machine afin de pouvoir l’utiliser à nouveau. Soucieux de comprendre l’origine de son erreur on lui conseilla de mesurer l’activité de l'eau de sa soupe et du poivre utilisé. Il trouva ainsi que pour un même taux global d’hydratation (3 pds%) l’activité de l’eau dans la soupe en poudre était de 0,28 tandis que celle du poivre sec était de 0,69. Il était donc logique qu’après mélange intime des deux poudres, l’eau migre spontanément du poivre vers la soupe entraînant un mottage de cette dernière (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> > 0,3) puisque l’activité de l’eau dans le poivre était bien supérieur à l’activité de l’eau dans la soupe. C’est précisément tout l’intérêt de cette notion d’activité que de savoir dans quel sens auront lieu les échanges de matière après mélange de deux substances ayant des activités différentes. Cet exemple montre bien que connaître le taux d’hydratation ne renseigne en rien sur la disponibilité de l’eau. Seule l’activité de l’eau permet de savoir si l’eau sera facilement mobilisable (haute activité) ou au contraire difficilement mobilisable (faible activité). Comme le montre la figure suivante, s’il est vrai que l’activité de l’eau augmente avec le taux d’humidité, cette variation est hautement non linéaire, l’activité de l’eau pouvant varier dans une grande gamme (0,1 à 0,6) pour un taux d’humidité constant. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6_S4EGgcO_VqRrmg1PWEurOEb7DeX4TpcgZP9CYrHea4Rt3JnWljT5y7nnmWn46OkOZrzVC2CSikmk2scaK2sYJU4SOS8pT3eLPr__3pYLzn0nfAWxZ0daCe1RRlwryelv8cgLP-p3LA/s1600/actwat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6_S4EGgcO_VqRrmg1PWEurOEb7DeX4TpcgZP9CYrHea4Rt3JnWljT5y7nnmWn46OkOZrzVC2CSikmk2scaK2sYJU4SOS8pT3eLPr__3pYLzn0nfAWxZ0daCe1RRlwryelv8cgLP-p3LA/s1600/actwat.jpg" height="220" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="s1">L’importance de ce concept d’activité de l’eau pour les processus biologique est bien illustré ici puisqu’aucune vie n’est possible lorsque a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 0,6. A partir de cette valeur, seule la croissance de champignons est autorisée lorsque 0,6 ≤ a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 0,8, les levures ayant besoin d’une activité d’eau au moins égale à 0,8. La croissance bactérienne démarre quant à elle dès que a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> > 0,9 zone où l’activité enzymatique s’accroît de manière exponentielle. La conséquence pratique de ce diagramme est qu’une nourriture sans conservateurs restera saine tant que a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 0,88. Ce diagramme montre aussi que les réactions de Maillard responsables du goût, de la couleur et de la texture des aliments cuits se produisent avec une vitesse optimale lorsque a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≈ 0,6. L’oxydation lipidique se trouve pour sa part nettement défavorisée lorsque 0,3 ≤ a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 0,5. Dans cette même zone les matériaux pulvérulents comme le sel auront tendance à motter, d’où l’emploi de grains de riz pour éviter la zone critique. C’est aussi dans cette zone qu’une croûte initialement croustillante deviendra molle et flasque et qu’un tas de poudre ne s’effondrera plus sous l’action de la pesanteur aboutissant à la formation d’un cake. </span></span><span class="s1">De manière plus chiffrée, la table suivante donne l’activité de l’eau et le taux d’hydratation pour quelques aliments communs. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ8h-XDBN4WL1mO-P-ZYLLjsdKyXpgnDtvaH1N-V2fXxWVMR6b8gpYdxTOqd2zVV-SXK8uFxozK6ShWHY17cavD4iQqxluNcOrsT3xdfl20RPE1LMXVgpzfumZ4k1jvi8itCMUEiuO0dc/s1600/actwat_tab.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ8h-XDBN4WL1mO-P-ZYLLjsdKyXpgnDtvaH1N-V2fXxWVMR6b8gpYdxTOqd2zVV-SXK8uFxozK6ShWHY17cavD4iQqxluNcOrsT3xdfl20RPE1LMXVgpzfumZ4k1jvi8itCMUEiuO0dc/s1600/actwat_tab.jpg" height="206" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Utilisés conjointement, cette figure et cette table permettent tout de suite de comprendre la notion de denrée périssable (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≥ 0,87) et de denrées non-périssables pouvant être gardées très longtemps en l’absence d’eau (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> < 0,6). Par conséquent, il est maintenant accepté que l’activité de l’eau est plus intimement lié aux propriétés physiques, chimiques et biologiques des aliments et autres produits naturels que le taux d’hydratation. Des changements spécifiques de couleur, d’arômes, de goût, de texture, de stabilité et d’acceptabilité d’aliments crus ou cuisinés sont associés à des domaines assez étroits d’activité de l’eau. Ayant compris l’importance de l’activité de l’eau, il reste à comprendre quel est le réel sens physique de cette notion de manière à savoir comment l’évaluer et la mesurer.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Pour cela, considérons tout d’abord de l’eau pure à l’état liquide mise en contact avec une phase gazeuse comme l’air. Dans le liquide, il existe des forces intermoléculaires qui empêchent les molécules d’eau présentes à la surface de s’échapper dans la phase gazeuse. Toutefois, suite à l’agitation thermique, il peut arriver qu’une molécule de surface possède une énergie cinétique suffisante pour vaincre l’énergie potentielle associée aux différentes forces intermoléculaires de la phase condensée.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">A l’inverse, une molécule d’eau gazeuse, proche de la surface, peut se voir happée par cette dernière si son énergie cinétique est inférieure à l’énergie potentielle de condensation. Lorsque l’équilibre thermodynamique est atteint, le nombre de molécules d’eau qui passent vers la phase gaz est égal au nombre de molécules d’eau qui se collent à la surface et la pression de vapeur générée par les molécules d’eau dans la phase gaz définit ce que l’on appelle la pression de vapeur saturante p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1"> du liquide pur. Cette pression de vapeur saturante dépend uniquement de la température et pour une pression extérieure p donnée l’on parle d’ébullition lorsque la pression de vapeur p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> est telle que p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1"> > p > p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1">, d’évaporation si p > p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1"> > p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> et de condensation lorsque p > p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> > p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1">. Le point d’ébullition T</span><span class="s2"><sub>eb</sub></span><span class="s1"> est la température pour laquelle p = p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1">, tandis qu’une situation d’équilibre se caractérise par p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> = p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1">. Pour un équilibre solide ⇄ gaz ou liquide ⇄ gaz, la relation de Clausius-Clapeyron permet d’exprimer cette variation de la pression de vapeur saturante avec la température en fonction de la chaleur latente de vaporisation L</span><span class="s2"><sub>v</sub></span><span class="s1"> et de la constante des gaz parfaits R:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[dp = \frac{{{L_v}}}{V} \cdot \frac{{dT}}{T} \Rightarrow \ln \frac{{{p_S}}}{{p^\circ }} = \frac{{{L_v}}}{R}\left( {\frac{1}{{{T_{eb}}}} - \frac{1}{T}} \right)\]</div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Par exemple, pour l’eau on a L</span><span class="s2"><sub>v</sub></span><span class="s1">(25°C) = 41,8 kJ.mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, soit p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1"> ≈ 3,2 kPa pour p° = 101,325 kPa. Si maintenant une partie des molécules d’eau présentes en surface sont remplacées par une substance de nature chimique différente (soluté ou surface solide non hydratée), on s’attend à ce que la pression de vapeur p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1"> de l’eau pour une même température T soit plus faible puisqu’une partie de la surface occupée par le soluté n’est plus accessible à l’eau. C’est précisément ce rapport entre la pression de vapeur d’eau p</span><span class="s2"><sub>V </sub></span><span class="s1">dans toute substance contenant de l’eau et la pression de vapeur saturante de l’eau pure p</span><span class="s2"><sub>S </sub></span><span class="s1">à la même température que l’on appelle «activité de l’eau», soit 0 ≤ a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = p</span><span class="s2"><sub>V</sub></span><span class="s1">/p</span><span class="s2"><sub>S</sub></span><span class="s1"> ≤ 1. En conséquence, ce paramètre possède non seulement un sens physique clair et non ambigu mais il est de plus aisément mesurable au moyen d’appareils appelés «hygromètres» [3].</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">D'un point de vue biologique, rappelons que les processus vitaux ne se placent pas dans le cadre de l’approximation des solutions extrêmement diluées. Une cellule contenant en moyenne 70 pds% d’eau, l’eau constitue bien la phase majoritaire (solvant) mais avec 30 pds% de soluté, parler de milieu extrêmement dilué n’a aucun sens. </span> Il est complètement irréaliste d'utiliser la loi de van't Hoff pour quantifier la notion d'activité de l'eau et un traitement utilisant <a href="http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/07/potentiel-chimique.html">la notion de potentiel chimique</a> s'avère nécessaire.<br />
<span class="s1">Soit donc p la pression, T la température et μ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = μ°</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> + RT·ln a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> le potentiel chimique de l’eau exprimé via son activité 0 < a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 1, où R est la constante des gaz parfaits égale à 8,314 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> et μ°</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> est le potentiel chimique de l’eau lorsque a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> atteint sa valeur maximale 1. Exprimé au moyen des 4 variables thermodynamiques (p, T, μ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">, a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">), on peut écrire en toute généralité l’identité suivante:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\left( {\frac{{\partial p}}{{\partial {a_W}}}} \right)_{T,{\mu _W}}} \cdot {\left( {\frac{{\partial {a_W}}}{{\partial {\mu _W}}}} \right)_{T,p}} \cdot {\left( {\frac{{\partial {\mu _W}}}{{\partial p}}} \right)_{T,{a_W}}} = - 1 \Rightarrow {\left( {\frac{{\partial p}}{{\partial {a_W}}}} \right)_{T,{\mu _W}}} = - {\left( {\frac{{\partial p}}{{\partial {\mu _W}}}} \right)_{T,{a_W}}} \cdot {\left( {\frac{{\partial {\mu _W}}}{{\partial {a_W}}}} \right)_{T,p}}\]</div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Remarquons que la première dérivée à droite de cette expression correspond à l’inverse du volume partiel V</span><span class="s2"><sub>m</sub></span><span class="s1"> de l’eau. En effet, le premier principe appliqué à l’eau pure (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = 1) au moyen des variables T, p et N</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> (nombre de moles d’eau) stipule que dG = d(N</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">·μ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">) = -S·dT + V·dp + μ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">·dN</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">, soit N</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">·dμ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = -S·dT + V·dp où V le volume disponible et S l’entropie associée (équation de Gibbs-Duhem). Il s’en suit donc que pour tout processus isotherme (dT = 0) on a dμ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = V</span><span class="s2"><sub>m</sub></span><span class="s1">·dp, où Vm = V/N</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = (∂μ</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1">/∂p)</span><span class="s2"><sub>T</sub></span><span class="s1"> est le volume molaire de l’eau à la température considérée. Compte tenu de la définition du potentiel chimique de l’eau, il vient:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\left( {\frac{{\partial p}}{{\partial {a_W}}}} \right)_{T,{\mu _W}}} = - \frac{{RT}}{{{V_m}\cdot{a_W}}} \Rightarrow \int_p^{p + \Pi } {dp} = - \frac{{RT}}{{{V_m}}}\int_1^{{a_W}} {\frac{{d{a_W}}}{{{a_W}}}} \Rightarrow \Pi \cdot {V_m} = - RT \cdot \ln {a_W}\]</div>
<div class="p1">
<span class="s1">On voit donc qu’en toute généralité, toute variation de l’activité a</span><span class="s2"><sub>W </sub></span><span class="s1">de l’eau se traduit par l’apparition d’une pression mécanique Π qui est évidemment nulle pour l’eau pure (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = 1). Dès que l’eau entre en contact avec un soluté (électrolyte) ou une matière solide (protéine) son activité ne peut que diminuer, créant une pression d’autant plus forte que l’activité est plus basse. En toute rigueur il faudrait considérer dans cette relation le volume molaire partiel de l’eau, c’est à dire le volume occupé par une mole d’eau compte tenu de toutes les interactions inter-moléculaires auxquelles participe la molécule d’eau dans le milieu considéré (solution ou milieu intracellulaire). Néanmoins, pour avoir un ordre de grandeur des pressions mises en jeu, on peut considérer la valeur V</span><span class="s2"><sub>m </sub></span><span class="s1">≈ 18 cm</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1">·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> correspondant à l’eau pure, ce qui donne une constante piézoscopique R/V</span><span class="s2"><sub>m </sub></span><span class="s1">≈ 0,46 MPa·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> (on rappelle que 1 atm = 101,325 kPa). Ainsi l’eau de mer qui possède une activité de l’eau a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = 0,98 développe une pression Π ≈ 2,8 MPa ≈ 28 atm et cette pression peut monter jusqu’à 400 atm pour un eau saturée en chlorure de sodium (a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> = 0,75). Pour une monocouche de molécule d’eau adsorbée à la surface d’un colloïde hydrophile on peut avoir 0,2 ≤ a</span><span class="s2"><sub>W</sub></span><span class="s1"> ≤ 0,4 correspondant à des pressions dans la gamme 1000-2000 atm. Avec de tels chiffres, le naufrage du Rhineland évoqué au début de ce chapitre devient aisément compréhensible.</span></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p2">
<span class="s1"></span><br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><b>Références</b>:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Rockland L.B. & Nishi S. (1980), «Influence of water activity on food products quality and stability», <i>Food Technology</i>, </span><span class="s2"><b>34</b></span><span class="s1">, 42-51. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Rockland L.B. & Beuchat L.R. (1987), in «</span><span class="s2">Water activity: theory and application to food</span><span class="s1">», Marcel Dekker, New-York, Introduction.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">[3] Wiederhold P.R. (1997), «</span><span class="s2">Water vapor measurements: methods and instrumentation</span><span class="s1">», Marcel Dekker, New-York.</span></div>
Henryhttp://www.blogger.com/profile/11876952093658988308noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3736173783799183618.post-82718991108922916422014-07-01T17:36:00.003+02:002014-07-02T11:20:43.617+02:00Potentiel chimique<div class="p1">
<span class="s1">Il est facile de se convaincre que toute substance présente en elle-même une tendance au changement qui peut se manifester de plusieurs manières [1]:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>i) par réaction avec une autre substance (chimie)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>ii) par transformation dans un autre état d’agrégation (thermodynamique)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>iii) par migration vers un autre lieu (mécanique)</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>La mesure de cette tendance au changement propre à une substance donnée se mesure via la notion de potentiel chimique qui dépend de la température, de la pression, de l’état d’agrégation (gaz, liquide, solide) voire même de la nature du solvant dans le cas des solutions. Sur un plan de causalité, on peut dire qu’un changement peut se produire dès que le potentiel chimique µ dans l’état initial A est supérieur au potentiel chimique de l’état final B. Trois cas de figure peuvent en fait se présenter:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>i) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> > µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que l’état A présente une tendance spontanée à se transformer en l’état B, ou de se déplacer du point A vers le point B.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>ii) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> = µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que rien ne se passe, ni transformation, ni transport, ce qui permet de définir la condition d’équilibre vis à vis d’une variation de nombre de moles n.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>iii) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> < µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que l’état B présente une tendance spontanée à se transformer en l’état A, ou de se déplacer du point B vers le point A.</span></div>
<div class="p1">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC7BQlxdBvPJwjr564I6PlABfibnNouFqbN3wQi_OtVBPLcnNz9vkEyFG_ZlXGhYme4VZaHtjGipD_1yhYi0gUwARZA-aaYZRhOrtzuE9a2Hn63pWJFshPICtKt-3XejVWIGPb-b9g42w/s1600/chempot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC7BQlxdBvPJwjr564I6PlABfibnNouFqbN3wQi_OtVBPLcnNz9vkEyFG_ZlXGhYme4VZaHtjGipD_1yhYi0gUwARZA-aaYZRhOrtzuE9a2Hn63pWJFshPICtKt-3XejVWIGPb-b9g42w/s1600/chempot.jpg" height="201" width="320" /></a></div>
<span class="s1">On notera que les états A ou B n’ont pas besoin de correspondre à des substances pures et qu’il peut très bien s’agir de mélanges, d’alliages, de solutions ou de manière plus générale, de tout ensemble de substances présentant des environnements distincts. L’unité de potentiel chimique est le joule par mole de substance (J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">), car sur un plan technique il est possible de changer l’énergie U d’un système de multiples façons en faisant varier l’entropie S, le volume V, le nombre de moles n, la charge électrique Q, la quantité de mouvement, la masse m, le moment cinétique L, l’aire A, le moment dipolaire électrique P ou le moment dipolaire magnétique M:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span><br />
<div class="p1">
\[dU = T\cdot dS - p\cdot dV + \mu \cdot dn + \varphi \cdot dQ + {\rm{\vec v\cdot d\vec p}} + \psi \cdot dm + \vec \omega \cdot d\vec L + \gamma \cdot dA - \vec E\cdot d\vec P - \vec B\cdot d\vec M\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">À chaque variation infinitésimale d’une quantité extensive, correspond une quantité de nature intensive qui ne dépend pas de la taille du système (température T, pression p, potentiel chimique µ, potentiel électrique </span><span class="s2">φ</span><span class="s1">, vitesse v, potentiel gravitationnel ψ, vitesse angulaire ω, énergie interfaciale γ, champ électrique E et champ magnétique B). Pour un système où les variables extensives se limitent à l’entropie, le volume et au nombre de moles, on a:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[\mu = {\left( {\frac{{\partial U}}{{\partial n}}} \right)_{S,V}} = {\left( {\frac{{\partial H}}{{\partial n}}} \right)_{S,p}} = {\left( {\frac{{\partial F}}{{\partial n}}} \right)_{T,V}} = {\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial n}}} \right)_{T,p}}\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Les autres relations impliquant l’enthalpie H, l’énergie libre d’Helmholtz F et l’énergie libre de Gibbs G découlent des définitions H = U + p·V, F = U - T·S et G = H - T·S. Ces relations montrent tout l’intérêt de la notion de potentiel chimique puisque sa définition ne dépend du type de potentiel thermodynamique qui atteint une valeur minimale à l’équilibre. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>D’un point de vue pratique, la valeur absolue du potentiel chimique importe peu et les chimistes ont convenu que le potentiel chimique d’un élément dans sa forme la plus stable sous une température et une pression donnée était nul (échelle conventionnelle). Un choix moins arbitraire consisterait à considérer que le potentiel chimique s’annule pour des atomes dans leur état d’énergie minimal (échelle atomique). En règle générale une substance est d’autant plus stable que son potentiel chimique est plus bas, ce qui implique que les substances qui sur l’échelle conventionnelle ont un potentiel chimique positif présentent une tendance spontanée à se décomposer en leurs éléments constituant et sont donc des substances a priori difficiles à conserver. Par exemple le potentiel chimique de l’eau sous forme de glace, de liquide ou de vapeur vaut à T = 25°C et à pression atmosphérique: µ(glace) = -236,59 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, µ(liq.) = -237,18 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> et µ(vap.) = -228,59 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, ce qui indique que ces trois formes d’eau sont stables par rapport à la décomposition en oxygène gazeux (O</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">) et hydrogène gazeux (H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">) qui par définition sont tels que µ(O</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">) = µ(H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">) = 0. On voit aussi que dans ces conditions de température et de pression, c'est le liquide qui possède le potentiel chimique le plus bas. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">En revanche, les potentiels chimiques de l’acétylène C</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1"> ou du benzène C</span><span class="s2"><sub>6</sub></span><span class="s1">H</span><span class="s2"><sub>6</sub></span><span class="s1"> sont positifs avec µ(C</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">) = +209 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1"> et µ(C</span><span class="s2"><sub>6</sub></span><span class="s1">H</span><span class="s2"><sub>6</sub></span><span class="s1">) = +125 kJ·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, ce qui indique une instabilité intrinsèque de ces molécules par rapport à un mélange de graphite caractérisé par µ(C) = 0 et d’hydrogène gazeux. On remarquera ici que cette instabilité thermodynamique ne signifie pas pour autant que la substance ne pourra pas être synthétisée, car une fois fabriquée elle sera dans un état métastable en raison d’une énergie d’activation trop grande par rapport à la température disponible. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">D’un point de vue pratique, il est important de connaître non seulement le potentiel chimique mais aussi les coefficients de variation du potentiel chimique en fonction de la température ou de la pression. Lorsque les intervalles de température sont faibles, une approximation linéaire permet alors de savoir comment variera le potentiel chimique en fonction de la température T ou de la pression p:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
\[{\alpha _\mu } = {\left( {\frac{{\partial \mu }}{{\partial T}}} \right)_{p,n}} \Rightarrow \mu (T) \approx \mu ({T_0}) + {\alpha _\mu }\cdot(T - {T_0})\]</div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
\[{\beta _\mu } = {\left( {\frac{{\partial \mu }}{{\partial p}}} \right)_{T,n}} \Rightarrow \mu (p) \approx \mu ({p_0}) + {\alpha _\mu }\cdot(p - {p_0})\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">La signification physique de ces deux coefficients peut être comprise en considérant la différentielle de la fonction énergie libre de Gibbs, qui pour un jeu de variable (p, T, n) s’écrit:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[dG = V\cdot dp - S\cdot dT + \mu \cdot dn \Rightarrow V = {\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial p}}} \right)_{T,n}}, - S = {\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial T}}} \right)_{p,n}},\mu = {\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial n}}} \right)_{T,p}}\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">En égalisant la dérivée du volume V par rapport au nombre de mole n à la dérivée du potentiel chimique µ par rapport au volume, on trouve que le coefficient de variation du potentiel chimique en fonction de la pression correspond au volume molaire partiel qui dans le cas d’une substance pure est le volume occupé par une mole de substance V/n:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\beta _\mu } = {\left( {\frac{{\partial \mu }}{{\partial p}}} \right)_{T,n}} = {\left[ {\frac{\partial }{{\partial p}}\left\{ {{{\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial n}}} \right)}_{T,p}}} \right\}} \right]_{T,n}} = {\left[ {\frac{\partial }{{\partial n}}\left\{ {{{\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial p}}} \right)}_{T,n}}} \right\}} \right]_{T,p}} = {\left( {\frac{{\partial V}}{{\partial n}}} \right)_{T,p}} = {\rm{\bar v}}\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">De même, en égalisant la dérivée du potentiel chimique µ par rapport à la température à la dérivée de l’entropie S par rapport au nombre de mole n, on trouve que le coefficient de variation du potentiel chimique en fonction de la température correspond à l’opposé de l’entropie molaire partielle qui dans le cas d’une substance pure est l’entropie d’une mole de substance -S/n:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\alpha _\mu } = {\left( {\frac{{\partial \mu }}{{\partial T}}} \right)_{p,n}} = {\left[ {\frac{\partial }{{\partial T}}\left\{ {{{\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial n}}} \right)}_{T,p}}} \right\}} \right]_{p,n}} = {\left[ {\frac{\partial }{{\partial n}}\left\{ {{{\left( {\frac{{\partial G}}{{\partial T}}} \right)}_{p,n}}} \right\}} \right]_{T,p}} = {\rm{ - }}{\left( {\frac{{\partial S}}{{\partial n}}} \right)_{T,p}} = {\rm{\bar s}}\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Pour illustrer l’intérêt de ces coefficients, considérons le cas du graphite (µ</span><span class="s2"><sub>g</sub></span><span class="s1"> = 0, α</span><span class="s2"><sub>g</sub></span><span class="s1"> = 5,74 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, β</span><span class="s2"><sub>g</sub></span><span class="s1"> = 5,41 cm</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1">·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">) et du diamant (µ</span><span class="s2"><sub>d</sub></span><span class="s1"> = 2900 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, α</span><span class="s2"><sub>d</sub></span><span class="s1"> = 2,38 J·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">·K</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">, β</span><span class="s2"><sub>d</sub></span><span class="s1"> = 3,42 m</span><span class="s2"><sup>3</sup></span><span class="s1">·mol</span><span class="s2"><sup>-1</sup></span><span class="s1">). On voit que dans des conditions standard, le graphite est hélas plus stable, possède une entropie plus haute et plus de vide que le diamant. Voyons tout d’abord à quelle température les deux phases seront en équilibre en écrivant l’égalité des potentiels chimiques:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\mu _g}({T_0}) + {\alpha _g}(T - {T_0}) = {\mu _d}({T_0}) + {\alpha _d}(T - {T_0}) \Rightarrow T - {T_0} = \frac{{{\mu _d}({T_0}) - {\mu _g}({T_0})}}{{{\alpha _g} - {\alpha _d}}} = 860K\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">De même, cherchons la pression approximative à laquelle les deux phases seront en équilibre en écrivant de nouveau l’égalité des potentiels chimiques:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[{\mu _g}({p_0}) + {\beta _g}(p - {p_0}) = {\mu _d}({p_0}) + {\beta _d}(p - {p_0}) \Rightarrow p - {p_0} = \frac{{{\mu _d}({p_0}) - {\mu _g}({p_0})}}{{{\beta _g} - {\beta _d}}} = \frac{{2900}}{{1,99\cdot{{10}^6}}} = 1,5GPa\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Compte tenu du fait que 1 bar = 10</span><span class="s2"><sup>5</sup></span><span class="s1"> Pa, il faudra donc une pression minimale de 15 kbar et une température de l’ordre de 900°C pour espérer voir le graphite se transformer en diamant. </span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>D’un point de vue expérimental, le potentiel chimique se mesure au moyen d’une cellule à combustion fonctionnant de manière réversible.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOkyibJ6ulyxF13ypnaJPkCy293OihXM-b1V6uZkoZBPdlQtIWxnkV9ESNd3r-Kmd9Gzq-ABwoXCxJglUkQR7k1e4TcdbBh5jqAC4p0gS0VwfzU7TX-BkSzCkdfq2odEb2V9QZcNvZrmE/s1600/cellule_comb.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOkyibJ6ulyxF13ypnaJPkCy293OihXM-b1V6uZkoZBPdlQtIWxnkV9ESNd3r-Kmd9Gzq-ABwoXCxJglUkQR7k1e4TcdbBh5jqAC4p0gS0VwfzU7TX-BkSzCkdfq2odEb2V9QZcNvZrmE/s1600/cellule_comb.jpg" height="73" width="320" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">En effet d’après la loi de conservation de l’énergie, la puissance électrique dissipée dans la cellule égale au produit du flux de charge J</span><span class="s2"><sub>Q</sub></span><span class="s1"> par la chute de potentiel électrique (</span><span class="s3">φ</span><span class="s4"><sub>1</sub></span><span class="s3"> - φ</span><span class="s4"><sub>2</sub></span><span class="s3">) doit être égale à la puissance chimique égale au produit de la vitesse de transformation J</span><span class="s4"><sub>ξ</sub></span><span class="s3"> par la différence de potentiel chimique (µ</span><span class="s4"><sub>A</sub></span><span class="s3"> - µ</span><span class="s4"><sub>B</sub></span><span class="s3">). Le flux de charge électrique étant en général couplé à la vitesse de transformation via le nombre d’électrons transférés z et la constante de Faraday F = N</span><span class="s4"><sub>A</sub></span><span class="s3">⨯e = 96 500 C·mol</span><span class="s4"><sup>-1</sup></span><span class="s3">:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s3"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s3">
</span></div>
<div class="p1">
\[({\varphi _1} - {\varphi _2})\cdot{J_Q} = ({\mu _A} - {\mu _B})\cdot{J_\xi } \Rightarrow ({\mu _A} - {\mu _B}) = z\cdot F\cdot({\varphi _1} - {\varphi _2})\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">On voit donc que mesurer un potentiel chimique revient à mesurer une tension électrique aux bornes d’un circuit ouvert dont la résistance en charge est grande par rapport à la résistance interne de la cellule. </span>En dehors de la variation du potentiel chimique avec la température ou la pression, il existe également une loi de variation en fonction du nombre de moles à température et volume constant et qui s’applique à condition que l’équilibre chimique soit établi, c’est à dire qu’il n’y ait aucune inhibition au niveau des échanges de matière:</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
\[\mu (n) - \mu ({n_0}) = RT\cdot\ln \left( {\frac{n}{{{n_0}}}} \right)\]</div>
<div class="p1">
<span class="s3"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s3">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Beaucoup de lois peuvent être dérivées de cette relation: loi des gaz parfaits, loi de Raoult, loi de Henry, loi de Nernst, équation de la pression de vapeur, loi de van’t Hoff et loi de Boltzmann. Par exemple, pour ce qui concerne la loi des gaz parfaits, on peut écrire compte tenu du fait que la pression est proportionnelle au nombre de moles:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
\[p \propto n \Rightarrow \mu (p) - \mu ({p_0}) = RT\cdot\ln \left( {\frac{p}{{{p_0}}}} \right) \Rightarrow {\left( {\frac{{\partial \mu }}{{\partial p}}} \right)_{T,n}} = \frac{V}{n} = \frac{{RT}}{p} \Leftrightarrow p\cdot V = n\cdot RT\]</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
</div>
<div class="p1">
<span class="s1">Cette relation nous montre que le potentiel chimique augmente avec la pression, raison pour laquelle on considère généralement qu’une différence de pression est la force motrice pour initier un flux de liquide et de gaz. De la même manière on considérera qu’un gradient de concentration est la force motrice pour la diffusion de matière. Il est important de bien réaliser que la force motrice n’est pas le gradient de pression ou de concentration mais bien le gradient de potentiel chimique.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Une transition de phase constitue un cas particulier de réaction chimique où il n’y a qu’un seul réactif A et un seul produit B. Cette particularité est souvent utilisée pour qu’une réaction soit qualifiée de physique plutôt que de chimique, tandis que sur le plan formel, cette distinction est parfaitement inutile. Par analogie avec une réaction chimique, on aura donc les situations suivantes:</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>i) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> > µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que la phase A présente une tendance spontanée à se transformer en la phase B.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>ii) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> = µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que les phases A et B sont en équilibre.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>iii) µ</span><span class="s2"><sub>A</sub></span><span class="s1"> < µ</span><span class="s2"><sub>B</sub></span><span class="s1">, ce qui signifie que la phase B présente une tendance spontanée à se transformer en la phase A.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Comme le potentiel chimique dépend de la température et de la pression, tout changement de l’une de ces deux quantités peut provoquer un changement de phase. Pour toutes les phases qui possèdent une entropie molaire positive, il y aura décroissance du potentiel chimique lorsque la température augmente. En particulier, la décroissance la plus forte sera observée dans le cas des gaz, les liquides ayant eux-même une décroissance plus forte que les solides. On doit donc s’attendre à ce que les courbes µ = f(T) de deux phases différentes auront forcément une intersection. Ainsi pour l’eau et pour la glace sous une pression de 1 bar, l’intersection se produit à une température T = 273K = 0°C. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxakkO9915-EHZMro7TdIGJfDKiS5R8xfN9FiYpBRtCFE1kjCgEYczmveM4NGz0q3CA6Elz_fF1zuPH-lwpnlmxCj0flHusa2YCMDLR6WUlt71i65etd0sefCi92m5COD-UFKqlLOvr48/s1600/eau_butane.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxakkO9915-EHZMro7TdIGJfDKiS5R8xfN9FiYpBRtCFE1kjCgEYczmveM4NGz0q3CA6Elz_fF1zuPH-lwpnlmxCj0flHusa2YCMDLR6WUlt71i65etd0sefCi92m5COD-UFKqlLOvr48/s1600/eau_butane.jpg" height="120" width="400" /></a></div>
<div class="p1">
<span class="s1">À cette température, le potentiel chimique de la glace est exactement égal au potentiel chimique du liquide car en ce point les deux phases coexistent et sont en équilibre chimique. Comme le potentiel chimique dépend aussi de la pression, la position de l’intersection variera aussi avec la pression. En d’autres termes, le point de fusion d’une substance dépend de la pression. </span><span class="s1">Le volume molaire étant une quantité positive, le potentiel chimique augmentera toujours avec la pression quelque soit l’état d’agrégation de la substance (gaz, liquide ou solide). Les courbes µ = f(p) d’une même substance pouvant exister sous deux phases différentes se croiseront donc à une certaine pression (figure 103.15 droite). Les transitions solide ↔ liquide ↔ gaz ont ceci de particulier que leurs énergies d’activation respectives sont en général pratiquement nulles. Il est par conséquent très difficile d’établir une différence de potentiel chimique entre deux phases, de la même manière qu’il est très difficile d’établir une différence de potentiel électrique entre deux corps reliés par un fil conducteur. En effet, même si l’on arrive à déposer une charge électrique sur l’un des deux corps, aucune différence de potentiel électrique ne se manifestera car la charge va se redistribuer rapidement pour égaliser les potentiels. C’est pour cette raison que dans des conditions de température et de pression données, une substance existera sous un état d’agrégation bien défini. Par exemple, l’eau à pression ambiante sera sous forme liquide à condition que sa température soit comprise entre °C et 100°C et deviendra gazeuse dès que T > 100°C. Toutefois, si l’on travaille dans des conditions particulières (four à microöndes par exemple), il sera possible d’obtenir de l’eau liquide surchauffée, état où le potentiel chimique du liquide est supérieur à celui de la vapeur (T > 100°C). Le fait que la transition se produise à une température plus haute que prévue nous surprend tellement qu’on l’on donne un nom particulier à ce type de situation. En fait s’il s’agissait d’une transformation chimique, comme dans le cas de la réaction entre H</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1"> et O</span><span class="s2"><sub>2</sub></span><span class="s1">, l’absence de transition ne surprend pas outre mesure et l’on invoque immédiatement la présence d’une barrière d’activation.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-tab-span"> </span>Plus haut, le potentiel chimique a été interprété comme la force motrice pour faire varier le nombre de moles d’une substance donnée. Or le nombre de moles n’est qu’une variable extensive parmi d’autres comme la masse, la charge électrique, l’entropie ou le moment cinétique. En conséquence, dès qu’il existera un couplage entre le nombre de moles et l’une de ces variables extensives, le flux de la substance pourra aussi être piloté par la grandeur intensive qui est conjuguée à la variable extensive couplée. Plus fort sera le couplage, plus efficace sera l’entraînement. De fait, masse et charge électrique sont toujours couplés de manière extrêmement rigide au nombre de moles n. En effet, si M désigne la masse molaire, on aura la relation J</span><span class="s2"><sub>m</sub></span><span class="s1"> = M·J</span><span class="s2"><sub>n</sub></span><span class="s1"> entre le courant de masse J</span><span class="s2"><sub>m</sub></span><span class="s1"> et le courant de moles J</span><span class="s2"><sub>n</sub></span><span class="s1">. Pour les réactions d’oxydo-réduction, on aura également le couplage rigide J</span><span class="s2"><sub>Q</sub></span><span class="s1"> = z·F·J</span><span class="s2"><sub>n</sub></span><span class="s1"> entre le courant de charge électrique J</span><span class="s2"><sub>Q</sub></span><span class="s1"> et le courant de moles J</span><span class="s2"><sub>n</sub></span><span class="s1">. D’autres couplages sont nettement moins rigides comme dans le cas des objets de masse importante où l’existence d’un champ de gravitation ψ fait que le potentiel pertinent total γ est la somme du potentiel chimique et du potentiel gravitationnel: γ = µ + M·ψ. Dans ces conditions le flux de substance sera nul lorsque la condition γ = 0 sera satisfaite, même si les gradients individuels ne sont pas nuls. C’est en particulier la raison pour laquelle, la masse d’eau au fond d’un verre ne cherche pas à remonter vers la surface, bien que ce soit la direction qui favorise une diminution de son potentiel chimique. Pour la même raison, l’eau en haut du verre ne cherche pas redescendre malgré le fait que ce mouvement entraîne un abaissement de son potentiel gravitationnel. En fait l’eau du verre est soumise à deux types de force motrices chacune non nulles mais qui s’opposent et se compensent exactement de manière à annuler le potentiel gravito-chimique en tout point et à tout moment. </span></div>
<div class="p2">
<span class="s3"><span class="Apple-tab-span"> </span>Le même type de raisonnement s’applique aux charges électriques via la définition d’un potentiel électrochimique η = µ + z·F·</span><span class="s1">φ avec une condition de courant nul dès que η = 0. Ainsi le potentiel chimique des porteurs de charge n’est pas le même dans deux métaux comme le cuivre et l’argent. Dès que je mets en contact ces deux métaux, les porteurs de charge se déplacent de manière à générer une différence de potentiel non nulle fonction de la différence qui existe entre les potentiels chimiques respectifs. À l’équilibre aucun courant ne circule car le potentiel électrochimique est le même dans les deux matériaux et ce bien qu’il existe au voisinage de l’interface une charge d’espace. Enfin l’atmosphère est un bon exemple où la force motrice ε pour le déplacement des masses d’air (potentiel gravito-thermo-chimique) est la combinaison de trois potentiels différents: ε = µ + M·ψ + s·T. Pour être complets, signalons que la notion de potentiel chimique existe dans les atomes sous le nom d’électronégativité, potentiel qui gouverne les transferts d’électrons entre orbitales comme le potentiel chimique gouverne les transferts de moles entre les phases. En fait, tout déplacement de matière, d’énergie ou de charge se traite via un potentiel qui prend à l’équilibre la même valeur en tout point du système.</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
</div>
<div class="p1">
<span class="s1"><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><b>Références</b></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">
</span></div>
<div class="p1">
<span class="s1">Job G. & Herrmann F. (2006), «Chemical potential - a quantity in serach of recognition», <i>Eur. J. Phys.</i>, </span><span class="s2"><b>27</b></span><span class="s1">, 353-371.</span></div>
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